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chapitre 3

last update Last Updated: 2025-05-21 22:10:24

Mais dis-donc, on dirait que madame s'est fait mettre à la porte !

_Olivia.  L'a-t-il appelée, l'angoisse palpable dans sa voix.

Papa s'avança vers elle, ses traits marqués par une inquiétude sourde.

_Bonsoir, papa !

Olivia le salua à nouveau en déposant sa valise à terre, un éclat mystérieux dans ses yeux.

_Bonsoir ! dis-je, en la lorgnant du coin de l'œil, le cœur battant, un mélange d'appréhension et de jalousie m'envahissant.

Olivia se tourna vers moi et me répondit, le sourire aux lèvres.

_Bonsoir, Cassandra. dit-elle, toute souriante, mais son sourire me crispa le visage, transformant mon cœur en pierre.

_Je suis de retour à la maison, et j'espère que je ne t'ai pas trop manqué ?  demanda-t-elle, s'adressant à papa, comme si elle ne voyait pas l'ombre de la tension qui planait.

Papa répondit à sa question par une autre.

_Ne me dis pas que cette ordure de Darwin t'a mise à la porte ? a-t-il demandé d'une voix crécelle, l'inquiétude marquant son ton.

_Non papa, Darwin ne m'a pas mise à la porte, je suis partie moi-même.  répondit-elle, le ton serein, mais un éclat d'émotion dans ses yeux trahissait la tempête intérieure.

_Comment ? Que dis-tu ? a-t-il demandé, en fronçant le sourcil, l’inquiétude se mêlant à la confusion.

Olivia ne répondit pas tout de suite. Elle baissa d'abord la tête, puis la releva intrépidement, comme un soldat prêt à affronter la vérité.

_Papa, on en reparlera demain. dit-elle, en prenant sa valise à terre, un air déterminé sur le visage.

Elle rentra dans la maison, laissant derrière elle un parfum de secrets non révélés.

     Le visage de papa portait les marques de la plus profonde perplexité et, visiblement, il se demandait si Olivia ne lui mentait pas. La tension était palpable, comme un orage prêt à éclater.

" Olivia Cameron"

J'étais allongée sur le dos, les yeux grands ouverts, fixant le plafond, un poids sur la poitrine. Je ne pus m'empêcher de penser à Darwin, à ce qu'il représentait dans ma vie, à ce que nous avions perdu.

 La nuit entrait dans ma chambre, une nappe de fraîcheur solennelle, m'attirant, me sommant de me lever, de sortir, de courir... L'apaisement est là, tout près, encore un pas...

Tant de fois j'ai résisté. Tant de fois je m'étais levée, tant de fois j'avais supporté cet appel, cette irruption du dehors dans le ciel obscur et sans limite de ma chambre devenue trop petite. Ce ciel immense voulait réduire mon mal en insignifiance. Et qu'est-ce qui lui restera, après ?

Ah ben non, il me fallait résister, bien qu'inquiète, à cette sourde irritation qui me rongeait. Je pliais et dépliais mes jambes, me tournais et retournais dans mon lit, cherchant une échappatoire.

Je fermai l'œil et le rouvris brusquement, comme si j'avais peur de sombrer dans un rêve.

 Les fastidieux souvenirs de la vie passée avec Darwin me revinrent à l'esprit, et j'avais l'impression de les revivre, bien que séparée de lui. Ces souvenirs étaient ancrés en moi, et cela me tourmentait, une douleur sourde dans le fond de mon cœur.

  Je me sentis tout à coup suffocante, et soudain je succombai à l'appel du pied de la nuit.

Je me glissai hors du lit, je m'étirai, j'enfilai mes pantoufles et je sortis de la chambre, le cœur battant.

Sans rallumer les lumières, la lune éclairant déjà la cage d’escalier, je descendis jusqu'à la grande cuisine qui donnait de plain-pied dans le jardin. J'ouvris la porte et sortis

Le clair de lune blafard éclairait les tulipes dont je me souvenais avoir moi-même planté.

Elles étaient si belles, si grandes, leur senteur me soulagèrent et me rafraîchirent instantanément, je ressentis cette paix que je désirais tant.

 Je foulai l'herbe sèche, effleurai les tulipes, marchant dans le jardin. À partir de ce moment, je ne pensai plus à Darwin ; c'était comme s'il faisait partie d'un passé lointain, une ombre qui se dissipait.

Je déposai mon amour trop épuisant et me vidai l'esprit, renouant avec moi-même, comme une âme perdue retrouvant son chemin.

