เข้าสู่ระบบÀ Paris, Léana, danseuse de cabaret, vit dans la lumière des projecteurs et l’ombre des secrets. Chaque soir, elle enfile ses robes satinées, joue avec le regard des hommes et cache ses blessures derrière des pirouettes et des sourires mesurés. Mais sa vie bascule le soir où une mystérieuse enveloppe change tout : un homme riche et inconnu, Adrian, lui demande de danser… pour lui seul, dans le silence et sans contact. Adrian, blessé par un passé qu’il dissimule derrière l’obscurité, ne voit plus le monde avec ses yeux. Il “voit” avec ses autres sens : le souffle, le parfum, le mouvement. Quand Léana danse pour lui, il perçoit sa vérité, sa fragilité et sa force, comme si chaque geste racontait son âme. La rencontre de ces deux êtres fêlés devient un jeu dangereux d’interdits, de désir et de fascination. Léana, qui pensait tout connaître de sa séduction, découvre l’obsession d’Adrian et la puissance du silence. Et Adrian, qui croyait être seul dans sa solitude, se surprend à dépendre de la présence fragile mais brûlante de cette danseuse. Au fil des rendez-vous nocturnes, leur lien devient une danse intime et envoûtante, où chaque regard absent, chaque geste silencieux, chaque souffle partagé devient une promesse et une chaîne. Mais les secrets du passé, la peur de se perdre et les règles imposées par Adrian menacent de transformer cette passion en prison. Sous ta peau, mes chaînes est une histoire de désir, de vulnérabilité et de puissance, où l’érotisme se mêle à la tension psychologique et où la découverte de l’autre devient la seule musique qui compte.
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Chaque soir, je remonte la fermeture de ma robe comme on referme un secret. Le satin colle un peu à ma peau, la lumière du miroir tremble, et mes doigts hésitent sur le dernier bouton. Il y a toujours un instant, juste avant d’entrer sur scène, où je ne sais plus qui je suis. La femme qui danse, ou celle qui fuit. Au cabaret Le Lys Noir, tout n’est que jeux d’ombres et de reflets. On y rit trop fort, on y boit trop vite, on oublie qu’il fait nuit dehors. Moi, j’avance sous les projecteurs comme une apparition : lente, calculée, presque irréelle. Les hommes s’enivrent de mes gestes, sans voir la fatigue qui s’accroche à mes cils. Ce soir pourtant, quelque chose change. Une présence. Un regard que je ne vois pas, mais que je sens. Là, au fond de la salle, une silhouette immobile. Il ne boit pas, ne parle pas. Il semble écouter. Je danse, et c’est comme si mes pas étaient suivis par une autre musique, plus profonde, plus grave. Quand le rideau se referme, je reste quelques secondes dans le noir. Mon cœur bat à contrecourant. Et puis, la régisseuse me tend une enveloppe. “Pour vous. Il a dit que vous comprendriez.” Aucun nom, juste un papier blanc plié avec soin. Je l’ouvre. Les mots, tracés d’une écriture fine, me glacent autant qu’ils me brûlent : Je voudrais vous voir danser pour moi. Seule. Dans le silence. Sans contact, sans regard. Juste vous. — A. Je ris nerveusement. Un caprice de riche, sûrement. Mais quelque chose dans la sobriété de la lettre me trouble. Pas d’arrogance. Pas de promesse. Juste une demande… presque une prière. Le lendemain, j’y pense encore. Et le surlendemain. Jusqu’à ce que je dise oui. ADRIAN Je reconnaîtrais sa présence parmi mille. Le froissement du tissu quand elle se retourne, la respiration courte après une pirouette, le léger grésillement de la scène quand les projecteurs chauffent le parquet. Je ne vois rien. Mais je perçois tout. Depuis mon accident, la lumière est devenue un souvenir. Pourtant, dans le noir, il y a des formes que personne ne devine. Les émotions ont une texture. Le silence a des contours. Et ce soir-là, quand elle a dansé, j’ai senti quelque chose d’indéfinissable — une fracture qui répondait à la mienne. Je n’ai pas cherché son visage. Je ne veux pas