Ex, arrête de supplier ! Elle épouse un grand patron !

Lors de la troisième année de leur mariage, alors que le frère aîné de Mathis était décédé, Chloé lui a demandé le divorce.

Mathis a froncé les sourcils, l'air incrédule : « C'est juste parce que j'ai pris une gifle à la place de Clara ? »

Il l'a carrément appelée Clara, comme s'ils étaient super proches.

Alors Clara était en réalité sa belle-sœur.

Chloé a fait la moue et a dit : « Oui, justement à cause de ça. »

Ce qui avait détruit leur mariage ne pouvait pas se limiter à une si petite chose.

La marque rouge laissée par cette gifle à l'hôpital ressortait particulièrement sur le visage fin et élégant de Mathis.

À ce moment-là, sa protection envers Clara avait surpris toute la famille Laurent, sauf Chloé, qui n'avait manifesté aucune surprise.

Trois jours auparavant, c'était leur anniversaire de mariage.

Elle avait préparé une surprise en prenant l'avion pour la ville où il était en voyage d'affaires, mais elle avait entendu sa conversation avec ses deux bons potes.

« Mathis, je te le dis, chaque année à votre anniversaire de mariage tu fuis, et ce n'est pas acceptable. En agissant comme ça, tu manques de respect au cœur sincère de Chloé. »

L'homme, d'ordinaire si doux et élégant, affichait une certaine tristesse dans le regard : « Tu crois que j'ai envie de faire ça ? Si je ne faisais pas ça… elle ne croirait pas que je n'ai jamais eu de relations intimes avec Chloé durant toutes ces années. »

« Elle… »

Le copain qui défendait Chloé s'était emporté en comprenant : « Tu parles de Clara ? Mathis, t'es sérieux ? Tu n'arrives toujours pas à l'oublier ? »

Puis il a ajouté, changeant de ton : « Et puis, en maltraitant Chloé comme ça, tu n'as pas peur que Maxime vienne te chercher des noises ? »

« Il ne le fera pas. »

Mathis jouait avec ses doigts : « Dès que je me suis marié avec Chloé, Maxime s'est brouillé avec elle. Ils se sont bloqués sur WhatsApp, ça fait trois ans que ça dure. »

À l'extérieur du salon privé, Chloé s'est éloignée à grands pas, l'air parfaitement calme, tandis que le bout de ses doigts tremblait imperceptiblement à ses côtés.

Elle savait très bien que Mathis avait depuis longtemps quelqu'un qu'il aimait.

Elle avait demandé à beaucoup de monde, mais personne ne voulait lui dire qui était cette personne.

Elle avait fait de nombreuses suppositions.

Mais elle n'aurait jamais imaginé que ce soit sa propre belle-sœur.

Elles s'entendaient parfaitement bien depuis trois ans.

Quelle honte !

En sortant du club, une pluie torrentielle tombait. Elle semblait insensible à l'averse, se laissant tremper jusqu'aux os.

Elle avait pris un vol de nuit pour rentrer à Lyon.

À peine rentrée chez elle, elle était tombée malade, ayant fait de la fièvre pendant deux jours. Aujourd'hui, alors qu'elle commençait à se sentir mieux, le frère aîné de Mathis, Louis Laurent, avait eu un accident.

Sept jours plus tard, les funérailles de Louis avaient eu lieu à Lyon.

Durant ces quelques jours passés dans la demeure familiale, Chloé ne dormait que deux ou trois heures par nuit. Après la cérémonie, en sortant du cimetière, elle avait eu l'impression que son corps avançait tandis que son âme flottait derrière elle.

Le chauffeur attendait la voiture devant la porte.

Elle est montée dans la voiture, a fermé les yeux et a dit : « Julien, rentrons à la maison. »

« Vous n'allez pas à la demeure familiale ? »

« Non. »

Les funérailles sont terminées, mais la famille Laurent va sûrement encore faire du bruit un moment.

Louis est le fils aîné et petit-fils aîné de la famille Laurent, ayant grandi choyé et au centre de l'attention dès son plus jeune âge.

Cette mort accidentelle était survenue parce que Clara l'avait persuadé de faire un saut en parachute, mais l'équipement avait présenté un défaut et Louis était tombé de très haut.

On ne l'a pas emmené à l'hôpital pour le sauver, mais pour recoudre son corps.

La colère de la famille Laurent contre Clara n'était pas encore apaisée.

Chloé ne voulait plus regarder son mari défendre une autre femme, elle avait ses propres choses à s'occuper.

Seulement, à peine la voiture avait-elle démarré que la portière arrière s'est ouverte brusquement.

Mathis, vêtu d'un costume noir sur mesure, droit et élégant, affichait sur son beau visage une rare expression d'embarras : « Chloé, tu rentres à la maison ? »

« Oui. »

À peine avait-elle répondu qu'elle a aperçu Clara à ses côtés, ainsi qu'un petit garçon.

Ce petit garçon était Nicolas Laurent, le fils de Clara et Louis, âgé de seulement quatre ans, tout potelé.

Un peu perplexe quant à son intention, Chloé a vu Nicolas grimper maladroitement dans la voiture en s'exclamant avec assurance : « Tatie, conduis-nous, maman et moi, pour qu'on rentre à la maison, s'il te plaît. »

Chloé a froncé légèrement les sourcils et a cherché un regard de confirmation auprès de Mathis.

Mathis, lèvres fines pincées, a répondu : « La colère de mes parents n'est pas encore retombée, alors laissons Clara et Nicolas venir habiter chez nous un moment. »

Craignant qu'elle refuse, il a ajouté : « Tu voulais un enfant, non ? C'est une bonne occasion pour t'entraîner à t'occuper de Nicolas. »

Chloé a presque éclaté de rire en entendant ça, mais elle a vite réalisé que rire au cimetière, ce n'était pas très approprié.

Ramener Clara et son fils chez eux, tandis que lui retournerait seul à la demeure familiale des Laurent pour subir la colère, cela semblait être un beau geste de responsabilité.

De retour à la maison, sans doute Mathis avait-il appelé à l'avance, car Marie avait déjà préparé la chambre d'amis.

Chloé, bien tranquille, s'est jetée sur son lit après sa douche et a dormi profondément.

Elle s'est réveillée vers 21 heures.

À peine avait-elle pris son téléphone qu'elle a reçu un appel de son amie.

« J'ai préparé l'accord de divorce comme tu voulais, je te l'envoie pour que tu jettes un œil ? »

« Merci, Camille. »

Chloé venait juste de se réveiller, la voix douce : « Ce n'est pas la peine, tu peux juste appeler un coursier en ville pour me l'amener. »

« Si vite, tu es sûre de ta décision ? »

Camille Lefèvre, qui avait géré de nombreux dossiers, craignait que ce soit une décision prise sous le coup de l'émotion : « Mathis n'est peut-être pas un bon mari, mais d'une certaine façon… »

Chloé a allumé la lumière, s'est assise et est devenue plus claire d'esprit : « Oui, j'en suis sûre. Camille, il se touche en regardant la photo d'une autre femme. »