CélianJe l'ai suivie à travers les rues, à cinq pas de distance, comme un chien errant qui aurait enfin flairé la piste du salut. Elle ne s'est pas retournée une seule fois, n'a pas accéléré ni ralenti son pas. Sa silhouette droite et fluide fendait la foule avec une grâce mécanique, et moi, je me collais à cette bulle de silence qu'elle traînait avec elle comme un sillage. Déjà, les douleurs du marché s'estompaient, remplacées par un soulagement si intense qu'il en était presque douloureux.Son immeuble était un cube de béton anonyme, son appartement au troisième étage. Elle a sorti ses clés sans un regard pour moi, a ouvert la porte et est entrée. J'ai hésité une seconde sur le palier, le cœur battant la chamade. Puis j'ai franchi le seuil.L'intérieur était... inexistant. Les murs nus, d'un blanc malade. Un sofa bas, une table en verre, une étagère vide. Aucune photo, aucun livre, aucun bibelot. Aucune trace de vie personnelle, comme si l'appartement venait d'être livré ou s'apprê
ปรับปรุงล่าสุด : 2025-11-26 อ่านเพิ่มเติม