Dans les coulisses d’un club privé de la ville, Elina, une stripteaseuse mystérieuse au passé brûlé, danse chaque nuit pour oublier les chaînes invisibles qui l’emprisonnent. Elle ne croit plus aux contes de fées, encore moins aux hommes. Mais tout bascule le soir où entre dans le club Aidan Volkhov, un alpha charismatique, dangereux, habitué à ce qu’on plie devant lui. Il n’est pas venu pour le spectacle. Il est venu pour elle. Entre eux, l’attirance est instantanée, sauvage, impossible à contenir. Aidan veut posséder Elina, corps et âme. Mais Elina n’est pas une soumise. Elle se débat, résiste, lutte pour ne pas se perdre. Pourtant, plus il l’approche, plus elle découvre que sous sa domination se cache une douleur ancienne, une solitude qu’elle reconnaît. Jeu de pouvoir, caresses interdites, nuits enfiévrées… Dans l’ombre des projecteurs, un lien naît. Mais quand le passé d’Elina refait surface et menace de tout détruire, Aidan devra choisir : la contrôler ou la protéger. Et Elina devra décider si elle est prête à appartenir… à un seul homme.
View MoreElina
Minuit. L’heure où les corps deviennent des promesses. Où le regard des hommes ne pèse plus, il dévore.
La musique bat comme un cœur sauvage. Mon talon claque sur la scène, une seconde avant que mes hanches ne glissent dans la lumière crue. Chaque mouvement est calculé. Mais ce soir, je ne joue pas. Ce soir, je m’offre. À lui.
Je le sens avant de le voir. Dans l’ombre, il est là. Un bloc de silence. Une présence qui aspire l’air autour. Il ne bouge pas. Ne boit pas. Ne parle pas. Il regarde. Et sous son regard, je perds le contrôle.
Mes doigts accrochent la barre. Je monte lentement, laisse mes cuisses se refermer autour du métal glacé. Mes cheveux me frôlent la nuque. La sueur perle entre mes seins. Le monde entier se resserre à l’intérieur de ses pupilles noires.
Il ne réagit pas. Et ça me rend folle.
Je pousse plus loin. Cambrure lascive. Langueur du bassin. Une langue qui effleure ma lèvre. Je veux qu’il cède. Je veux qu’il rompe sa posture glaciale et me dévore du regard. Mais non. Il me teste. Et ce jeu m’électrise. Mon ventre se serre. Mon souffle s’accélère. Une pulsation primitive bat contre mes tempes. Il ne me touche pas. Mais déjà, je suis marquée.
Aidan
Elle danse comme on provoque une guerre. Souple, torride, envoûtante. Elle sait ce qu’elle fait. Elle sait que tous les hommes dans cette salle paieraient pour l’avoir. Mais elle ne les regarde pas. Elle me regarde moi.
Sa peau luit sous les projecteurs. Sa bouche s’ouvre juste assez pour donner envie d’y mordre. Elle n’est pas simplement belle. Elle est sauvage. Indomptable. Et c’est pour ça qu’elle finira à genoux. Pour moi.
Elle pense jouer. Mais elle ignore encore que je suis le genre d’homme qui ne perd jamais. Ce n’est pas une conquête. C’est une évidence. Une trajectoire gravée depuis le premier regard. Je me lève.
Elina
Il disparaît dans les coulisses comme une ombre. Et mon cœur rate un battement. Je devrais avoir peur. Je devrais rester sur scène, continuer à feindre le contrôle. Mais je descends.
Mes pas me portent malgré moi. Chaque battement de talon sur le sol résonne comme une offrande. Il a parlé à Tony, notre manager. Deux mots. Je ne les ai pas entendus. Mais Tony a blêmi. Et maintenant, il me regarde comme si j’étais une offrande.
— Elina. Bureau. Tout de suite.
Sa voix tremble. Ce n’est pas un ordre. C’est une prière. Je hoche la tête. Et je m’exécute. Sans poser de questions. Comme si ma peau reconnaissait déjà la sienne.
Aidan
Elle entre. Peignoir noir noué autour de la taille. Cheveux défaits. Joues encore rouges de désir et d’adrénaline. Elle croit pouvoir me tenir tête. Je vois sa mâchoire serrée. Ses yeux qui brillent. Mais son odeur la trahit. Mélange de sueur, de vanille, et de sexe contenu.
Je me penche légèrement en avant. Elle ferme la porte. Parfait.
— Tu sais qui je suis, Elina ?
Elle me fixe.
— Un homme dangereux. Ou un fou.
— Un alpha, dis-je. Celui qui marque. Qui prend. Qui garde.
Elle plisse les yeux, piquée. Elle s’avance de quelques pas. Elle veut comprendre. Elle veut dominer ce qu’elle ressent. Mais elle vacille déjà.
— Et tu penses que je vais me laisser prendre ?
— Non. Je pense que tu vas supplier pour ça.
Je me lève. Mon ombre l’enveloppe. Je suis tout contre elle, mais je ne la touche pas encore. Je veux qu’elle suffoque de manque.
— Je ne suis pas une putain.
— Je sais. C’est pour ça que je suis venu.
