Lahat ng Kabanata ng LA CAGE DORÉE D'UN MAFIEUX : Kabanata 51 - Kabanata 60

CHAPITRE 52LE POINT DE VUE DE SELENA (la sœur de Damien)Je coupai le moteur du van noir, garé à une rue de l’appartement du détective. Les vitres teintées me permettaient d’observer sans être vue. Dans le silence, je fixais la façade, chaque ombre derrière les rideaux, chaque silhouette qui passait. J’avais appris à avoir cette patience glaciale depuis longtemps. Attendre, calculer, frapper au moment exact.Et ce soir… c’était à moi seule d’agir. Pas d’hommes, pas de renforts. Je ne voulais pas de témoins, pas de bruits de pas inutiles autour de moi. Cette mission, je voulais la mener de mes propres mains. Parce que ce détective représentait une menace pour mon frère. Parce que s’il découvrait la vérité, Christine saurait tout. Et je ne pouvais pas laisser ça arriver.Je me surpris à sourire amèrement. Ces missions de filature, d’observation… c’était le genre de choses que Damien et moi faisions ensemble, autrefois. Lui à mes côtés, son regard toujours attentif, sa confiance en moi,

CHAPITRE 54LE POINT DE VUE DE DAMIEN. Le matin s’installa doucement dans la chambre, avec cette lumière dorée qui filtrait à travers les rideaux. J’ouvris les yeux avant elle, comme souvent. Christine dormait encore, lovée contre moi, et je la regardai en silence. Ces instants étaient à la fois mon paradis et mon enfer : paradis, parce que je pouvais savourer la chaleur de son corps contre le mien ; enfer, parce que je savais que je n’avais pas le droit à ce bonheur. Pas avec tout ce que je lui cachais.Elle finit par bouger, ses cils battant avant de relever doucement la tête vers moi. Ses yeux encore embués de sommeil vinrent accrocher les miens, et son sourire tendre me transperça. J’essayai de lui répondre naturellement, sans laisser paraître le poids qui m’écrasait de l’intérieur.— Damien… tu crois que le détective a oublié ? dit-elle en se redressant, ses cheveux tombant en cascade sur ses épaules. Il avait promis de passer tôt ce matin, et… rien.Mon cœur fit un bond. Bien s

CHAPITRE 56 LE POINT DE VUE DE DAMIEN On franchit le portail, et je coupai le moteur. Le silence qui s’installa était presque plus lourd que celui de la voiture. Christine sortit la première, les pas pressés, les épaules basses, comme si la maison n’était plus un refuge mais une prison trop petite pour contenir sa douleur.Je la suivis, la clé entre les doigts. À peine la porte refermée derrière nous, elle explosa.— J’en peux plus, Damien ! cria-t-elle, ses mains tremblant alors qu’elle les serrait contre ses tempes. J’en peux plus de tout ça !Je restai figé quelques secondes. Sa voix vibrait de colère, mais c’était surtout de la peur qui suintait dans chacun de ses mots.— Christine…Elle se retourna brusquement, les yeux rouges, et pointa un doigt accusateur dans le vide, comme si elle accusait tout l’univers.— Ils m’ont pris mon père… Ils ont volé tout ce qu’il avait construit… Et maintenant ils s’en prennent même au détective ! Qu’est-ce que tu veux que je fasse, hein ?! Comm

Chapitre 58LE POINT DE VUE DE SELENAJe laissai un silence s’installer, volontaire, pour que sa menace résonne entre nous. Puis je me mis à sourire, lentement, presque avec douceur.— Tu sais quoi, Damien ? murmurai-je, en penchant légèrement la tête sur le côté. Tu crois toujours que tu peux me dicter ma conduite. Que tes choix sont légitimes, mais pas les miens. Tu crois que je vais plier parce que tu fronces les sourcils et que tu joues les grands seigneurs. Mais… je ne suis plus la petite sœur docile que tu pouvais protéger en me tenant par la main.Je fis un pas vers lui, réduisant encore l’espace. Son parfum, son souffle… je le sentais, tout près, mais je n’avais pas peur.— Tu veux que j’arrête de voir Roland ? poursuivis-je, la voix plus ferme. Alors toi, arrête de voir Christine. Parce que c’est la même chose. Tu crois que ta croisade pour la sauver ne nous met pas en danger ? Tu crois que coucher dans son lit ne t’attache pas encore plus à son destin, à ses ennemis ? Tu cro

Chapitre 60LE POINT DE VUE DE CHRISTINELe matin, Damien dormait encore profondément, son souffle régulier emplissant la chambre. Moi, j’étais éveillée depuis longtemps déjà, le cœur battant d’un rythme trop pressé. J’avais pris ma décision durant la nuit, entre deux insomnies. Aujourd’hui, je devais agir.Je sortis du lit sur la pointe des pieds, retenant même ma respiration pour ne pas troubler la sienne. Mon téléphone, glissé discrètement dans la poche de mon peignoir, me paraissait peser une tonne. Je traversai le couloir, chaque craquement du parquet me donnant l’impression de hurler dans le silence. Puis je poussai la porte du bureau.Un frisson m’envahit aussitôt. L’air y avait cette odeur de vieux papier et de cuir qui ne m’avait jamais quittée. Ce bureau… c’était l’endroit où mon père m’avait appris à écrire mes premiers mots, où il me racontait ses projets d’affaires, ses rêves, mais aussi ses inquiétudes. J’entendis presque son rire résonner entre les murs, et un instant j