All Chapters of Réincarnée pour me venger: trahison et infidélité : Chapter 41 - Chapter 50

Marc est allongé dans son grand lit, les draps de soie froissés autour de lui. À côté, Isadora dort enfin, après s’être retournée plusieurs fois, frustrée de ne pas avoir obtenu de lui l’attention qu’elle exigeait. Mais lui, il n’a pas sommeil. Pas vraiment. Son esprit bourdonne comme une machine qu’il n’arrive pas à éteindre.Ses yeux fixent le plafond. L’ombre des rideaux projette des formes mouvantes. Et, malgré lui, ses pensées glissent vers un souvenir qu’il croyait enfoui.Nora.Le prénom lui arrache presque un soupir. Il ferme les paupières et, aussitôt, la scène revient. La salle de bain. La vapeur. Le bruit de l’eau qui coulait. Elle avait vingt ans à peine, encore timide, encore maladroite dans ses gestes. Elle se tenait là, figée, ses mains serrées contre sa poitrine, comme si elle voulait disparaître dans le carrelage froid.Marc se souvient de la façon dont elle tremblait. Ses yeux larges, ses lèvres qui balbutiaient des mots qu’il ne voulait pas entendre. Des refus. D

Miguel soupire, mais ne répond pas. Il sait qu’il ne peut pas la retenir. Elle est déterminée, et rien ni personne ne pourra la détourner de son objectif.Il attrape ses clés, se penche légèrement pour déposer un baiser rapide sur son front.— Fais attention à toi.— Toi aussi, répond-elle en esquissant un sourire.Lorsqu’il sort, le silence retombe. Claire prend quelques minutes pour relire son carnet de notes. Des schémas, des flèches, des phrases griffonnées à la hâte. Chaque page est une pièce du puzzle qu’elle assemble patiemment depuis cinq ans. La trahison. Le meurtre. Les abus. Tout doit éclater au grand jour.Elle referme le carnet, attrape son sac et se regarde dans le miroir de l’entrée. Le reflet qui lui renvoie son image n’est plus celui de la jeune Nora timide et fragile. Non. C’est une femme déterminée, aux traits plus affirmés, au regard brûlant d’une flamme nouvelle.— Cette fois, murmure-t-elle, c’est moi qui contrôle la partie.Elle quitte l’appartement, trav

Il rit, un rire bas, presque moqueur.— Marié à Isadora, oui… mais c’est toi que je veux. Depuis toujours.Ses mains glissent le long de sa taille, la serrant davantage. Claire tremble, mais elle sait que chaque geste est une victoire : plus il se perd dans elle, plus il baissera sa garde. Elle le laisse la porter jusqu’au lit immense, couvert de draps de soie.Lorsqu’il la dépose, elle détourne le visage, comme effrayée. C’est exactement ce qu’il attend. Il croit voir la jeune Nora, incapable de s’opposer, hésitante mais fragilement conquise. Il y voit sa victoire.Il se penche, son souffle lourd sur sa peau. Elle ferme les yeux et inspire profondément, se préparant au rôle le plus difficile de sa vie. Ses pensées s’entrechoquent : Tiens bon, Claire. C’est pour Sophie. C’est pour toi. C’est pour la vérité.Elle se laisse embrasser, caresser, et au fil des minutes, le jeu devient une danse étrange entre haine et stratégie. Ses mains, qu’elle voudrait transformer en griffes, devie

Il s’approche si près qu’elle peut sentir sa respiration tremblante. Son regard se perd dans le sien, mélange de colère et de désespoir.— Dis-moi que tu n’as rien ressenti, dis-moi que ce n’était qu’un rôle… parce que si tu me dis que tu as aimé, ne serait-ce qu’une seconde…je.— Arrête ! s’écrie-t-elle soudain, ses yeux s’emplissant de larmes. Comment peux-tu penser ça de moi ? Tu crois que j’ai voulu ça ? Tu crois que je n’ai pas eu envie de vomir à chaque instant ?Son cri fend l’air, mais au lieu d’apaiser Miguel, il semble l’ébranler davantage. Il recule d’un pas, passe une main dans ses cheveux, secoué.— Alors pourquoi… pourquoi tu pleures pas ? Pourquoi tu cries pas ? Tu reviens comme si de rien n’était, tu me parles comme si…Sa voix se brise. Un instant, le silence pèse entre eux. Claire sent sa poitrine se serrer. Elle sait qu’il souffre, elle le lit dans ses yeux. Mais elle sait aussi qu’elle ne peut pas l’arrêter, pas maintenant.Miguel serre les poings, incapable d

L’appartement sent la coriandre fraîche et l’oignon revenu dans l’huile. Claire est devant les fourneaux, concentrée, le tablier noué à la taille. Elle coupe avec soin des légumes, fait sauter la viande, surveille les casseroles. Ses gestes sont mécaniques, presque forcés. Elle cuisine autant pour occuper son esprit que pour préparer le dîner. Tout au fond d’elle, la nausée persiste encore, mais elle refuse de se laisser aller. Ce soir, elle veut que les choses s’apaisent avec Miguel. Les aiguilles de l’horloge murale avancent inexorablement. 20 h. 20 h 30. 21 h. Le cœur de Claire se serre quand elle entend enfin le bruit de la clé dans la serrure. Miguel pousse la porte, fatigué, l’air fermé. Ses yeux évitent les siens, comme s’il voulait traverser l’appartement sans la voir. Il pose sa veste sur le canapé, retire ses chaussures d’un geste las, et marche droit vers sa chambre. Claire essuie ses mains sur un torchon, puis avance de quelques pas. — Miguel… le dîner est prêt. Vi