d’un visage. Je veux la vérité nue du mouvement, la musique de son souffle. J’ai fait remettre ma lettre par discrétion. Je me doutais qu’elle refuserait, d’abord. Mais il y avait dans sa danse une sincérité rare, quelque chose d’animal et de brisé. Et ce sont les âmes fêlées qui me parlent le mieux. Elle a accepté. Demain, elle viendra ici, dans ce salon que j’ai fait plonger dans la pénombre. Il n’y aura ni musique ni spectateurs, seulement l’écho de ses pas et le son de ma respiration. LÉANA L’adresse qu’il m’a donnée ne mène pas à un hôtel ni à un club, mais à une vieille bâtisse près du quai. À l’intérieur, le silence. Une lumière tamisée, un piano fermé. Et lui, assis dans un fauteuil de velours noir, la tête légèrement inclinée vers le sol. — “Vous êtes venue.” Sa voix est grave, douce, presque désolée. Je hoche la tête avant de me rappeler qu’il ne me voit peut-être pas. — “Oui… je suis venue.” Il ne bouge pas. Il ne cherche pas à me regarder. Il se contente de dire : — “Dansez.” Aucune musique, aucun rythme. Juste le battement de mon cœur. Je bouge lentement, d’abord maladroite, puis plus libre. Mes pas dessinent une histoire que je ne comprends pas encore. Je sens qu’il m’écoute. Vraiment. Chaque geste semble résonner en lui comme une note. Et puis, sans prévenir, il murmure : — “C’est beau. Vous avez peur.” Je m’arrête. Comment peut-il savoir ? — “Je l’entends,” répond-il simplement. “Dans votre respiration.” Je reste là, immobile, entre curiosité et frisson. Cet homme ne voit pas, mais il me perçoit d’une façon que personne n’a jamais su. Quand je quitte la pièce, le froid de la nuit me gifle. Dans ma main, une seconde enveloppe : Demain, même heure. Si vous le voulez. Je sais déjà que j’irai. Et que rien, après cela, ne sera plus tout à fait pareil.LÉANA Les coulisses du cabaret sentent la cire des bougies, le maquillage et le parfum entêtant des danseuses. Chaque note de musique résonne comme un écho de nos gestes interdits, et je passe entre les costumes et les accessoires, le cœur encore battant de notre proximité invisible. Le souffle des ventilateurs effleure ma nuque, et je frissonne, consciente de chaque frôlement de tissu et de velours autour de moi. Clara m’attrape le bras, ses doigts pressant légèrement le mien, comme pour me rappeler que je ne suis pas seule : — “Alors ? Encore des frissons ce soir ?” Je ris doucement, mais je sens que cette fois, ce n’est pas seulement le frisson du jeu. C’est quelque chose de plus profond… presque dangereux. Une chaleur sourde monte dans ma poitrine, et je surprends un battement de cœur que je n’avais jamais senti auparavant. Mon regard croise celui d’une danseuse qui répète un pas devant un miroir, et pour un instant, tout devient flou autour de moi. Julien, le musicien, s’appr
LÉANA Le matin est frais et lumineux, les rues de Paris encore calmes. Je marche vers le cabaret, mes pensées emplies de frissons de la veille. Même au milieu des passants, je sens son regard invisible, ce lien silencieux qui me brûle de l’intérieur. — “Tu as l’air ailleurs.” dit Clara en m’apercevant près de la loge. — “Juste… concentrée sur ce soir.” Je souris, mais mon cœur s’accélère. Elle me lance un regard malicieux, comme si elle devinait quelque chose que je ne peux pas dire. Dans la salle, les préparatifs battent leur plein. Les musiciens, Julien en tête, s’échauffent et répètent les morceaux. Chaque note résonne dans ma poitrine, mais je sens encore sa présence comme un souffle invisible, me rapprochant, me défiant. ADRIAN Je suis arrivé plus tôt ce soir, me glissant discrètement parmi les ombres de la salle. Chaque vibration, chaque mouvement de son corps me parvient avec une précision troublante. Même entourée d’autres, elle est à moi, entière, même sans conta