   Je m'assis sur le muret de pierre écroulé, fermant les yeux un instant. Je basculai ma tête en arrière pour mieux contempler le clair de lune blafard et moqueur, comme un témoin silencieux de mes tourments.

Je veillais comme une lampe, déterminée à ne pas laisser la nuit m'engloutir. La nuit commençait à reculer, s'effritant petit à petit, trois coups au solide fronton de la basilique suffisant pour me convoquer.

  Il était temps pour moi de regagner mon lit à la duchesse, mais une douce mélancolie me retenait encore.

Dans le chenil, Tito, mon chien, aboyait, sa voix résonnant comme un écho de ma solitude.

Je m'avançai jusqu'à lui. Il était couché, l'une de ses pattes lui recouvrait le visage, comme s'il rêvait d'un monde meilleur.

__Alors. dis-je doucement. Qu'est-ce qui ne va pas, mon grand ?

Il se retourna sur le flanc, retira sa patte de son visage, se le frotta, et ouvrit les yeux, me regardant avec tendresse. Lentement, il se redressa sur ses pattes, tirant sur sa chaîne, baillant et poussant un gémissement plaintif.

__Mon petit toutou adoré. dis-je en me penchant et détachant la chaîne, un sourire radieux illuminant mon visage.

Tito, ravi d'avoir recouvré sa liberté, bondit sur moi, me léchant avec sa langue toute baveuse. Ah, dégueu !

__C'est ça, cours, va et amuse-toi bien. dis-je, un éclat de rire échappant de mes lèvres.

Tantôt, Tito se mettait à tournoyer autour de moi, tantôt il s'asseyait, remuant sans cesse la queue. Il avait envie de jouer : une énergie débordante qui me faisait sourire.

__Tu veux t'amuser, mon petit toutou ? ai-je dit en ramassant un petit bois à terre. Eh bien, va chercher ! ai-je lancé avec enthousiasme.

Tito alla le chercher à la vitesse de l'éclair, ses joyeux aboiements résonnant dans l'air, et revint le poser à mes pieds, fier de sa prouesse. Je le récupérai et je refis la même chose, le cœur léger.

Le jour commença à se lever sur nous, apportant avec lui la chaleur du soleil. Tito et moi étions en train de nous amuser, savourant chaque instant de cette complicité.

"Cassandra Cameron"

Mais quelle impertinence ! Qui ose troubler mon sommeil ? La colère bouillonnait en moi, comme une tempête prête à éclater.

Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'il a à hurler comme ça, ce chien ? J'avais pourtant dit à maman de nous en débarrasser: un souhait qui semblait si lointain. Attends, il va me sentir.

Je me glissai hors de mon lit précipitamment, le cœur battant. Je sortis de ma chambre, descendis pieds nus jusqu'au salon, frissonnant sous le contact froid du sol, et regagnai l'extérieur.

Ce stupide chien n'arrêtait pas d'aboyer. Ma frustration grandissait : attends que je le trouve pour voir, il va me sentir.

__Tito, Tito, Tito ! ai-je appelé avec une irritation palpable. Viens ici, sale clébard ! ai-je hurlé.

Je fis le tour de la maison, en quête de cet animal insupportable.

__Ouah ! Ouah !

Tito était toujours en train d'aboyer, comme s'il se moquait de moi.

__Aaaaah! criai-je, ma voix s'élevant dans l'air. Maman ! appelai-je d'une voix crécelle, mêlant désespoir et colère.

Ce maudit chien, sorti de je ne sais où, venait de m'uriner dessus. L'écœurement me submergea : il va me le payer, ça, je peux vous le jurer.

Alertés par mes cris, papa et maman bondirent de leur lit, inquiets. 

__Que se passe-t-il ? m'ont-ils demandé, leurs yeux pleins d'inquiétude.

__Ce stupide chien m'a uriné dessus et de...,

Les rires sarcastiques d'Olivia me coupèrent la parole, leur écho résonnant comme une moquerie.

__C'est toi qui l'as détaché ? demanda maman, un ton accusateur dans la voix.

__Bonjour, maman ! dit-elle.

__En quoi ce jour est-il bon ? demanda-t-elle, sa voix tranchante comme du verre, la colère dans son regard. Est-ce toi qui l'as détaché ? réitéra-t-elle.

__Il n'arrêtait pas..., murmura Olivia, le visage marqué par le désespoir.

Maman ne lui laissa pas le temps de poursuivre, son interruption était aussi brutale qu'une gifle.

__Tu as plutôt intérêt à le remettre dans le chenil et surtout, n'oublie pas de l’enchaîner.

Ses mots claquèrent dans l'air, pleins de fermeté et d'une impatience sourde.

