LOGINMaman l’aurait certainement apprécié. Ayman, en apparence, pouvait se faire passer pour l’homme le plus simple, mais au fond, sa richesse d’âme ne connaissait pas de limites.Et pour ça, pour tout, je le voulais près de moi, près de la famille.— J’insiste. Viens avec moi, insistai-je.Il me regardait, surpris, et moi je lui souriais en retour, convaincue que sa présence ne dérangerait pas.Après un long moment sans rien dire, ses yeux se pointèrent vers papa et Lili, puis revinrent vers moi.— Non, Claire. Ceci est votre moment, répondit-il calmement en prenant de nouveau mes mains.— Ayman, j’insiste. Tu es mon ami, et avec les amis, on partage nos peines et nos joies. Et quelque chose me dit que ma maman t’aurait apprécié.— Ne te sens pas gênée. Viens avec moi.— Bon… je viens avec toi. Mais je ne resterai pas, Claire. Vraiment, c’est un moment que vous devez passer en famille, dit-il une nouvelle fois.C’était déjà ça. Je ne pouvais pas l’obliger non plus.Nous sommes sortis de l
— Whouuu ! Qu’est-ce que ça fait du bien ! m’exclamai-je en soupirant profondément.— Je ne pensais pas que notre confrontation avec eux te mettrait dans cet état, lança Ayman.— Moi non plus. Je ne voulais même pas perdre du temps à leur adresser la parole. Mais Jason et Natalie ont eu ce qu’ils méritaient. Et par la même occasion, j’ai pu leur rappeler qu’ils n’ont pas le contrôle sur tout le monde comme ils le croyaient. On ne joue pas avec les sentiments des autres. Et cette histoire de « restes » m’énerve au plus haut point.Subitement, il se gara sur le côté.En le regardant, je vis une mine refermée qui ne lui ressemblait pas.— Ayman, qu’est-ce qu’il y a ? Je te dérange avec mon bavardage ? demandai-je avec un peu d’humour pour essayer de détendre l’atmosphère.Il se tourna vers moi et me prit la main, juste comme ça, sans que je m’y attende.— Tu n’es pas un reste, encore moins ses restes. D’accord ?Sa voix était ferme, en même temps pleine de tendresse, et son regard vif al
— J’espère que je n’ai pas dépassé les bornes ? demanda-t-il une fois dans la voiture.Je me tournai vers lui, la mine un peu mitigée.— Bah, c’était un peu surprenant. Je ne m’attendais pas à ta visite. Qu’est-ce qui t’a pris ? demandai-je.— Je voulais te faire une surprise. Et ça me faisait plaisir de te revoir.Mon cœur se mit à battre, un sentiment étrange, presque déstabilisant, mais ce n’était pas si désagréable que ça.Pendant qu’il conduisait, nos regards se croisaient de temps à autre. Et il suffisait de quelques regards consécutifs échangés pour que nous éclations de rire.C’était une sensation étrange, mais qu’est-ce que c’était drôle.Et mieux encore, je me sentais bien. On n’avait rien à forcer, tout se passait avec fluidité.Et nous sommes enfin arrivés au parc.Tout était réuni : une journée ensoleillée, des rires d’enfants qui s’amusaient, la verdure et les feuilles scintillaient à la lumière du soleil, et le vent qui soufflait légèrement rendait l’atmosphère douce et
Je repris le cours normal de ma vie.Je reprenais enfin mes cours et tout se passait très bien.J’étais face à de nouveaux défis, mais tous ces challenges me donnaient encore plus l’occasion de me dévoiler, de me dépasser et d’en apprendre davantage sur moi.À la maison, papa et Lili ne cessaient de m’encourager, et tous les soirs, avant de m’endormir, je recevais un message d’Ayman.Depuis la dernière fois, on ne s’était pas revus. Nous discutions par message de temps à autre, mais on ne s’était plus vus.Je pense qu’on se laissait du temps, et avec l’école, et lui son travail, avec tout ça, on tenait à laisser du temps à chacun dans son espace, et ce n’était pas pour me déplaire.Mais je savais qu’en fin de journée, mon téléphone retentirait d’un de ses messages, ce qui enclenchait une discussion de quelques heures, et ça rajoutait un petit quelque chose.Parfois, la sensation qu’on a face à une personne s’estompe lorsqu’elle n’est plus face à nous.Avec Ayman, c’était différent.Du
— D’accord, j’accepte. Avec le temps, nous allons peut-être devenir de bons amis. Et je te remercie encore pour aujourd’hui. Tu n’as pas hésité à prendre ma défense même si c’était ton ami. Merci.— J’ai fait ce qui était juste, Claire. Et je suis plus rassuré de te savoir aussi bien.Pendant ce court instant, on ne s’était pas quittés des yeux.Mes yeux et mon cœur parlaient plus que ce que je ne pouvais me l’admettre.Je ne voulais pas aller vite. D’abord les bases, et qui sait, peut-être que ce n’est que de ça dont nous aurions besoin.— Oui, ça me va parfaitement.— J’en suis ravie. On va reprendre depuis le début. Okay ?Il acquiesça.— Je suis Claire… et toi, qui es-tu ?— Moi, c’est Ayman, et j’apprécie particulièrement votre compagnie, Claire.On venait de reprendre sur de nouvelles bases.Je mettais de côté ce mariage et les trahisons qui s’en sont suivies.Il s’agissait d’un renouveau, avec ceux qui étaient prêts à m’aimer et à me choisir avant tout.La soirée se déroula de
Sans rien ajouter de plus, Ayman me saisit une énième fois la main et nous sommes sorties,têtes hautes.Il regardait droit devant lui, confiant, sûr de lui, et moi, juste près de lui, j’admirais l’homme qu’il est.Il m’accompagna jusqu’à ma voiture et je ne pus le laisser partir juste comme ça :— Ayman, merci, dis-je.— Ça me fait plaisir de te voir aussi rayonnante, déclara-t-il.— J’essaie de m’en remettre et de me concentrer sur ce qui importe le plus : moi, ma vie et celle des gens que j’aime.— Tu fais bien, Claire, et c’est tout le bien que je te souhaite, me dit-il.Un moment, nous sommes restés l’un face à l’autre. C’était comme si, le temps de quelques instants, plus rien n’existait autour de nous.— Je… je…, tentai-je de dire un mot. Mais je peinais.Soudain, il me sourit.Je vous assure que ça a suffi à me détendre.— Je pense que tu dois déjà y aller, lança-t-il.— Euh oui… oui, je vais y aller, répondis-je, toute troublée. J’en perdais même mes mots.— Okay, bon, je pen







