LOGINJulia pensait connaître sa vie : un mariage tranquille, une maison élégante, un fils qu’elle chérit plus que tout. Mais derrière les sourires bien appris, quelque chose se fissure. Le silence de Damien, ses absences prolongées, la froideur qui s’installe entre eux… tout devient impossible à ignorer. Peu à peu, un doute s’invite dans son quotidien et transforme la moindre certitude en question sans réponse. Ce qui semblait solide commence à vaciller, et Julia comprend que la vérité, quelle qu’elle soit, pourrait changer bien plus que son mariage.
View MoreJulia en avait assez. Après six ans de sacrifices et de compromis, elle savait qu’elle ne pouvait plus continuer. Jamais elle n’aurait cru que l’idée de divorcer, de quitter Damien et de prendre sa vie en main, franchirait un jour son esprit. Et pourtant, elle y était. Aujourd’hui, c’était le point de non-retour.
Il y a six ans, elle était tombée enceinte alors qu’elle était encore à l’université. À l’annonce, Damien n’avait pas hésité : il lui avait demandé sa main. Julia avait accepté, croyant naïvement que toutes ces années de soutien et d’amour discret avaient enfin fait naître des sentiments réciproques chez lui. Mais après le mariage, la vérité s’était imposée avec brutalité : Damien ne l’avait jamais aimée. Ce mariage n’avait été pour lui qu’une obligation, imposée par sa famille, et la première à payer le prix de cette union forcée, c’était elle… et leur fils. Au début, tout semblait “normal”, du moins assez pour que Julia puisse espérer. Damien n’était pas cruel, simplement absent. Elle avait mis ses doutes sur le compte de la fatigue, de l’organisation du mariage et de cette vie nouvelle qui commençait. La nuit de noces, déjà, il avait quitté la chambre sans un mot après l’acte mécanique de leur union. Elle avait fermé les yeux, s’était dit qu’il était simplement fatigué. Les invitations à dîner, les cadeaux, les petites attentions… tout cela, elle l’avait interprété comme de l’amour. Mais les réponses étaient là, pourtant, claires et froides : ce n’était que des gestes pour maintenir de bonnes relations avec sa famille, rien de plus. Julia se sentait naïve, presque idiote. Elle avait voulu retenir son mari avec l’amour qu’elle portait pour lui et l’arrivée de Lucas. En apparence, elle avait réussi : Damien était toujours là, jamais il n’avait parlé de divorce. Mais à quel prix ? Six ans de loyauté et de sacrifices pour un mariage sans passion, sans chaleur, où l’indifférence régnait. Elle s’était résignée, pensant qu’un foyer, même froid, valait mieux qu’un chaos. Elle avait cru pouvoir maintenir les apparences, être la femme soumise, la mère attentive, celle qui ne se plaint jamais. Mais la réalité était cruelle : Lucas, leur fils, avait changé. Petit, il était vif, bruyant, plein de curiosité et d’enthousiasme. Mais peu à peu, sous le poids de l’indifférence de son père, il s’était tu. Les silences s’allongeaient, les regards se baissaient dès que Damien entrait dans la pièce. Lucas avait compris. Il savait qu’il n’était pas désiré, qu’il ne recevait pas l’amour qu’il méritait. Et il avait appris à se protéger en disparaissant un peu plus chaque jour. Julia avait tout vu. Elle avait essayé de compenser, de couvrir le vide laissé par Damien avec plus de tendresse, plus d’attention. Rien n’avait suffi. Alors elle avait pris sa décision : partir. Pour elle. Mais surtout pour lui. Mieux valait un foyer brisé qu’un enfant brisé. Cette décision n’était pas impulsive. Julia y avait réfléchi pendant des mois, évalué les pour et les contre, les conséquences pour elle, Lucas et sa famille. Elle avait prévu l’avenir : si tout se passait bien, une prestation compensatoire viendrait compenser la différence de niveau de vie. Sinon, la pension alimentaire suffirait à assurer un quotidien décent. Elle avait préparé son dossier, rassemblé les preuves nécessaires, contacté un ancien camarade qui l’engagerait comme secrétaire. Elle n’avait jamais terminé l’université ni travaillé sérieusement, mais elle avait désormais un plan. Son avocat, monsieur Bernard, l’avait mise en garde : Damien pourrait refuser de signer, mais avec les preuves accumulées, il serait difficile pour n’importe quel juge de ne pas lui accorder le divorce et la garde de Lucas. Ce soir-là, Julia monta les escaliers pour vérifier la chambre de son fils. Il était déjà vingt-deux heures passées et Lucas dormait profondément. Elle s’approcha du lit, observant ses traits enfantins et ses petites mains reposant sur la couverture. Une partie d’elle était heureuse de le voir paisible, mais son cœur se serra. Combien de temps encore pourrait-il supporter l’indifférence de son père ? Combien de fois faudrait-il qu’elle cache sa propre douleur pour protéger celui qu’elle aimait le plus au monde ? Elle retourna dans sa chambre et s’assit près de la fenêtre. Dehors, la rue était silencieuse. L’horloge indiquait 22h32 : Damien rentrait tard, comme toujours, probablement pour éviter de passer du temps avec elle et leur fils. Cette routine de distance, de froideur, de silences pesants avait duré trop longtemps. Aujourd’hui, Julia savait qu’elle ne pouvait plus attendre, plus espérer. Il était temps de mettre fin à cette mascarade. Elle prit une profonde inspiration et laissa son regard dériver vers l’obscurité de la ville. La décision était prise. Elle partirait. Pour elle. Pour Lucas. Pour leur futur.