Todos os capítulos de LA CAGE DORÉE D'UN MAFIEUX : Capítulo 41 - Capítulo 50

Chapitre 41LE POINT DE VUE DE CHRISTINEJe n’avais pas vu le temps passer. J’étais restée assise là, sur le canapé du salon, sans vraiment savoir combien d’heures s’étaient écoulées depuis que le corps de mon père avait quitté la maison. Tout me semblait irréel. Le silence autour de moi pesait comme une chape de plomb, seulement interrompu par le tic-tac de l’horloge, qui me donnait l’impression d’étouffer.Damien était sorti, il m’avait dit qu’il allait acheter quelques affaires pour la maison, histoire de « remettre un peu d’ordre ». J’avais hoché la tête sans même chercher à comprendre. J’étais encore engluée dans ce brouillard d’incompréhension et de douleur.Quand on sonna à la porte, je mis un moment à réagir. Mes jambes tremblaient, mais je me levai et allai ouvrir.— Amenda… Naomie… soufflai-je, la gorge nouée.Mes deux meilleures amies se tenaient là, leurs regards inquiets se posant sur moi comme des mains bienveillantes. Avant même que je dise un mot de plus, elles m’encer

Chapitre 43LE POINT DE VUE DE DAMIEN Le silence s’écrasait encore sur nous quand je baissai lentement mon bras. La fumée s’élevait du canon, se dissipant dans l’air saturé de sang et de peur. Je tendis l’arme à Selena, sans un mot.— Tiens. Récupère ton jouet.Elle la saisit aussitôt, la faisant tourner dans sa main avec son aisance habituelle. Puis elle sortit un chiffon de sa poche et commença à essuyer le métal, comme si le sang et la poudre n’étaient qu’une poussière banale. Je la regardai faire, le visage impassible, mais à l’intérieur mon cœur battait encore comme un tambour de guerre.— Ça faisait longtemps, dit-elle enfin, que je ne t’avais pas vu comme ça. Avec une telle rage… une telle colère.Sa voix avait une nuance étrange, quelque part entre la satisfaction et l’avertissement. Elle releva les yeux vers moi, un léger sourire en coin.— J’espère que tu es revenu une fois pour de bon, Damien.Je ne répondis pas. Je fixai simplement le corps inerte suspendu devant nous, la

Chapitre 45LE POINT DE VUE DE DAMIEN. Je marchai seul dans les rues assombries, mes pas résonnant contre l’asphalte humide. La cigarette entre mes doigts s’était consumée presque entièrement, mais je n’avais pas encore eu la force de la jeter. Chaque bouffée me donnait l’impression d’avaler ma propre colère, de me noyer dans la fumée âcre de mes contradictions.La maison Belmont.Je l’avais presque en poche. L’argent, je l’avais. L’accord tacite des vautours de la banque, je l’avais obtenu. Un pas de plus, et Christine pourrait garder ce foutu refuge, ce sanctuaire plein de souvenirs de son père. Et ça, c’était tout ce que je voulais pour elle.Mais à quel prix ?Je relevai la tête vers le ciel noir. Aucune étoile, juste un voile de nuages lourds, comme si même le ciel refusait de me donner une lueur d’espoir. J’avais trahi mon rôle. J’étais Damien, celui qu’on appelait pour briser des hommes, pour extorquer des fonds, pour faire peur là où il n’y avait pas de peur. Le frère impitoy

Chapitre 47LE POINT DE VUE DE CHRISTINE Après le départ d’Amenda et Naomie, je restai un moment debout près de la fenêtre, les yeux perdus dans la nuit. Les lumières de la ville brillaient au loin, mais à l’intérieur, je ne ressentais qu’un noir absolu. Le genre de vide qui avale tout.Je me sentais épuisée. Comme si chaque larme versée dans la journée avait drainé les dernières forces de mon corps. Et pourtant, malgré cette fatigue, le sommeil semblait impossible. Trop de pensées, trop de douleur.Damien était resté silencieux, toujours présent à quelques pas, comme une ombre protectrice. Il n’avait pas posé de questions, ne m’avait pas forcée à parler. Mais je sentais son regard sur moi, et quelque part, cela me rassurait.Finalement, je me laissai tomber sur le canapé, le souffle court, et je murmurai d’une voix presque cassée :— Tout est terminé… enfin, presque.Damien s’assit en face de moi, son visage grave. Il ne dit rien. C’était peut-être ce dont j’avais besoin : un silenc

Chapitre 49LE POINT DE VUE DE DAMIENLe détective croisa les doigts devant lui et nous fixa de son regard acéré, celui d’un homme qui avait vu défiler des dizaines d’affaires impossibles. Sa voix, grave et posée, brisa le silence qui pesait dans le bureau :— Voici ce que je vais faire. D’abord, je vais contacter mes sources à la banque, discrètement. Je dois comprendre comment ce compte a pu être vidé sans laisser de trace. Ce genre d’opération implique des complicités internes… ou alors des hackers très organisés. Ensuite, je vais étudier les mouvements financiers liés à la succession de monsieur Belmont. Tout ce qui est suspect doit ressortir. Enfin, je vais me rapprocher de certains contacts dans la police. Officiellement, ils ne peuvent rien faire, mais officieusement, ils savent souvent plus que ce qu’ils disent.Christine l’écoutait religieusement, les lèvres serrées, son regard brillant d’une détermination nouvelle. Elle hochait la tête à chaque étape, comme si chacune de ses