Cristóbal VargasJe ne suis pas distrait.Je ne suis jamais distrait.Même quand elles s’entredéchirent derrière les murs, dans leurs querelles de venin et de fierté blessée.Même quand Isabella, avec ses yeux pleins de feu et de défi, trouble l’ordre que j’avais sculpté à la lame.Je reste maître.Et ce matin, il faut que je rappelle à l’un des miens ce que ce mot signifie.Maître.Pas allié. Pas ami. Pas égal.Le hangar sent l’huile, la sueur et la peur.Mes hommes sont alignés. Droits, silencieux, comme des chiens bien dressés.Tous sauf un.Esteban Gutiérrez.Je l’ai hissé hors de la fange. Nourri. Protégé.Je l’ai regardé ramper, puis marcher, puis courir.Et maintenant, il pense pouvoir mordre la main qui l’a façonné.Il lève à peine les yeux quand j’arrive.Grave erreur.— On m’a dit que tu parlais trop, Esteban, je dis calmement.Ma voix fend l’espace comme une lame nue.Elle ne monte jamais. Elle n’a pas besoin.Le pouvoir ne crie pas. Il murmure, et tout le monde écoute.— J
Terakhir Diperbarui : 2025-09-17 Baca selengkapnya