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Chapitre 7 - Derrière les murs du silence

ผู้เขียน: Laura Bella
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-07-25 19:43:44

La voiture roulait depuis près de quarante minutes quand elle quitta enfin la route principale pour s’engager sur une allée privée bordée d’arbres immenses, presque irréels. La lumière des phares dansait sur le feuillage épais, dessinant des ombres mouvantes qui semblaient l’observer en silence.

Alayna n’avait pas prononcé un mot du trajet. Le chauffeur non plus. Il portait un costume sobre, noir, assorti à la berline, et semblait presque irréel tant il était silencieux, presque effacé.

Elle ne savait pas ce qu’elle imaginait. Un appartement luxueux ? Une maison de ville moderne ? Ce qu’elle découvrit dépassa ses attentes… et ses craintes.

Au bout de l’allée, une immense grille s’ouvrit automatiquement, révélant un domaine aussi vaste qu’un petit village. À gauche, un jardin taillé avec une précision chirurgicale. À droite, un bâtiment de verre et de pierre, à la fois sobre et majestueux. Moderne. Sombre. Étrangement froid.

La voiture s’arrêta devant un escalier de marbre clair. Le chauffeur descendit, ouvrit la porte, et s’effaça.

— Mademoiselle Alayna, Monsieur Wexler vous attend.

Elle inspira lentement. Et sortit.

L’air était plus frais ici. Plus pur aussi. Comme si l’atmosphère elle-même était différente, chargée de silence et d’autorité. Elle monta lentement les marches, le cœur battant.

La porte s’ouvrit avant même qu’elle ne frappe.

Une femme d’environ cinquante ans, tirée à quatre épingles, l’attendait. Brune, élégante, droite comme une statue.

— Je suis Ruth, la gouvernante. Monsieur Wexler est dans son bureau. Je vais vous conduire à lui.

Alayna hocha la tête, muette.

Les couloirs étaient spacieux, silencieux, décorés avec un goût précis. Rien de trop. Pas de dorures, pas d’excès. Juste du bois foncé, du verre, de la pierre. Un monde où tout semblait contrôlé, froid, mais étrangement apaisant.

Ruth s’arrêta devant une porte noire aux poignées en métal mat.

— Il est seul. Entrez quand vous serez prête.

Puis elle disparut.

Alayna prit une grande inspiration. Et frappa doucement.

— Entrez, dit une voix calme de l’autre côté.

Elle poussa la porte.

Williams était là, assis derrière un immense bureau en chêne noir, une chemise blanche impeccable, les manches retroussées. Une tasse de café fumait à côté de lui, mais il ne buvait pas. Il lisait un dossier, les sourcils légèrement froncés. Lorsqu’il releva les yeux, son regard la cloua sur place.

— Tu es venue.

— Oui.

Il se leva. Lentement. Puis contourna le bureau pour venir à sa hauteur.

— Des regrets ?

— Non , des doutes oui , mais pas de regrets.

Il hocha légèrement la tête.

— Bien.

Il observa son sac.

— C’est tout ce que tu as ?

— Juste ce dont j’ai besoin pour recommencer.

Un silence. Il la détaillait, non pas comme un homme qui regarde une femme, mais comme un architecte qui observe une fondation instable. Prudemment. Avec attention.

— Je t’ai préparé une chambre. Elle est au deuxième étage. Tu n’as pas d’obligations ce soir. Tu peux te reposer.

— Et demain ?

Il sourit légèrement.

— Demain, tu découvriras mes règles. Mais pour ce soir… j’ai quelque chose à te demander.

Elle sentit son cœur se contracter. Voilà , il allait poser ses conditions , physiques, sûrement, Imposantes, Cruelles.

— Assieds-toi.

Elle s’exécuta. Il s’assit en face d’elle, croisant les bras.

— Ce que tu as fait… venir ici… c’était un choix courageux. Et dangereux. J’ai besoin de savoir pourquoi tu l’as fait, au fond.

— Tu sais déjà pourquoi, non ? répondit-elle doucement. Je fuyais l’enfer.

— Ce n’est pas suffisant. Fuir, ce n’est pas vivre. C’est survivre. Moi, je veux savoir ce que tu veux maintenant, pas ce que tu as fui… mais ce que tu espères.

Elle resta un instant silencieuse. Puis, elle répondit, la voix posée :

— Je veux respirer sans avoir peur, je veux me regarder dans un miroir sans honte , je veux appartenir à personne… et peut-être un jour, me reconstruire, voilà ce que j’espère.

Kael l’observa longuement. Puis il se leva.

— Dans ce cas, tu es exactement à ta place ici.

Il lui tendit une clé.

— Deuxième porte à gauche, en haut de l’escalier en verre. Tu peux verrouiller de l’intérieur. Personne ne viendra te déranger.

Elle prit la clé, sans un mot.

— Bonne nuit, Alayna.

— Bonne nuit, Williams .

Et elle sortit.

Dans le long couloir silencieux, pour la première fois depuis des années, elle sentit son corps se détendre. Elle ne savait pas ce que ce lieu cachait. Ni ce qu’il attendait vraiment d’elle. Mais une chose était certaine :

Elle était enfin ailleurs.

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