All Chapters of Réincarnée pour me venger: trahison et infidélité : Chapter 11 - Chapter 20

Chapitre 10Le grincement de la porte métallique annonce la visite. Claire, dans le corps de Nora, est conduite jusqu’à la salle destinée aux rencontres. La pièce est froide, nette, une table et deux chaises séparées par une vitre ou parfois, aujourd’hui, par une simple table, surveillée par un gardien à distance. Ses mains, menottées, trahissent un tremblement qu’elle étouffe avec effort. Chaque bruit est amplifié : les pas, le cliquetis de la clé, l’haleine métallique du bâtiment.La porte s’ouvre et Marc entre, l’air sec, costume soigneusement repassé, cravate légèrement défaite. Il garde sa tenue de directeur comme une armure. Il s’assoit en face d’elle, pose son attaché case sur la chaise vide, croise ses doigts. Son regard ne cherche rien d’autre que la soumission attendue d’une personne accusée. Il ignore tout de la véritable identité sous le visage de Nora.— « Bonjour, Nora. » Sa voix est posée, contrôlée. Il jette un coup d’œil rapide aux agents, puis la fixe. « Comment

Le soir tombe sur la maison. Les ombres s’allongent dans le couloir, et une tension douce mais pesante s’installe. Tout est prêt pour la veillée de corps. Les invités commenceront à arriver, les condoléances à s’échanger. Sophie, protégée par la présence d’Isadora, sent déjà la lourdeur de l’événement, mais également la sécurité d’avoir quelqu’un à ses côtés.Isadora continue à parler doucement, à guider chaque geste, à rassurer : « Tout va bien… tout est sous contrôle… » Elle sent les battements du cœur de Sophie ralentir légèrement. « Ce soir, nous dirons au revoir ensemble. Et ta maman saura que tu l’aimes… toujours. »Sophie hoche la tête, un mince sourire de courage apparaissant au milieu des larmes. Elle comprend, dans cette étreinte, que sa peine est partagée mais qu’elle n’est pas seule. Sa mère est absente physiquement, mais Isadora tient son rôle : soutien, guide, présence tangible.Alors que la lumière faiblit et que l’heure approche, Sophie s’installe sur le lit un mome

Marc se dirige vers le salon. Il sait qu’Isadora joue un rôle crucial dans cette maison désormais :consolatrice, guide, alliée pour maintenir Sophie sous contrôle et sous influence. Son plan est clair : garder la fillette avec lui, renforcer sa position dans l’entreprise et s’assurer que chaque mouvement est stratégique.Sophie observe la pièce, le décor, les objets de sa mère, le parfum familier flottant encore dans l’air. Ses yeux brillent de larmes contenues, mais elle reste silencieuse, attentive aux gestes de ceux qui l’entourent. Elle sent la tension entre sa grand-mère et Marc, une tension qu’elle ne peut pas comprendre pleinement, mais qui imprègne chaque respiration.Isadora s’assoit sur le canapé, invitant Sophie à venir à côté d’elle. La fillette hésite un instant, puis se rapproche, le corps tremblant contre le sien. Isadora passe un bras protecteur autour d’elle, caressant doucement ses cheveux. « Voilà… » murmure-t-elle. « Reste ici… avec moi… »Marc s’arrête à quel

Elle se souvient de leurs quatorze années ensemble, de chaque instant partagé, des rires et des larmes, des projets, des voyages, des promesses échangées sous le ciel étoilé. Ses mains se crispent légèrement contre l’eau chaude qui ruisselle sur ses bras. Elle se rappelle ses mots, doux et amoureux, les baisers échangés après les disputes, les gestes tendres qui avaient fait battre son cœur plus fort.Le contraste est brutal : l’homme qu’elle aimait, qu’elle pensait invincible à ses côtés, était capable de trahison avec la personne qu’elle avait le plus aimé et en qui elle avait le plus confiance. Son esprit vacille entre la douleur, la rage et le choc. Elle serre les dents, laissant l’eau emporter ses larmes, mais pas la brûlure du souvenir.Elle repense à chaque baiser, chaque mot d’amour prononcé à voix basse dans la chambre, chaque promesse silencieuse échangée dans le secret de leurs quatorze années. Et maintenant, ces souvenirs sont souillés par la trahison, la colère et l’hum

Oui. » Claire hoche la tête. « Mon grand-père… tu te souviens ? Le père de mon père. Il vit toujours en Espagne. Il est âgé maintenant, mais il a encore des contacts, des ressources. Si je vais vers lui, je pourrais trouver refuge, reconstruire quelque chose… et surtout, préparer mon retour. »Marie reste silencieuse, surprise par la détermination dans la voix de son amie. « Mais… tu veux partir ? Maintenant ? Et Sophie ? »À ce nom, le cœur de Claire se serre. Ses doigts tremblent légèrement sur la tasse. « Sophie est la raison pour laquelle je dois partir, » dit-elle, la gorge nouée. « Si je reste ici, je ne peux rien faire. Je suis surveillée, affaiblie, rejetée. Mais si je pars, je peux trouver de l’aide, des moyens, de l’influence. Quand je reviendrai… je serai prête à reprendre tout ce qu’on m’a volé. »Marie baisse les yeux, le souffle court. « Ça paraît insensé… dangereux… Mais… » Elle lève à nouveau son regard vers Claire, et y voit la même détermination qu’elle a conn