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Chapitre 7 — Pacte avec le Diable

Penulis: L'invincible
last update Terakhir Diperbarui: 2025-07-19 23:30:21

Maëva

Je le regarde, figée, comme prise dans une toile invisible. Son regard ne cligne pas. Il ne sourit pas. Il ne dit rien, mais son silence hurle, remplit la pièce comme un cri sourd.

— Qu’est-ce que... vous voulez ? Ma voix me trahit, fragile, plus faible qu’un souffle porté par le vent.

Il incline légèrement la tête, comme s’il pesait mes mots, scrutait au-delà des apparences.

— Tu sais pourquoi je suis là, Maëva. Tu ne crois pas qu’un homme comme moi vient te voir par hasard.

Un poids tombe sur mes épaules. Mes mains moites tremblent. Chaque muscle de mon corps se tend, prêt à fuir, à me recroqueviller, à disparaître.

— Vous… vous avez dû entendre des choses sur moi, des rumeurs. Des… histoires.

Son regard s’assombrit, devient plus froid, plus dur.

— Des rumeurs, oui. Mais je ne me fie pas aux rumeurs. Je me fie aux faits. Ce que j’ai vu, ce que je sais.

Je sens un frisson glacé traverser ma colonne vertébrale.

— Alors dites-moi ce que vous voulez, murmuré-je enfin, me forçant à croiser ses yeux.

Il se penche légèrement en avant, comme pour confier un secret interdit, un pacte scellé dans l’ombre.

— Je veux un accord, un pacte, une chance.

Je cligne des yeux, incrédule, déstabilisée.

— Un pacte ? Avec vous ? Pourquoi moi ?

Un sourire court, bref, cruel comme une lame, fend son visage.

— Parce que tu as survécu à ce qui aurait dû te détruire. Tu es plus forte que tu ne le crois, Maëva. Et tu es seule. Très seule.

Sa voix grave, profonde, résonne comme un écho dans la pièce vide. Une vérité dure à entendre.

— Mais pourquoi m’aider ? Pourquoi s’intéresser à moi ?

Il se redresse lentement, dominateur, imposant. Sa stature écrase presque l’espace autour de nous.

— Parce que je peux te donner ce que tu as perdu. La puissance, la protection, la vengeance.

Je sens en moi une vague d’émotions contradictoires : peur, curiosité, désir d’y croire.

— Et à quel prix ? Je souffle, le cœur battant si fort que j’ai peur qu’il s’échappe.

Son regard se fait plus dur, presque cruel, et pourtant chargé d’une étrange promesse.

— À un prix que tu devras accepter. Mais tu n’as plus rien à perdre, Maëva. Rien.

Un silence s’installe, lourd, pesant. Mes lèvres tremblent malgré moi. Mon cœur tambourine dans ma poitrine comme un tambour de guerre.

Je rassemble mon courage pour poser enfin la question qui me brûle.

— Vous avez dit que vous connaissiez Dorian. Qui est-il ? Pourquoi est-il si important pour vous ?

Il serre les poings, ses doigts blanchissant sous la pression. Son regard se fait sombre, empli de haine.

— Dorian… c’est un voleur. Un manipulateur. Quelqu’un qui a trahi ma confiance et volé ce qui m’appartenait.

— Volé ? Mon front se plisse, l’incompréhension creuse ses sillons.

— Il a disparu avec ce qui ne lui appartenait pas. Sans laisser de trace. Et je veux le retrouver. Parce que je veux qu’il paye.

Sa voix est dure, froide, pleine d’un dégoût à peine contenu.

— Pourquoi me voulez-vous pour ça ? Je ne suis qu’une femme brisée. Je ne sais rien de lui.

Son regard m’enserre, dur et pénétrant, comme s’il sondait mes entrailles.

— Parce que toi, tu sais ce que c’est que de perdre tout ce qui compte. Et parce que tu es liée à lui, plus que tu ne le crois.

Je fronce les sourcils, confuse, déstabilisée.

— Liée à lui ? Je ne comprends pas.

Il se redresse lentement, pesant ses mots comme une sentence.

— Tu as un passé avec Dorian. Un passé que tu refuses de voir, mais qui t’attend, prêt à te rattraper.

Je serre les dents. Une vague de vertige m’envahit. Le sol semble se dérober sous mes pieds.

Je veux détourner la conversation, trouver une ancre dans ce flot de mystère. Alors je lui demande, presque à voix basse :

— Et vous… votre mari ? Qu’est-ce qu’il vous a fait ?

Il me fixe, et pour la première fois, son expression se durcit, devient glaciale, fermée.

— Je n’ai pas de mari.

Je le regarde, surprise, cherchant dans ses yeux la vérité.

— Alors pourquoi parlez-vous comme ça ? Pourquoi… pourquoi ça me ressemble tant ?

Il détourne le regard, fuyant ma question comme un souvenir qu’il voudrait oublier.

— Ce n’est pas important. Ce qui compte, c’est ce que nous allons faire. Ensemble.

Je sens mon cœur battre à tout rompre, entre l’espoir d’un renouveau et la méfiance de l’inconnu.

— Alors dites-moi. Que dois-je faire ?

Son visage se fait impénétrable. Son regard ne bouge pas, me transperçant.

— Pour commencer, tu vas me suivre. Tu vas m’écouter. Et ensuite, on verra.

Je sens une panique sourde vouloir me submerger. Je voudrais reculer, fuir cette proposition irréelle. Mais il y a quelque chose dans sa voix, dans sa présence, dans ce silence chargé, qui m’enchaîne.

Je ne sais pas encore que ce pacte, ce choix, va tout changer. Que c’est le début d’une descente vers l’abîme. Mais aussi peut-être… la seule chance que j’ai de me relever.

Je me lève, chaque mouvement un effort, avec une hésitation qui me fait vaciller.

Il se lève aussi, imposant, et s’avance vers moi, m’attendant, immobile.

Le vampire n’a pas besoin de me tendre la main. Je la tends moi-même, tremblante, hésitante.

Le pacte est scellé.

Un dernier regard s’échange, lourd de promesses et de menaces.

Et la porte s’ouvre sur un monde que je n’aurais jamais cru devoir affronter.

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