LÉANALes coulisses sentent le maquillage, la cire des bougies et le parfum des danseuses.L’air y est toujours lourd, vibrant d’attente et de confidences murmurées.On y rit, on y pleure parfois, on s’y démaquille en silence, comme si chaque trace de poudre enlevait un peu de notre vraie peau.Je passe entre les costumes suspendus et les caisses d’accessoires, frôlant les plumes, les paillettes, les rêves de celles qui dansent ici depuis trop longtemps.Ce soir, pourtant, quelque chose est différent.Je sens encore sur ma peau la présence invisible d’Adrian — ce regard qui m’a brûlée sans jamais me toucher.Ce regard qui m’a dépouillée de tout artifice, qui m’a mise à nu sans un mot.Clara m’attrape le bras, les yeux pétillants :— “Allez, confie-moi tout ! Qui est ce mystérieux spectateur ?”Je souris, détournant le regard.— “Tu ne comprendrais pas… c’est compliqué.”— “Je parie que c’est le genre de complication qui te fait perdre le sommeil !”Je ris doucement, mais au fond, elle
LÉANA Les coulisses sont un vrai tourbillon ce soir : rires, maquillages, chuchotements, talons qui claquent. Je me faufile parmi les danseuses, évitant les regards curieux des clients qui ont accès à la salle VIP. Clara m’attrape le bras : — “Tu es toute rouge ! Qu’est-ce qu’il t’a fait cette fois ?” Je souris, gênée. — “Rien… juste… quelqu’un que tu ne connais pas.” Elle rit, malicieusement : — “Tu caches quelque chose, et ça se voit. Je parie que c’est lui.” Je frissonne, incapable de le nier. Même au milieu de cette agitation, je sens sa présence. Et je comprends que chaque geste, chaque regard, chaque souffle que je lui adresse est une promesse silencieuse… dangereuse et délicieuse. ADRIAN Je l’observe depuis l’ombre de la salle VIP. Chaque mouvement qu’elle fait est une vibration que je ressens au plus profond de moi. Même entourée de monde, elle est à moi. Et pourtant, je dois respecter les règles. Le contrat reste notre protection, notre torture et notre lien.
LÉANA La salle du cabaret vibre d’énergie. Les musiciens accordent leurs instruments, les danseuses s’échauffent, et les clients commencent à affluer. Je traverse la pièce, portant mon costume étincelant, et je sens tous les regards sur moi… mais le seul qui compte, c’est lui. — “Salut Léana ! Prête pour ce soir ?” s’exclame Amélie, une nouvelle danseuse. — “Toujours.” je réponds en souriant. Mais mes pensées sont ailleurs. Je sens déjà sa présence quelque part dans la salle, invisible, mais inoubliable. Le directeur du cabaret, Monsieur Delacroix, passe à côté de moi. — “Vous êtes éblouissante ce soir. Mais attention, les spectateurs sont plus… attentifs que d’habitude.” Je fronce les sourcils, intriguée. — “Plus attentifs ?” Il se contente de me lancer un sourire énigmatique et s’éloigne. ADRIAN Je suis assis dans l’ombre, légèrement en retrait, mais je ressens chaque vibration de la salle. Le jeu continue même au milieu des autres. Je perçois son parfum mêlé à celui de
.LÉANA Le cabaret est en effervescence. Les coulisses vibrent de préparatifs, de rires nerveux et de chuchotements. Je glisse entre les danseuses, mon costume scintillant accrochant la lumière des projecteurs. Ce soir, je sens une tension différente. Une énergie qui ne vient pas que de la scène. — “T’as l’air nerveuse, Léana.” murmure Clara, ma meilleure amie et danseuse principale. Je souris faiblement, mais elle lit tout en moi. — “C’est rien… juste… cette soirée.” Clara hausse un sourcil, sceptique, mais ne pose pas plus de questions. Elle connaît mon obsession pour ce mystérieux spectateur, Adrian, mais elle ne comprend pas la profondeur de ce lien silencieux. Je monte sur scène. La salle est pleine, les clients applaudissent déjà. Et lui est là. À la première rangée. Sa présence, même dans l’obscurité, me brûle la peau. ADRIAN Je l’ai vue entrer dans la salle, et je ressens une agitation nouvelle. Je ne me mêle pas aux autres clients. Je reste dans mon coin, observa






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