All Chapters of Réincarnée pour me venger: trahison et infidélité : Chapter 61 - Chapter 70

Claire n’avait pas encore repris son souffle que la porte s’ouvrit de nouveau. Cette fois, ce n’était pas Isadora. Marc entra, sûr de lui, son parfum envahissant la pièce avant même qu’il ne dise un mot. Il referma la porte doucement, presque théâtralement, puis s’approcha du bureau, son regard fixé sur elle.— Tu n’as pas changé, murmura-t-il, un sourire aux lèvres. Toujours à faire semblant d’être forte, alors que je sais très bien ce qui se cache derrière ce masque.Claire baissa les yeux vers ses papiers, feignant l’indifférence. Mais Marc contourna le bureau et vint se pencher vers elle, une main posée sur le bois poli, l’autre frôlant son bras— Ce soir, dit-il doucement, j’ai réservé une suite. Un dîner, rien que toi et moi. On pourra… parler.Il avait appuyé sur le dernier mot, mais son regard brûlant ne laissait aucun doute : il voulait bien plus que parler.Claire inspira, le cœur battant. L’instant d’une seconde, elle se revit cinq ans plus tôt, la gorge serrée, impuis

Marc a été son premier amour. Son unique amour. Le seul homme qui ait jamais fait battre son cœur de cette manière. Il l’a séduite, modelée, brûlée de l’intérieur. Elle a grandi en croyant qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Elle a cru que leur histoire était écrite dans le destin.Puis, elle se souvient de la voix de son père, qui disait souvent : « Marc est brillant, ce garçon ira loin. » Et elle, elle était fière. Elle pensait qu’elle l’accompagnerait partout, qu’ils graviraient les échelons ensemble.Un rire amer franchit ses lèvres. Quelle ironie… Elle l’a accompagné, oui. Mais pas comme elle l’avait imaginé. Elle a été son épaule, son secret, son obsession… puis sa victime.Pourtant, malgré la trahison, malgré la douleur, malgré la mort qu’il lui a imposée… son cœur refuse d’effacer l’adolescent qu’elle était, la jeune femme qu’elle est devenue à ses côtés.Elle se tourne sur le dos, fixe le plafond et murmure dans le noir :— Pourquoi, Marc ? Pourquoi moi ?Elle se po

Au stand, Sophie hésite longuement entre chocolat, vanille et fraise.— Prends celle que tu veux, dit Claire en souriant.— Tu en prends une aussi ? insiste Sophie.— Oui, bien sûr. Fraise, je crois.—oh c’était la préféré de maman… dit Elle tristement —orh ma chérie , calme toi, dit claire en se mettant à sa hauteur.Elles paient, chacune une glace à la main. Sophie attrape la sienne avec enthousiasme, puis entraîne Claire vers les manèges, riant déjà à l’idée de monter dans les voitures volantes.Marc les rejoint, un peu en retrait, mais son regard ne quitte pas Claire. Elle rit, elle sourit, elle semble légère, presque insouciante. Et cela le trouble. Nora, dans ses souvenirs, n’était jamais ainsi : elle tremblait, elle évitait son regard, elle ne riait pas aussi franchement. Quelque chose en elle a changé, et Marc n’arrive pas à mettre le doigt dessus.Sophie insiste pour monter sur un manège de chaises volantes. Elle tend la main à Claire, qui accepte aussitôt. Marc hési

Il marque une pause, son regard se brouille de douleur.— Tu veux me faire croire que tu ne l’aimes plus ?Le silence tombe, lourd, suffocant. Claire ferme les yeux, sent une larme brûlante menacer de rouler. Elle voudrait hurler non, elle voudrait jurer que Miguel est le seul qui compte, celui qui l’a sauvée, celui qui l’a protégée. Mais son cœur trahit sa bouche. Des images de Marc s’imposent : son regard, son odeur, la façon dont il l’avait fixée ce soir devant son immeuble.Miguel voit son hésitation. Son visage se durcit davantage— Tu vois ? murmure-t-il avec amertume. Tu ne dis rien. Parce que c’est la vérité. Tu l’aimes encore.— Miguel…— Ne dis rien, siffle-t-il, levant la main pour l’arrêter. Je t’ai donné ma loyauté, Claire. J’ai risqué ma vie pour toi. Je t’ai suivie dans cette vengeance, j’ai enterré mes propres rêves pour rester à tes côtés. Et toi, tu cours encore derrière ce monstre…Claire secoue la tête, le cœur en vrac.— Ce n’est pas comme ça ! Je n’ai pas

— Tu viens peut-être de signer notre perte, Miguel.Il secoue la tête, les mains tendues vers elle.— Non… je n’ai pas réfléchi… je te jure, je n’ai pas réfléchi. Quand je l’ai vu sortir de sa voiture, quand j’ai imaginé encore une fois ton regard posé sur lui… c’était plus fort que moi.Ses larmes coulent, mais Claire détourne le visage, écœurée.— Plus fort que toi ? répète-t-elle d’une voix glaciale. Et moi alors ?! Tu crois que je fais ça pour le plaisir ? Tu crois que je supporte de revivre à côté de ce fantôme pour m’amuser ? Tout ce que j’endure, je l’endure pour que notre plan réussisse. Mais toi… toi tu veux tout réduire en cendres parce que tu n’arrives pas à contrôler ta jalousie pathétique !Elle s’éloigne, passe la main dans ses cheveux, fait les cent pas dans le salon. Ses yeux fouillent la fenêtre comme si la rue entière pouvait déjà être au courant.— Miguel… prie, souffle-t-elle, le ton redevenu bas mais terrible. Prie que personne ne nous ait vus. Prie que pers