Je tends la main. Mes doigts effleurent son menton, remontent jusqu’à sa gorge. Je sens son pouls. Accéléré. Instable. Je m’approche plus. Mon souffle sur sa bouche. Elle frémit. Ses lèvres s’entrouvrent, mais elle ne dit rien. C’est son silence qui parle. Un silence vibrant d’attente.
— Je peux partir, dit-elle. Je peux dire non.
— Tu peux, murmuré-je. Mais tu n’en as pas envie.
Elle reste là. Corps tendu. Respiration courte. Mon regard accroché au sien. Et puis, je glisse ma main sur son peignoir, ouvre lentement le nœud. Elle ne bouge pas. Sa peau est chaude. Vivante. Prête.
— Qu’est-ce que tu veux, Aidan ?
Je souris. Un sourire lent, carnassier.
— Ce que tu caches sous ce tissu. Ce feu derrière tes yeux. Ce cri que tu retiens depuis trop longtemps. Je veux tout. Je te veux toi.
Elina
Mon peignoir tombe. Il ne dit rien. Mais ses yeux brûlent. Je devrais me couvrir. Je devrais fuir. Mais ses mots m’ont enchaînée. Il me pousse doucement contre le mur. Sa bouche à un souffle de la mienne. Il ne m’embrasse toujours pas. Et ça me rend folle.
— Pourquoi moi ? demandé-je dans un souffle rauque.
— Parce que tu m’as défié. Parce que tu ne m’as pas craint. Et parce que j’ai besoin d’une femme capable de m’affronter… et de se soumettre.
Il attrape mes poignets, les plaque au mur. Sa cuisse s’insinue entre les miennes. Je halète. Mon corps lui appartient déjà.
Et je sais que ce n’est que le début.
Je suis rentrée seule. Sa voix résonne encore dans ma tête. Ses mains, son souffle, son absence. Il m’a laissée comme on claque une porte dans un incendie. Trop de chaleur. Pas d’échappatoire.
Sous la douche, l’eau brûlante dévale ma peau, mais ne lave rien. Ses empreintes sont plus profondes que la chair. Je ferme les yeux. Mon corps se cambre tout seul. Et je le hais pour ça.
Je n’ai plus le contrôle. C’est ça le plus terrifiant. Il a retourné chaque fibre de moi. Sans promesse. Sans même un baiser. Juste son regard.
Aidan
Je la regarde sur l’écran. Mon téléphone capte la vidéo de surveillance du club. Elle marche, fière, droite, comme si elle n’était pas déjà en train de brûler de l’intérieur. Elle ne sait pas qu’elle est déjà à moi. Pas encore. Mais bientôt, elle comprendra.
Tony frappe à la porte.
— Tu veux qu’on la garde sous contrôle ?
Je le fixe.
— Si tu poses encore une seule question idiote, tu perds une dent. Elle est sous mon contrôle. Et personne ne la touche.
Il hoche la tête et disparaît. Je retourne à l’écran. Son image. Sa rage. Sa lumière. Elle va briller. Mais seulement pour moi.
Elina
Le lendemain, une boîte m’attend devant ma loge. Un écrin noir. Aucune étiquette. À l’intérieur, un collier. Un simple fil d’or, sans pendentif. Mais je comprends. Une chaîne. Fine. Élégante. Discrète. Mais une chaîne tout de même.
Je le porte.
Je le porte parce que je suis faible.
Parce que je veux savoir jusqu’où il peut me pousser avant que je ne rompe.
ELINALa lumière s’est tue.Pas disparue.Pas effacée.Juste… tue.Elle s’est retirée en moi comme une marée qui aurait tout arraché sur son passage.Elle m’a laissée là, pantelante, criblée de cendres intérieures, étrangère à mon propre corps.Je suis vide.Et pleine.Je suis silence.Et hurlement.Je ne peux pas bouger.Je ne veux pas.Chaque muscle est un souvenir calciné.Chaque battement de cœur est une brûlure en suspens.Chaque pensée, une lame rouillée qu’il faut trancher pour traverser.Je flotte dans un entre-deux.Ni vivante.Ni morte.Ni même vraiment humaine.Suspendue dans cette matière dense, lourde, sale, qu’on ne nomme jamais à voix haute : l’après. L’après le miracle.L’après la morsure divine.L’après le feu.Aiden murmure mon nom.Encore.Et encore.Chaque syllabe est un tremblement dans ma chair ouverte.Sa voix est rauque. Elle crisse contre l’air, comme une vérité qui ne sait pas s’habiller de douceur.Je n’arrive pas à répondre.Pas encore.Je sens ses bras au
ELINALa terre tremble.Pas comme un séisme.Comme un rugissement souterrain. Comme si le cœur même du monde se fendait sous nos pieds, ivre de douleur et de colère.Ça vibre dans mes os. Ça me vrille les tempes. Ça martèle ma poitrine jusqu’à faire sauter mes côtes.Et le Délié hurle.Un son déchiré, désarticulé. Ce n’est pas un cri de rage.C’est un cri de fin.Pas une fin noble, pas une fin qu’on affronte avec honneur ou résignation.Une fin sale. Dévorante. Une lame de néant qui veut tout avaler, tout noyer, tout faire taire.Il ne cherche pas à régner.Il cherche à rayer.Derrière moi, Aiden ne tombe pas. Il devrait. Il saigne. Il vacille. Il s’épuise. Mais il tient.Il plante sa force en moi comme une racine dans une terre meurtrie.Et c’est ça, plus que tout, qui me pousse à avancer.Je ferme les yeux. Et je descends.Pas dans une vision. Pas dans un souvenir. Pas dans les limbes connues de la magie ancienne.Je descends au-delà.Là où les morts oublient leur nom. Là où la mémo
