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Chapitre 3: Le Destin au Conseil

ผู้เขียน: Nems
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-07-26 04:39:19

Les jours qui suivirent la rencontre dans le parc furent un mélange étrange de routine et de résonance pour Alma. Le mouchoir, plié avec soin, restait dissimulé au fond de son sac, un secret qu'elle n'avait osé partager avec personne, pas même sa mère. Il était devenu une sorte de boussole interne, un point de repère silencieux dans la cacophonie de ses journées. Chaque matin, en se préparant pour son travail de chargée de clientèle, les mots « Les larmes ne doivent jamais couler seules » lui revenaient. Ils n'effaçaient pas la fatigue ou le stress, mais ils y ajoutaient une couche de réflexion, un murmure d'une humanité inattendue dans un monde qui souvent, en manquait cruellement.

Au bureau, la vie reprenait son cours, avec son lot d'exigences et de micro-agressions. Sa supérieure, Madame Dubois, une femme à l'ambition démesurée et à l'empathie limitée, continuait de lui mettre la pression, souvent avec des remarques à peine voilées sur sa "chance" ou son "charme" qu'elle "utilisait" pour obtenir des résultats. Alma ravalait sa fierté, puisait dans sa résilience, se souvenant pourquoi elle était là : sa mère, son avenir, le désir de briser le cycle de la précarité. Elle s'efforçait d'être irréprochable, professionnelle jusqu'au bout des ongles, espérant que son travail acharné finirait par être reconnu, non pas pour sa beauté, mais pour ses compétences.

Un mardi matin pluvieux, alors qu’Alma préparait son café, l'email tomba. L'objet attira immédiatement son attention : "Réunion de restructuration - Projet Aether". Son cœur rata un battement. Le projet Aether était un mastodonte, l'une des plus grandes opérations de leur entreprise cette année, impliquant un client historique en difficulté majeure. Elle savait que la restructuration était imminente, mais ignorer que son département y serait si directement impliqué la prit de court. Le corps du message la frappa comme un coup. Non seulement elle était requise, mais la réunion se tiendrait dans les locaux de Morvest Holdings.

Morvest Holdings. Le nom résonna dans son esprit, provoquant un frisson qui n'avait rien à voir avec le froid ambiant. Elle avait lu le nom dans les journaux financiers, l'associant toujours au succès fulgurant, à une puissance presque mythique dans le monde de l'investissement privé. Elle avait aperçu leur siège social, un monolithe de verre et d'acier qui dominait le skyline de Genève, sans jamais imaginer y mettre les pieds. Et au centre de cette puissance, le PDG et fondateur : Leonard Moretti.

La réunion était prévue pour le lendemain après-midi. Elle passa le reste de la journée à préparer ses notes, à se plonger dans les détails du client Aether, essayant de chasser cette curiosité lancinante qui l'empêchait de se concentrer pleinement.

Leonard Moretti, dans son penthouse-bureau, était plongé dans un rapport financier, les yeux rivés sur les chiffres qui dansaient devant lui. Il était sur le point de finaliser l'acquisition d'une entreprise de technologie de pointe, une manœuvre complexe qui nécessitait toute sa concentration. Depuis la rencontre dans le parc, l'image de la jeune femme était restée un point minuscule mais persistant dans son subconscient. Il ne s'attardait jamais sur les détails insignifiants, et pourtant, cette larme silencieuse, cette dignité voilée, avait marqué son esprit. Il se demandait parfois ce qu'elle était devenue, si le mouchoir avait été utilisé, si ses larmes avaient cessé de couler seules. Une pensée fugace, vite chassée par l'impératif de la finance et le poids de ses responsabilités.

La réunion sur le projet Aether était une formalité, une étape de plus dans une restructuration qu'il avait déjà mentalement ficelée. Morvest allait injecter des fonds massifs, prendre le contrôle, et redresser cette entreprise défaillante. Sa réputation de "Midas" financier n'était pas usurpée. Il savait déjà les visages qu'il verrait : des avocats grisonnants, des directeurs anxieux, des banquiers prudents. L'image de la femme du parc était si éloignée de ce monde-là qu'il n'y avait aucun lien à faire, aucune anticipation de ce qui allait se produire.

