LiraLe jour s’est levé sans prévenir.Pas comme une aube paisible. Plutôt comme une lame qu’on abat sur une plaie mal refermée. Le froid a traversé les murs de bois, le silence s’est brisé d’un coup, et l’odeur du dehors humide, terreuse, peuplée de chiens, de peur et de feu s’est engouffrée dans la cabane.Je suis encore nue sous la peau que Volarion m’a jetée dessus au petit matin. Lui s’est déjà levé. Son absence m’a réveillée. Et ce vide, dans la cabane, pèse plus lourd que tout ce que nous avons fait cette nuit.Le feu est mort. Les braises sont noires, éteintes, et l’air glacial m’oblige à ramener la peau contre moi, comme si je pouvais encore retenir un peu de lui. De nous. De ce qu’on a osé. De ce qu’on a laissé exploser.Je m’assieds, engourdie, les jambes croisées, la gorge nouée. Je sens encore sa bouche dans ma nuque, ses doigts dans mes hanches, son souffle contre ma peau. Des lambeaux de souvenirs me hantent non pas comme des regrets, mais comme des preuves. Preuves brû
Terakhir Diperbarui : 2025-07-21 Baca selengkapnya