Céleste Aymes était destinée à reprendre l’entreprise familiale, jusqu’à ce qu’un mauvais investissement la mène à la faillite. L’acquéreur, Julian Vale, un héritier milliardaire, devient son ennemi désigné. Alors qu’elle tente de se relever, un mystérieux message affirme que cette chute a été orchestrée. Son expéditeur lui propose un marché : infiltrer l’entreprise EverCore Ind., gagner la confiance de Julian et collecter des preuves pour le détruire. Prête à tout pour récupérer son héritage, Céleste accepte. Brillante et stratège, elle se rend vite indispensable. Mais l’homme qu’elle apprend à connaître ne ressemble en rien à celui qu’on lui a décrit. Désormais piégée entre vengeance et doute, Céleste doit choisir : poursuivre sa mission ou écouter son cœur. Entre mensonges et désirs, la vérité pourrait tout bouleverser… et lui coûter bien plus qu’elle ne l’imagine.
View MoreLe soleil tapait fort sur la terrasse du café, projetant des ombres nettes sur les pavés de la petite place. L’odeur du café fraîchement moulu se mêlait à celle des croissants tièdes, et le bourdonnement d’une conversation animée flottait dans l’air. Céleste Aymes referma son carnet de notes et retira ses lunettes de soleil. L’air était doux, mais une étrange sensation d’inquiétude la tenaillait depuis son réveil. Elle balaya du regard la rue bondée, cherchant à comprendre pourquoi un frisson glacé lui parcourait l’échine.
Elle était dans ce pays depuis six mois, en immersion dans l’un des plus grands incubateurs de start-ups technologiques. Son séjour devait être une parenthèse enrichissante avant de reprendre les rênes d’Elite Corp., l’empire bâti par son père. Depuis son enfance, elle avait été préparée à ce destin. Elle savait que son avenir était tracé : revenir à la maison, s’impliquer aux côtés de son père, puis, le moment venu, prendre sa place. C’était l’ordre naturel des choses. Mais ce matin-là, tout bascula. Son téléphone vibra sur la table. D’abord une fois. Puis une autre. Puis une rafale de notifications. Elle fronça les sourcils et attrapa son portable. Son regard parcourut les messages en rafale : — Céleste, dis-moi que c’est faux. — Appelle-moi dès que tu peux. C’est grave. — Je suis désolée pour ton père. Si tu as besoin de quoi que ce soit… Son souffle se bloqua dans sa gorge. Son père ? Ses mains tremblèrent légèrement, mais elle parvint à rester calme. Elle se leva, chercha un endroit plus calme et, d’un geste automatique, appuya sur le numéro de son avocat. Mais c’est un autre visage qui apparut à l’écran : celui de l’un de ses anciens associés. Il était pâle, son regard marqué par une inquiétude qu’il ne parvenait pas à dissimuler. — Céleste… commença-t-il d’une voix hésitante. Tu dois revenir. C’est ton père… il est à l’hôpital. Les mots eurent un impact direct sur son ventre. Un coup sourd, comme si tout s’était arrêté un instant. La pièce sembla se resserrer autour d’elle, le bruit de la rue se noyant dans un silence oppressant. Son père. Son ancre. L’homme qu’elle avait toujours vu invincible… à l’hôpital ? Elle prit une profonde inspiration, tentant de garder son calme. — Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-elle d’une voix plus ferme qu’elle ne le ressentait. Il baissa les yeux avant de répondre. — Il est dans le coma. C’est arrivé après… après la vente de l’entreprise. Il marqua une pause, comme s’il pesait ses mots. Céleste, tu ne sais pas… l’entreprise a été rachetée, et ça l’a complètement déstabilisé. Il n’a pas supporté le coup. On essaie de le stabiliser, mais… il est dans un état critique. Les images défilèrent dans son esprit. Elite Corp.… Elle n’aurait jamais imaginé que cela se terminerait ainsi. Un rachat ? Et son père dans un état critique ? — Qui a acheté l’entreprise ? réussit-elle enfin à demander, sa voix étranglée par l’émotion. Il se tourna légèrement, comme s’il cherchait ses mots. — EverCore Industries. Céleste sentit son monde vaciller. EverCore Industries… Ce nom résonnait comme un coup de tonnerre. Le géant mondial des investissements. Ils avaient dû tout absorber. Elite Corp. n’était qu’un pion sur leur échiquier. Elle savait que son père avait fait face à des difficultés, mais jamais il n’aurait cédé son entreprise à un monstre comme EverCore. Elle se força à reprendre son calme, mais une sensation de vide l’envahit. Le soleil semblait plus lourd désormais, comme si une chaleur étouffante avait envahi la ville. — Je