« Parfois, la fin d’une histoire est le début d’une autre. » Le bureau de Damien baignait dans une lumière douce d’après-midi. Les dossiers s’étalaient devant lui sur le bureau, et la conversation avec Marc était concentrée, ponctuée de chiffres, de plans et de décisions à prendre. Damien avait l’habitude de contrôler chaque détail, mais une tension sourde crispait ses épaules. Un léger coup frappa à la porte. — Monsieur, excusez-moi de vous déranger, mais vous avez une visite, annonça la secrétaire, la voix calme mais ferme. Damien fronça les sourcils, surpris. — Il me semblait que tous mes rendez-vous étaient terminés, murmura-t-il, un peu irrité. — Oui… mais il s’agit d’un certain monsieur Bernard, avocat. Il vient pour une affaire très importante, précisa-t-elle. Intrigué, Damien se redressa et fit signe à l’homme d’entrer. Maître Bernard, un homme d’une cinquantaine d’années, entra d’un pas mesuré. Il portait un costume sombre impeccablement ajusté et tenait un doss
« Il n’est de cage plus solide que celle que l’on croit faite d’amour. » La nuit avait déjà enveloppé la ville lorsque Damien gara sa voiture dans l’allée pavée de sa demeure. La façade immaculée, illuminée par des lampadaires discrets, se dressait devant lui comme un rappel silencieux de tout ce qu’il possédait… et de tout ce qu’il risquait de perdre. Il entra, traversa le vaste hall au marbre glacé et monta l’escalier en colimaçon menant à sa chambre. Ses pas résonnaient dans le vide de la maison. Pas de rires d’enfants, pas de voix pour briser le silence. Dans sa chambre, il posa sa veste sur le dossier d’un fauteuil, décrocha sa montre et la laissa tomber sur la table de chevet. Avant de se diriger vers la salle de bain, il sortit son téléphone. L’écran s’illumina, affichant une série de notifications. Des appels manqués. Des messages non lus. Et surtout… une longue liste d’alertes de sa banque. Damien fronça les sourcils et s’assit au bord du lit. Les chiffres défilèrent.
Damien tenait le volant d’une main ferme, les yeux fixés sur la route, mais son esprit était loin devant. Les lumières orangées du soleil couchant se reflétaient sur le pare-brise, et le ronronnement régulier du moteur emplissait l’habitacle d’un fond sonore apaisant. Sur la banquette arrière, Lucas, attaché dans son siège, était tout l’inverse de son père : débordant d’énergie. Il tenait sa peluche-dinosaure contre lui comme si c’était un trésor. Le petit animal en tissu vert semblait déjà avoir trouvé sa place dans ses bras. — Tu sais, papa, je vais jamais le lâcher… Parce que c’est toi qui l’as gagné pour moi. — Ah bon ? Même pour dormir ? — Même pour dormir. Et à l’école, j’vais le montrer à tout le monde ! Damien esquissa un sourire dans le rétroviseur. Ce n’était qu’une peluche bon marché, mais pour Lucas, c’était le trophée d’un père qui, pour une fois, avait été là. Le petit enchaîna, la voix animée : — Et le manège qui tourne super vite… beurk, j’aime pas du tou
« Le passé est un invité qui ne frappe jamais à la porte. Il se glisse dans les pièces et s’installe sans prévenir. » Julia fit claquer la porte de son appartement. Les sacs de shopping glissèrent sur le canapé, un à un, comme des trophées silencieux. Elle retira ses lunettes de soleil, jeta un coup d’œil autour d’elle… et se surprit à sourire. Sa journée avait été… intense. Elle venait tout juste de rentrer d’une virée en ville avec Cécile. Le parfum discret d’un café pris en terrasse lui revenait encore, mêlé à celui des vitrines fraîchement cirées des boutiques qu’elles avaient longées. Elle avait reçu un message de Cécile ce matin. Habille-toi. Talons obligatoires. Je t’emmène voir quelque chose et l'avait rejoint tôt, presque surexcitée. Elles s’étaient retrouvées au volant de la berline noire de Cécile, filant vers le centre-ville huppé. Les immeubles semblaient s’incliner à leur passage. Et puis… la vitrine. Une façade d’un blanc parfait, encadrée de colonnes, surmont












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