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CH1 AMBER

Ayant grandi parmi les loups-garous, j'ai souvent entendu parler d'accouplement, d'âme jumelle et d'amour sincère. Oui, nous existons. Nous vivons cachés parmi les humains et nous transformons en loups à partir de notre 18e anniversaire pour trouver notre partenaire, choisi par la déesse de la lune. Cependant, trouver son partenaire devient rare à cause des chasseurs d'humains.

Mes parents étaient parmi les chanceux. Mon père a rencontré ma mère lors d'une réunion entre villages et l'a aimée instantanément. Hélas, elle est morte en me donnant naissance. Mon père s'est remarié et ma belle-mère a pris les rênes de la famille Cry.

Mon père, un guerrier de notre meute, est mort il y a cinq ans. À quelques jours de mes dix-huit ans, j'étais nerveuse à l'idée de rencontrer mon loup et mon partenaire. Ma belle-mère, Mathilde, m'a rappelé la nécessité de trouver un travail pour aider aux dépenses. Elle a proposé mon nom pour servir lors de la fête d'anniversaire de l'alpha Tyler, ce qui m'a profondément agacée.

(Après une discussion tendue avec elle), je suis allée dans ma chambre et ai appelé ma meilleure amie, Emmie, qui était excitée pour mon anniversaire et la possibilité de rencontrer mon partenaire. (J'ai exprimé mes doutes et mécontentement concernant le travail imposé par Mathilde).

Plus tard, je me suis endormie en réfléchissant à l'importance de trouver mon partenaire. Je me suis réveillée seule, Mathilde étant partie, et sans appétit, je suis retournée directement dans ma chambre.

Comme d'habitude, ma belle-mère n'était pas à la maison, donc je n'ai pas eu à interagir avec elle. Cependant, ses paroles continuaient de résonner dans mon esprit.

Et si je rencontre mon partenaire ce soir ? Vais-je partir avec lui immédiatement ?

Va-t-il vraiment m'apprécier ? Est-ce que je vais l'apprécier ?

Ces questions me préoccupaient. Le lendemain, je me suis réveillé au bruit frappant à la porte de ma chambre.

Je suis debout, je suis debout ! J'ai sauté du lit, trébuché jusqu'à la porte, l'ai ouverte et rencontré ma belle-mère.

Que veux-tu? J'ai demandé.

Chérie, tu devrais être habillée maintenant. Vous devez être chez le leader dans une heure, dit-elle en souriant.

Pourquoi? demandai-je, perplexe.

Qu'entendez-vous par « pourquoi » ? Nous en avons déjà parlé, Amber, répondit-elle.

Non, nous ne l'avons pas fait ! C'est vous qui avez pris cette décision pour moi, ai-je répondu. Eh bien, j'espère y trouver mon partenaire, pour qu'il puisse m'emmener loin d'ici et de toi !

Je lui ai fermé la porte au nez.

Une heure plus tard, j'étais habillé et en route pour la maison du chef, réfléchissant à ma situation.

Je devrais probablement m'excuser auprès de Mathilde sur le chemin du retour.

J'ai murmuré pour moi-même.

En approchant de la maison du chef, son opulence m'a impressionné. Elle était extravagante.

Combien de personnes y vivaient ?

Un garde était posté à l'entrée. Il m'a regardé attentivement avant de parler.

Quelle est la raison de votre visite ?

Je suis embauchée comme femme de ménage pour aider à la célébration de l'événement.

Alpha. J'ai répondu en me sentant quelque peu intimidé.

Nom? demanda-t-il en sortant un presse-papiers.

Oui, Amber Cry, monsieur. Ma voix se fit entendre distinctement.

Il vérifia la liste et acquiesça. Il me fallut un moment pour comprendre que cela signifiait que j'étais autorisé à entrer.

Je n'avais visité la maison du leader qu'une seule fois auparavant, lorsque mon père était encore en vie. J'avais environ six ans et nous jouions tous deux dans le parc lorsqu'il fut convoqué à une réunion urgente. Faute de pouvoir trouver quelqu'un pour veiller sur moi à court terme, mon père décida de m'emmener avec lui.

Je me souviens de lui me plaçant sur une chaise à l'extérieur de la salle de réunion. "Reste tranquille, Amber. Je ne serai pas long." Il me tapota la tête avant d'entrer dans la pièce où se trouvaient d'autres membres de haut rang.

Alors que j'attendais, un homme imposant s'approcha de moi. Il avait de longs cheveux noirs, des yeux aussi sombres que de l'onyx et une cicatrice marquante sur le visage. À ses côtés se trouvait un jeune garçon aux cheveux noirs similaires et aux yeux bleus perçants. Le garçon semblait contester quelque chose avec l'homme plus âgé.

"Mais je suis le futur alpha, papa ! Je devrais assister à cette réunion avec toi !" protesta le jeune garçon.

Ils étaient manifestement l'alpha de la meute et son fils.