rentre tout de suite, dit-elle, raccrochant rapidement. Deux jours plus tard, elle se retrouvait dans un aéroport bondé, les pensées brouillées par une mer de questions sans réponses. L’avion qui l’emportait vers la maison semblait prendre une éternité, et la réalité de la situation commençait à se former dans son esprit. Son père était à l’hôpital, dans un coma dont la durée était incertaine. Elite Corp., l’entreprise familiale qu’elle avait toujours cru léguer à son père, n’était plus. Et maintenant ? Que restait-il ? Un empire effondré. Elle n’avait jamais eu d’illusions sur les difficultés économiques, mais l’idée que l’entreprise soit tombée aux mains d’EverCore la perturbait. Pourquoi n’avait-elle pas vu ce coup venir ? Pourquoi son père n’avait-il rien vu, rien anticipé ? Il avait toujours été un stratège brillant, et pourtant… La vente avait été précipitée. Mais pourquoi ? Et pourquoi ce silence inquiétant autour du rachat ? Elle avait l’impression que quelque chose échappait à son raisonnement. À son arrivée, elle se précipita à l’hôpital, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Mais là, une nouvelle révélation l’attendait : son père n’était pas simplement malade. Non. Le choc n’était pas que physique. Ce n’était pas simplement un stress mal géré. Quelque chose d’autre avait détruit son âme. Le personnel médical restait discret sur les causes exactes, mais l’une des infirmières lui glissa à l’oreille une phrase qui resta gravée dans son esprit : Ce n’était pas juste un coup du sort. Quelque chose a provoqué ça. Quelqu’un a poussé votre père au bord du gouffre. Elle se leva d’un coup, la gorge serrée. Quelqu’un… Qui donc ? Les indices manquaient encore, mais une certitude s’imposait à elle. Elle devait comprendre ce qui s’était réellement passé. C’était la seule façon de rendre justice à son père. Deux ans plus tard. Deux ans. Ça faisait exactement deux ans que Céleste était passée de statut d’héritière à personne lambda, essayant de comprendre ce qui était arrivé à son père et à son entreprise, mais rien. Pas même un petit indice. Lorsqu’elle rentra dans son petit studio ce soir-là, elle remarqua une notification étrange sur son téléphone. Inconnu : Vous voulez savoir ce qui est arrivé à Elite Corp. ? Le cœur de Céleste se serra. Elle relut le message plusieurs fois. Ce n’était pas une question à prendre à la légère. Elle hésita. Une vague d’appréhension la submergea. Puis, sans même s’en rendre compte, elle commença à taper une réponse. Céleste : Qui êtes-vous ? La réponse arriva rapidement. Inconnu : Quelqu’un qui sait ce que vous cherchez. Nous pouvons vous aider. Mais pour cela, vous devez faire quelque chose pour nous. Elle sentit une étincelle dans son esprit. Ces mots résonnèrent en elle comme un défi. Une chance. Une chance de découvrir la vérité. Et pour cela, elle était prête à tout.Le message s’était affiché à l’aube, net et glaçant, sur l’écran sécurisé de son téléphone. Céleste était encore allongée dans son lit, les yeux ouverts depuis un moment déjà. Elle ne dormait plus vraiment, ces derniers jours.« Ton silence au moment de notre opération était éloquent. Tu t’en es sortie avec calme. C’est exactement ce qu’on attendait de toi. L’effet produit sur Vale est déjà visible. Continue de capitaliser sur ce lien. Nous sommes satisfaits. »Aucune signature. Aucun ton personnel. Juste cette impression de surveillance constante, de mains invisibles posées sur ses épaules.Elle verrouilla l’écran, mais les mots, eux, restèrent gravés. Elle resta un instant immobile, fixant le plafond, la gorge sèche. Le cœur battant à un rythme maîtrisé. L’attaque sur Orion n’était qu’une première frappe. L’ouverture.Et elle ? Elle avait exécuté sa partition sans même être prévenue. Comme une pièce qu’on déplace sur l’échiquier, sans explication.Elle se leva d’un mouvement lent. P
Le bureau de Julian était baigné dans cette lumière tamisée qu’elle lui connaissait, douce mais impénétrable. En franchissant la porte, Emilia eut l’impression d’entrer dans une pièce suspendue hors du temps, loin de l’agitation des étages où l’affaire Orion avait semé un vent de panique. Julian était là, debout devant la baie vitrée. Il ne se retourna pas immédiatement à son entrée, mais son ton, calme, suffit à l’accueillir. — Entre. Elle referma la porte sans bruit. Son cœur battait à un rythme qu’elle ne parvenait plus à contrôler, mêlant le trouble, la colère — et quelque chose d’autre qu’elle refusait de nommer. Il se tourna lentement vers elle, les mains dans les poches. Il avait l’air plus fatigué qu’à l’accoutumée. Pas abattu, non, mais tendu. Concentré. — Merci d’être venue. Elle hocha la tête, resta debout quelques secondes, avant qu’il ne lui désigne le fauteuil devant son bureau. — Assieds-toi. Elle s’exécuta. Lui aussi s’assit, sans la barrière de son b