__Mais maman, Tito... commença-t-elle mais je lui coupai net.

__Tu n'as pas écouté maman ? dis-je, ma voix résonnant comme un écho de frustration, les battements de mon cœur s'accélérant. Dépêche-toi d'aller l'enfermer dans le chenil et attache-le bien afin qu'il ne puisse pas s'échapper.

Je gigotais, l'angoisse me rongeant, comme si le poids de mes mots pesait sur mes épaules. Quelle audace !

__ Oh, mon dieu ! Je dois vraiment prendre une douche, pensai-je avec dégoût, imaginant l'odeur nauséabonde de son urine.

__Je ne te permets pas de t'adresser ainsi à ta sœur. intervint papa, Sa voix, bien que douce, contenait une autorité indiscutable, une chaleur qui contrastait avec la froideur ambiante. Et quant à toi, Félicité..., Il se tourna vers maman, et sa déception était palpable, comme une ombre flottante. Sache que tu me déçois. Quelle différence y a-t-il entre elles ? demanda-t-il, le regard perdu, en proie à un tourbillon d'émotions. Ne sont-elles pas toutes tes filles ? Pourquoi préfères-tu l'une à l'autre ?

__Tu veux vraiment qu'on en discute ici ? répondit-elle, le ton sec, mais une tension sourde émanait de ses paroles, comme un orage imminent.

__Hum ! Je n'aurais jamais dû t'épouser. Sa voix, chargée de regrets, laissa flotter dans l'air un sentiment de mélancolie, comme si chaque mot était une pierre lancée dans un lac calme.

Papa soupira, un soupir de désespoir et de lassitude. Son visage était marqué par l'exaspération, comme s'il était accablé par un poids invisible.

__Mais de quoi parlez-vous ? demanda l'autre, l'expression entre l'inquiétude et l'innocence.

__De rien, ma fille. Il caressa son visage avec tendresse, un geste à la fois réconfortant et douloureux.

Olivia esquissa un léger sourire, une lueur d'espoir brillant dans ses yeux embrumés.

__Vu qu'elle est là, je pense qu'il est temps qu'elle le sache.

La tension monta à son paroxysme, comme une corde prête à se rompre.

__Que devrais-je savoir ? demanda-t-elle, la voix blanche, une peur sourde se logeant dans sa poitrine.

Olivia leur lança un regard confus, désespéré, le cœur battant comme un tambour de guerre.

__Je ne suis pas ta mère. Lança maman, et ses mots tombèrent comme des pierres dans le silence, bouleversant tout sur leur passage.

__Comment ? s'écria-t-elle, choquée, ses yeux écarquillés, comme si le sol se dérobait sous ses pieds.

Les yeux d'Olivia se révulsèrent, devenant tout à coup rouges, et soudain, ce fut le déluge. Elle éclata en sanglots, son chagrin jaillissant comme une rivière en crue.

__Mais quel genre de personne es-tu ? s'écœura papa, son ton désespéré résonnant dans l'air, la douleur de son enfant le poignardant. Olivia...,

Olivia le coupa, ses mots s'élevant tels des cris de désespoir.

__Vous m'aviez adoptée ? demanda-t-elle, la voix brisée, chaque mot étant une agonie.

__Non ! répondit-il, mais l'absence de conviction rendait son refus encore plus déchirant.

__Alors, comment se fait-il que je ne sois pas sa fille ? insista-t-elle, la confusion et l'incompréhension se mêlant à son regard désespéré.

__Tu es notre fille, n'écoute pas ce qu'elle dit. Il tenta de rassurer, mais son ton manquait de force, la fragilité de ses paroles évidente.

__Non papa, je ne peux pas. Elle le fixa intensément, son regard trahissant une douleur insupportable. Cette allégation...,

Maman lui coupa, sa voix tranchante comme un couteau.

__Tu es sa fille à lui et non la mienne. Ses mots étaient des flèches, chaque syllabe transperçant l’air avec rancœur. Il fut un temps où je n'arrivais pas à concevoir. J'en avais marre qu'on me traite de femme stérile. Ton père et moi avions payé notre domestique pour cela ; elle devait porter notre enfant.

__Ce que maman veut dire par là... Commençais-je mais Olivia me coupa , la voix grondante, pleine de colère.

__Tu te tais, Cassandra. Ses yeux lançaient des éclairs, et l'éclat de sa voix résonnait dans l'air . J'ai bien compris ce que ça voulait dire. La servante a été ma mère porteuse ? soupira-t-elle, l'incompréhension et la douleur mêlées dans son regard.