"Tu n'es pas encore prêt pour ce type de réunions," répondit l'alpha d'une voix posée et avec une expression impassible.

À mesure qu'ils se rapprochaient, je quittai rapidement ma chaise et baissai la tête en signe de respect, conformément aux pratiques observées par mon père et les autres villageois lorsqu'ils rencontraient l'alpha. Ils ne remarquèrent même pas ma présence.

être juste en face d'eux. Les deux ont juste continué à parler.

- Ils ont tué ma mère ! Ces ont tué ma mère et je veux qu'ils paient pour ça. cria le garçon.

Il tremblait et des larmes menaçaient de couler du coin de ses yeux.

Son père resta là, sans expression, avant de finalement parler.

- Mon fils, le moment venu, tu nous rejoindras dans la salle de réunion. Mais pour l'instant, continuez vos exercices de défense, » dit l'homme en tournant la poignée de la porte.

- Je vengerai ta mère", compléta l'alpha d'un ton menaçant avant de disparaître derrière la porte.

Je levai un peu la tête pour regarder le garçon qui regardait la porte. Ses yeux étaient rouges de larmes voulant couler, ses poings serrés.

Le garçon m'a finalement remarqué. Il s'est tourné vers moi et m'a regardé, essuyant rapidement ses larmes avec son bras.

- Depuis combien de temps y êtes-vous ? Qui vous a laissé entrer ? Demanda-t-il, me fixant toujours.

- Um... Mon père a été convoqué à une réunion importante avec les alphas et les anciens, monsieur. » Je répondis rapidement, inclinant la tête une fois de plus.

- Qui est votre père ? Comment s'appelle-t-il ? Demanda-t-il, toujours pas convaincu.

- Ronn Cry, monsieur, répondis-je en agitant nerveusement les mains .

- Cry? Votre père est-il le gamma ? Demanda-t-il, plus calme cette fois.

À l'époque, je n'étais pas très familier avec les statuts des meutes. Je savais qu'il y avait l'alpha, le leader. Puis le bêta, son second.

Et la gamma, responsable de la stratégie et de l'organisation de tous les événements et réunions.

Puis il y avait les anciens, les guérisseurs ou les médecins loups-garous, les guerriers, les chercheurs et les artisans de paix.

Je savais que le rôle de papa dans la meute était crucial, mais pas à ce point.

Oui, j'ai répondu.

Est-ce une réponse ou une question ? » a-t-il demandé en souriant légèrement.

Réponse, monsieur. Mon père est Gamma », répondis-je, essayant de parler avec plus d'assurance.

Il m'a regardé dans les yeux pendant un moment, puis a secoué la tête et a agité la main pour me congédier.

Continue comme ce que tu faisais là. Et sur ce, il tourna les talons et s'éloigna.

Hé, vous là ! » J'ai été tiré de mes pensées par une voix qui me criait dessus.

Une dame d'une cinquantaine d'années marchait vers moi aussi vite qu'elle le pouvait, son visage affichant un froncement de sourcils.

Êtes-vous l'une des femmes de chambre bénévoles pour le gala ?

Oui, Madame. Amber Cry pour vous servir, ai-je répondu en baissant la tête.

J'ai senti un léger coup sur l'épaule et j'ai levé la tête pour voir la dame se couvrir la bouche avec sa main.

Amber? Demanda-t-elle.

Oui, madame, répondis-je, confus par son changement d'attitude. Elle m'a surprise en me faisant un câlin.

Amber ! La dernière fois que je t'ai vue, tu n'étais qu'une enfant. Voyez comment vous avez grandi ! Elle m'a repoussé, m'observant de la tête aux pieds.

Avez-vous déjà trouvé un partenaire ? demanda-t-elle.

Non, madame. Je n'aurai pas 18 ans avant quelques jours. Est-ce que je vous connais ? demandai-je.

Oh! Désolé, mon enfant. Je suis Nala, la servante en chef de la maison du chef et la sage-femme du village. J'ai rencontré ton père quand il était le gamma de la meute. Et je connaissais aussi ta mère.

Son expression devint triste. « J'étais là le jour où elle... » Nala n'arrivait pas à finir sa phrase. « Je suis désolé de ne pas avoir pu te sauver, ma chère. »

Je posai une main sur son épaule : « C'est très bien, Mme Nala, dis-je en souriant. C'est un plaisir de vous rencontrer. »

« Alors tu es là pour nous aider pour la grande soirée de demain ? » demanda-t-elle en s'éloignant.

Je la suivis. « Oui, madame. Ma belle-mère a proposé mon nom. Je ne savais même pas qu'il fallait autant d'aide, » avouai-je.

« Merci à la Déesse qu'elle l'ait fait. Nous avons besoin de tout le soutien possible, » répondit-elle en ouvrant deux grandes portes dorées révélant une vaste salle.

Pas étonnant qu'ils aient besoin de tant d'aide, pensai-je. L'endroit était immense !

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