Le lendemain, Alma se rendit aux locaux de Morvest Holdings, son cœur battant la chamade. L'immeuble, un chef-d'œuvre architectural de verre et d'acier, reflétait le ciel gris de Genève dans ses façades polies. Le hall d'entrée était un espace immense et lumineux, peuplé d'œuvres d'art contemporaines et de personnel élégant et discret. Elle se sentit petite, presque insignifiante, dans cet environnement d'opulence et de pouvoir. Elle donna son nom à la réception et fut dirigée vers la salle de conférence située au dernier étage, offrant une vue panoramique sur le Lac Léman et les Alpes enneigées au loin.

Lorsqu'elle entra dans la salle de réunion, elle fut accueillie par le bourdonnement feutré des conversations. Une dizaine de personnes étaient déjà installées autour d'une immense table ovale en bois foncé, brillante comme un miroir. Madame Dubois était déjà là, assise, un sourire forcé aux lèvres. Alma s'efforça de rester concentrée, de ne pas laisser l'intimidation du lieu l'affecter. Elle s'installa sur une chaise libre, ouvrant son dossier, tentant de paraître calme et maîtresse d'elle-même.

Quelques instants plus tard, un silence respectueux s'installa dans la pièce. Les têtes se tournèrent vers la porte. Leonard Moretti entra.

Il ne portait pas le costume gris de ce jour dans le parc, mais un costume sombre, d'une coupe impeccable, qui soulignait sa carrure. Son aura était palpable, un mélange de puissance tranquille et d'autorité incontestée. Ses yeux balayèrent la pièce avec une assurance naturelle, rencontrant brièvement chaque visage avant de se poser sur le sien.

Le souffle d'Alma se coupa net. C'était lui. C'était bien l'homme du parc. L'homme aux mots énigmatiques, au mouchoir brodé. Le temps sembla se figer. Ses traits, plus précis dans cette lumière, étaient exactement comme dans ses souvenirs, cette mâchoire carrée, ces yeux perçants, cette aura de force contenue. Ses jambes tremblèrent un instant sous la table. Elle sentit ses joues rougir imperceptiblement. Elle s'efforça de maintenir un visage neutre, de ne laisser transparaître aucune émotion, de ne pas trahir cette reconnaissance fulgurante.

Leonard, de son côté, s'avançait vers le fauteuil principal de la table. En balayant l'assemblée, son regard s'était posé sur elle. Un éclair. Il la reconnut. La jeune femme du banc, celle aux larmes silencieuses. La surprise fut d’abord imperceptible, presque inexistante pour quiconque d’autre dans la pièce. Mais pour Leonard, c’était un tremblement de terre interne, une fissure minuscule dans le blindage de son contrôle parfait. Son esprit, habitué à la prédiction et à la maîtrise de tous les paramètres, ne s'attendait absolument pas à la revoir, et encore moins ici, dans son propre empire.

Il ne fit aucun signe, aucune marque de reconnaissance. Son visage resta impassible, sa démarche assurée. Mais une tension subtile s'installa en lui. Le maître de la situation venait de voir l'anomalie, la variable inattendue. Il prit place à la tête de la table, son regard à nouveau neutre, balayant les dossiers posés devant lui.

« Bonjour à tous », commença-t-il, sa voix grave et autoritaire résonnant dans la pièce. « Commençons. Le temps est précieux. »

Alma déglutit. Le ton de sa voix était le même, reconnaissable entre mille. L'homme qui lui avait murmuré de ne pas pleurer seule était maintenant le titan qui allait présider à la destinée de son client. Son cœur battait la chamade, entre l'excitation, l'appréhension et une pointe de vertige. Le monde, décidément, était beaucoup plus petit qu'elle ne l'avait imaginé. Et le fil ténu, invisible, tissé ce jour-là dans le parc, venait de se resserrer, de devenir une corde visible, prête à les lier, pour le meilleur et pour le pire.

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