AIDENÀ terre, face à l’impossibleJe vois flou.Pas à cause de la douleur.Pas seulement.Mais parce qu’elle est restée.Parce qu’elle me tourne le dos.Parce qu’elle a choisi de faire face seule au monstre que même nos anciens ne nommaient plus qu’à voix basse.Et qu’il est là. Devant elle.Le Délié.Ce mot que même les anciens redoutaient. Ce souffle sans origine. Cette absence de forme si ancienne qu’elle est devenue mémoire.Je le vois se redresser lentement, comme un arbre noir dont les racines percent le monde, aspirant jusqu’à la lumière.Il ne bouge pas vite.Il n’a pas besoin.Il est déjà partout.Autour de lui, tout plie.L’espace.Le temps.Les pensées.Les feuilles se fanent en un instant. L’herbe se fige. L’air devient lourd. Chargé d’une poussière invisible, celle des souvenirs broyés.Il n’avance pas.C’est le monde qui recule.Je veux me relever.Par instinct. Par amour. Par rage.Mais mes jambes ne répondent plus.Mon flanc me brûle comme s’il avait été arraché. Mes
ELINALisière du camp : Au bord du gouffreJe ne ressens plus mes pattes.Ou peut-être que si. Peut-être que c’est pire : je sens chaque nerf hurler, chaque veine battre à contresens. Mon cœur s’est calé sur un rythme qui n’appartient plus qu’à la peur. Une peur sèche, souterraine. Une peur ancienne. Préhumaine. Inécrite.Devant moi, la chose avance.Ce n’est pas un loup.Ce n’est pas un homme.Ce n’est pas un dieu.Et pourtant, il les englobe tous.Il est la faille. Le gouffre. Le ventre noir de la légende.Il n’a pas besoin de parler. Pas besoin de grogner. Il est. Et cela suffit.Chaque mouvement fait trembler l’air. Les branches se tordent sur son passage comme si la forêt elle-même voulait fuir. Et, au fond de mes entrailles, quelque chose de très vieux se recroqueville. Un instinct enfoui. Celui que l’on pensait éteint. Celui des premières meutes, des premières chasses. Le souvenir du Délié.Je recule d’un pas, le museau retroussé. Non pas pour grogner. Mais pour respirer. Pour
ELINALisière du camp : Crépuscule rougeLe ciel saigne.Un rouge dense, saturé, éclaté sur les hauteurs comme une plaie béante. L’air est lourd, chargé d’électricité, de cendres volantes et de cette odeur familière : sueur, métal, peau animale chauffée à blanc. Il y a une tension dans le vent. Une peur contenue, crue. Elle ne vient pas de moi , elle vient de la terre.Je suis en première ligne. Là où tout commence. Là où tout peut finir.Autour de moi, les nôtres s’apprêtent. Pas un mot. Pas un hurlement. Pas même un battement de cœur inutile. Ce soir, la guerre ne se danse pas. Elle s’égorge.À ma droite, Aiden, solide comme un roc. Il ne bouge pas, mais ses épaules vibrent d’un calme terrible. Ses griffes brillent déjà, prêtes à déchirer.À ma gauche, Lys, plus loup qu’humaine. Ses yeux ont viré au bleu électrique. Sa respiration est courte. Mais régulière. Contrôlée. Un battement de rage maîtrisé.Et derrière, les nôtres. La meute restée. La vraie. Pas les plus puissants. Pas les
ELINACamp des Loups, Fin de matinéeLe tumulte ne faiblit pas.Il gronde dans l’air, comme un grondement sourd qui monte des entrailles de la terre. Les minutes s’étirent, tendues à craquer. Chaque bruit, chaque cri, chaque martèlement de pas résonne dans mes tempes, et ma peau vibre d’alerte. J’ai quitté Aiden depuis peu, mais la chaleur de sa paume reste imprimée dans la mienne. Je m’y accroche. Comme à une encre dans la tourmente.Autour de moi, la meute s’active.Les éclaireurs reviennent, haletants, le regard halluciné, les griffes encore sorties pour certains. Le sol est labouré par des sabots et des griffes, des sacs éventrés, des chaînes oubliées. Les ordres fusent, secs, rapides. L’odeur de sueur, de terre et d’adrénaline flotte dans l’air. La tension est presque palpable, comme si elle avait pris corps.Un jeune arrive en courant. Son souffle est court, son pelage encore mi-dressé malgré sa forme humaine.— Trois colonnes en approche. En ligne. Ils ont des drapeaux noirs… e
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