Elle se tourna vers papa, et les larmes dévalèrent ses joues, se réfugiant dans ses bras.

__Cela m'importe qu'elle soit ma mère ou pas tant que je t'ai pour père ça me va largement. Je suis vraiment heureuse de t'avoir comme papa, dit-elle, la voix entrecoupée par les pleurs, avant de se retirer légèrement de l'étreinte. Ne m'effraie plus jamais de la sorte. Elle se blottit à nouveau contre lui, cherchant refuge. Je t'aime, papa. Lâcha-t-elle, mettant fin à l'étreinte, le cœur lourd mais apaisé.

Olivia nous foudroya du regard pendant un bon moment, ses yeux brûlants de colère et de déception, avant de tourner les talons et de s’en aller, laissant une tension palpable derrière elle.

__Tu ne mérites pas d'être appelée maman. Sa voix était teintée de désespoir, chaque mot résonnant comme un coup de tonnerre. Ma plus grande erreur fut celle de t'avoir demandée en mariage. Il le dit avec un ton lourd de tristesse, le visage marqué par le regret. Je le répète, je n'aurais jamais dû t'épouser. Tu m'as donné un enfant à ton image.

Ses yeux se posèrent sur moi avec une intensité déconcertante, comme s'il voyait en moi toutes ses déceptions.

__Mais dis-donc, c'est quoi le problème du vieux ? pensai-je, agacée. Truuuuuuuus !

Papa s’en alla, son visage trahissant un mélange de perplexité et de fatigue, laissant derrière lui un silence pesant.

"Darwin Smith"

Je ne pus fermer l'œil de la nuit, tellement j'étais contrarié. Les événements de la soirée d'hier m’avaient profondément troublé, tournant et retournant dans mon esprit comme une tempête inextricable.

Nous étions à table, et aucun d'entre nous n'osait dire quoi que ce soit. L'atmosphère était lourde, presque oppressante.

Maman, avec une expression de lassitude sur le visage, mangeait avec une inappétence désolante.

Elle enfonça sa fourchette dans son plat avec irritation, piquant des petites carottes sans jamais en attraper une, comme si même la nourriture lui échappait. Agacée, elle finit par abandonner, se leva de table avec un geste brusque et regagna sa chambre, laissant un vide derrière elle.

__Si tu as quelque chose à me dire, fais-le. dis-je à Mike, ma voix glacée, trahissant mon irritation.

__Comptes-tu aller la chercher ? demanda-t-il, l'inquiétude perçant à travers son ton détaché.

Je fronçai les sourcils, feignant de ne pas avoir entendu sa question, ma fierté blessée. Je poursuivis mon repas, les miettes de pain devenant ma seule consolation.

__Ton entêtement te perdra. Il secoua la tête, un sourire moqueur sur les lèvres. Tu ne souffres pas de son absence, à ce que je vois ? sourit-il, comme s'il se moquait de mon entêtement. Mais patience, ça viendra, ça viendra. Il répétait ces mots en se levant de table, comme un mauvais augure. Bon, il faut que j'aille bosser. dit-il en se dirigeant vers la porte, laissant derrière lui une traînée de cynisme.

__Ça suffit ! m'exclamai-je, la voix froide comme la glace. Avance-toi. Je réitérai, la tension montant dans ma poitrine.

Isabelle, la servante, me lorgnait de travers, ses yeux trahissant une peur mal dissimulée.

__Quelles sont ces manières ? grondai-je, la colère bouillonnant en moi, prête à exploser.

Isabelle prit peur et s'excusa sur-le-champ, le visage blême.

__Toutes mes excuses, monsieur. Sa voix tremblait, et elle semblait prête à s’enfuir. Je suis désolée. Elle répéta, comme si cela pouvait apaiser ma colère.

__Assez !

Le visage d'Isabelle se décomposa sous l'effet de la peur, son courage s’effondrant tel un château de sable.

__Monsieur, ceci est ma lettre de démission.

Elle me remit une enveloppe d'une main tremblotante, le regard fuyant.

__Hum ! Et pourquoi donc ? demandai-je, tentant de paraître le plus serein possible.

__C'est pour des raisons personnelles, monsieur. Elle articulait ces mots d’un ton peu convaincant, comme si même elle ne croyait pas à ce qu’elle disait. Je vous prie de bien vouloir accepter ma demande. Ce fut un honneur pour moi d'avoir travaillé pour vous.

Sa voix était à peine plus qu’un murmure, et je pouvais presque sentir son désespoir flottant dans l'air.

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