LiraNous marchons à travers la plaine où tout s’est tu.Les montagnes ne respirent plus, les arbres sont gris, les rivières figées comme des miroirs sans reflet.Et pourtant, à chacun de nos pas, quelque chose se réveille.Sous mes doigts, l’air vibre.Une étincelle naît, minuscule, fragile , un souvenir de chaleur, un battement oublié.Je tends la main, et la flamme s’élève, douce, claire, mêlée d’or et d’ombre.C’est le Souvenir du Feu, qui reconnaît le monde.Volarion s’approche, sa présence me traverse comme un courant d’air brûlant.Ses yeux reflètent les lueurs que j’ai fait naître, et je comprends que son souffle est lié au mien.Il me regarde comme on regarde un astre qu’on croyait perdu.— Continue, murmure-t-il. Le monde se souvient à travers toi.Je ferme les yeux.Alors, les flammes se multiplient.Elles s’accrochent aux pierres, s’enroulent aux racines mortes, se glissent sous les rivières pour les faire bouger à nouveau.Les cités éteintes au loin clignotent d’une lumiè
 Last Updated : 2025-10-23
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