All Chapters of Réincarnée pour me venger: trahison et infidélité : Chapter 31 - Chapter 40

Le soleil de la matinée tape contre les vitres du siège de Lorm Entertainment. Les employés circulent, les talons claquent, les conversations reprennent leur rythme de bureau. Claire respire lentement dans le hall d’entrée, le cœur battant mais le visage calme. Elle a choisi une tenue précise : sobre, mais révélatrice une robe légèrement cintrée qui rappelle la jeunesse de Nora tout en restant crédible. Une petite veste, des cheveux relevés négligemment, un maquillage léger qui transforme sans caricaturer. Elle entre comme n’importe quelle visiteuse ou presque.À la réception, elle décline son nom Nora Valere et demande poliment à voir monsieur Jordan . L’hôtesse, polie et un peu curieuse, consulte l’agenda, hésite, puis appelle. « Monsieur Jordan peut vous recevoir dans quelques instants. Merci de patienter. » Claire hoche la tête, s’assoit, garde les mains jointes. Chaque seconde lui semble une éternité. Le plan est simple : apparaître, susciter l’attention, mesurer sa capacité

Le silence de l’appartement ne résonne que du tic-tac discret de l’horloge accrochée au mur. Claire est assise au bord du canapé, son manteau encore sur les épaules, ses mains croisées sur ses genoux. La scène avec Marc, ses mensonges habiles à Isadora, tout cela tourne encore dans sa tête. Elle inspire profondément et se tourne vers Miguel qui vient de poser sa serviette sur la table après le dîner.— Miguel… j’ai pris une décision, dit-elle d’une voix basse mais assurée. Demain, je commence à travailler à l’entreprise.Il relève les yeux vers elle. Ses traits se figent un instant, comme s’il ne savait pas encore s’il devait sourire ou froncer les sourcils. Finalement, il se contente d’un simple :— Très bien.Son ton est neutre, presque froid. Claire le regarde, surprise de l’absence de réaction.— C’est tout ? Tu ne dis rien ? Pas un conseil, pas un avertissement ?Miguel se lève lentement, ramasse son verre encore à moitié plein et le pose dans l’évier. Sa silhouette se déco

Le lendemain matin, Claire se prépare avec soin. Son tailleur sobre, ses cheveux attachés avec élégance, son sac porté bien droit sur son épaule : elle n’est plus la domestique que tout le monde méprisait, mais une femme qui a appris à marcher avec assurance. Pourtant, sous son calme apparent, son cœur battait vite. Ce n’était pas une journée comme les autres. Elle allait commencer réellement à pousser les pions. Elle franchit les portes de la Lorm Entairtnment , salua poliment les employés qui la regardaient avec curiosité, et se dirigea vers l’ascenseur. Elle n’avait pas prévu ce qui allait suivre.Dans le hall, elle aperçut une silhouette familière : Isadora, élégante comme toujours, dans une robe de créatrice qui soulignait son statut de “nouvelle Madame Durnel”. À ses côtés, une adolescente aux longs cheveux châtains, vêtue de l’uniforme de son école privée. Claire sentit sa gorge se serrer. Sophie. Sa Sophie. Elle avait grandi. Treize ans déjà. Elle n’était plus la fillette f

Le bureau de Marc est baigné d’une lumière dorée de fin d’après-midi. Les stores sont à demi-baissés, filtrant le soleil qui projette des raies obliques sur le sol brillant. Marc, assis derrière son bureau, feuillette distraitement un dossier sans réellement le lire. Depuis sa rencontre avec Nora un peu plus tôt, son esprit s’égare. Sa présence l’a perturbé plus qu’il ne l’admet.La porte s’ouvre sans frapper. Isadora apparaît, silhouette élégante dans une robe ajustée couleur bordeaux, talons claquant sur le parquet. Elle ferme la porte d’un geste sec et s’avance, le regard dur.— « Donc, c’était ça ? » dit-elle sans préambule, les bras croisés. « Quand tu disais que tu voulais l’aider, tu parlais en réalité de l’intégrer dans l’entreprise ?! »Marc relève la tête, surpris par son ton. Il repose son stylo, soupire et se redresse.— « Isadora, calme-toi. Je gère. »Elle rit, mais c’est un rire sans joie, tranchant.— « Tu gères ?! Tu ramènes une meurtrière ici, dans NOS bureaux,

Elle se laisse tomber sur le canapé, son sac contre elle, son corps tremblant de haut en bas. Ses yeux fixent le vide. Les images reviennent en boucle : les phares, le bruit du moteur, la sensation d’être à un souffle de la mort.Elle ferme les yeux. Reste concentrée, Claire. Tu savais que ce serait dangereux. Tu savais qu’ils n’hésiteraient pas à éliminer ceux qui se mettent sur leur chemin.Une larme roule sur sa joue malgré elle. Pas de faiblesse, pas maintenant. Elle essuie vivement son visage et se redresse.Son regard tombe sur son carnet posé sur la table basse. Elle l’ouvre, griffonne d’une main fébrile :“Tentative de meurtre. 20h15. Carrefour de Lexington. Voiture noire. Pas de plaques visibles. Trop rapide. Pas un accident.”Elle serre le stylo jusqu’à en blanchir ses phalanges. Une certitude s’impose : Isadora, ou peut-être Marc. L’un d’eux a découvert quelque chose. Ou alors… ils devinent qu’elle n’est pas simplement “Nora”.La porte s’ouvre brusquement. Miguel entr