La vapeur s’élevait paresseusement de sa tasse, formant de petits tourbillons avant de disparaître dans la lumière douce du matin. Assise à la table de sa cuisine, Emilia savourait ce moment de calme, les yeux perdus dans le mouvement lent des stores qui filtraient l’aurore. L’odeur du café et le silence composaient une scène presque irréelle. Elle effleura l’écran de son téléphone. Toujours pas de message de Julian, ni de ses commanditaires. Elle haussa les épaules, vaguement déçue. Depuis leur dîner, un certain rythme s’était installé : un échange de messages le soir, une phrase tendre ou complice. Mais hier soir, rien. Et ce matin, toujours ce silence — presque trop épais pour ne pas cacher quelque chose. Le vibreur de son téléphone la fit sursauter. « Réunion exceptionnelle à 8h30. Salle 3. Daniel H. » Une chaleur discrète monta dans sa nuque. Elle consulta aussitôt ses canaux privés, masqués, chiffrés. Rien. Aucun message. Aucun signal. Les commanditaires n’avaient rien ann
La brise du soir glissait entre les palmiers du jardin, soulevant les pans légers des rideaux ouverts sur la piscine d’Ethan. L’eau, paisible, captait les derniers reflets dorés du soleil. Julian, un verre de citronnade à la main, était affalé dans un transat, les yeux fixés sur les vaguelettes subtiles à la surface.À sa gauche, Eleanor feuilletait un magazine d’un air distrait, ses longues jambes croisées, le visage à demi tourné vers la lumière. Aucun mot n’avait été échangé depuis plusieurs minutes, mais le silence n’avait rien d’inconfortable.— Tu es étrangement silencieux, ce soir, fit-elle finalement d’un ton léger.Julian haussa une épaule, un mince sourire effleurant ses lèvres.— Pour une fois, je me contente de profiter.Eleanor referma son magazine et le posa sur la table basse, curieuse.— Tu as l’air plus calme ces jours-ci. Moins sur la défensive. Moins… crispé.Il ne répondit pas tout de suite. Il pensait à Emilia. À son rire discret au café, à la tension dans ses épa
La pénombre douce de son appartement contrastait avec le tumulte de sa journée. Emilia s’était blottie dans le canapé, les genoux repliés contre sa poitrine, une tasse de thé encore fumante entre les mains. Les souvenirs de sa journée de la veille lui revenaient par vagues : le spa, le café chez Alice, ce sentiment fragile d’être simplement Celeste pendant quelques heures. Elle inspira profondément, tentant d’y trouver le calme, avant que le poids de sa mission lui pèse de nouveau sur les épaules. Son regard glissa sur son portable posé sur la table basse. L’écran noir reflétait son visage pâle, encadré par ce carré blond cendré qu’elle s’habituait à voir dans le miroir. Cette nouvelle coupe lui donnait une allure assurée, presque dure. Et pourtant, ce soir, son cœur restait obstinément lourd. Alice lui avait dit qu’elle méritait que les choses soient simples. Eleanor lui avait offert son amitié sans réserve. Julian lui avait montré un autre visage au dîner… un regard chargé d’un
Celeste ouvrit les yeux lentement, sans alarme ni urgence. Un silence inhabituel enveloppait la pièce, seulement troublé par le murmure lointain de la ville. C’était étrange d’avoir ce luxe : le temps. Depuis qu’elle était devenue « Emilia » aux yeux d’EverCore, sa vie n’était que course entre apparences et secrets. Mais aujourd’hui, ce rôle resterait au placard. Elle glissa une main dans ses cheveux blonds cendrés, récemment coupés au carré. Cette nouvelle coupe qu’elle avait adoptée depuis un moment déjà lui faisait office d’armure. C’était donc normal qu’elle en prenne soin. Celeste se leva pieds nus sur le parquet froid, passa à la petite cuisine pour se faire un café. L’arôme amer lui fit du bien. Elle le but en regardant par la fenêtre, attentive aux détails : le ciel gris laiteux, le feuillage doré dans la cour, le rire d’un enfant au loin. Pas de plan pour la journée. Juste une promesse intérieure : respirer. Après une douche chaude, elle enfila un pull doux, un jean clair
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