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Chapitre 27 : L’ombre dans l’eau
Terakhir Diperbarui:
2025-10-02 00:28:14
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SÉDUIRE EL INFIERNO Chapitre 31 — L’œil qui s’ouvre
CristóbalJe n’attends pas le lendemain.Le silence de l’aube est un mensonge qui me lacère. L’appartement respire trop doucement, comme si rien ne s’était passé, comme si les colonnes de chiffres et les cadavres qu’elles masquent n’existaient pas. Mais moi, je sais. Tout a changé.Je descends l’escalier sans bruit, mais chaque marche est une détonation dans ma tête. Mes mains tremblent. Je ne sais plus si c’est de colère, de honte, ou de fièvre. Le palier jusqu’à la chambre semble interminable ; chaque pas est un compte à rebours vers quelque chose dont je ne reviens pas.Je pousse la porte.Isabella dort, enroulée dans les draps, ses cheveux épars comme une marée noire sur l’oreiller. Son visage est calme, paisible, presque enfantin. C’est ce visage-là qui me revient, quand elle chantait sur scène, quand sa voix apaisait mes nerfs, quand son rire m’empêchait de voir. C’est ce visage-là que je veux déchirer pour voir ce qu’il cache.La gifle part sans prévenir.Un claquement sec, bru
SÉDUIRE EL INFIERNO Chapitre 30 : L’aveugle et la tempête
Soledad Juste assez pour que ça compte.Moi. Soledad.Je regarde la ville depuis le toit d’un immeuble. Le vent m’arrache les cheveux du visage. J’ai froid. Enfin. Mais c’est une morsure que j’accueille.Le monde continue de tourner là-dessous. Ignorant que ce soir, tout a changé.Je ferme les yeux. Je pense à lui. À elle. À la guerre qui s’annonce.Demain, tout changera.Je ne veux pas son pardon.Je veux la vérité.Même si elle saigne.Même si elle tue.Cristóbal.Je n’arrive pas à respirer.L’air est là, tout autour, mais il ne me pénètre plus. Il reste coincé à la surface, comme si mes poumons refusaient de jouer leur rôle. Mon dos est appuyé contre le mur de ma chambre, mes jambes repliées contre moi. Je fixe l’écran. Les lignes, les colonnes, les transferts, les adresses. Mon monde… mon monde s’effondre par fragments méthodiques, dans un silence chirurgical.Isabella.Sa signature. Ses codes. Ses choix.Et moi, au centre, le pantin parfait. Le complice aveugle. Le chien bien dr
SÉDUIRE EL INFIERNO Chapitre 29 : Les chaînes et la lame
Soledad Le ciel s’assombrit alors qu’il approche.Je suis assise dans le café vide que j’ai choisi pour le rendez-vous. Un lieu neutre. Un lieu sans mémoire. Rien sur ces murs ne raconte quoi que ce soit. Pas de photo, pas de tableau. Juste le silence et l’attente. Une attente lourde, pleine de griffes invisibles.Le serveur m’a demandé trois fois si j’attendais quelqu’un. J’ai répondu par un hochement de tête. Il a fini par ne plus venir. Le café noir que j’ai commandé fume encore. Moi aussi. Un brasier silencieux, prêt à éclater.Je revois son visage. Sa façon de m’appeler Soledad, comme si j’étais une blessure. Comme si mon prénom était un cri. Ou une question. Comme s’il cherchait encore dans ce mot une échappatoire, une promesse, un mensonge auquel s’accrocher.Il entre.Cristóbal.Son manteau est froissé, son regard fuyant. Il est seul. Bonne décision. Ou erreur fatale. Je ne sais pas encore. Il m’aperçoit. Il hésite. Il avance. Chacun de ses pas fait résonner les chaînes invis
SÉDUIRE EL INFIERNO Chapitre 28 : Sale tête
SoledadLe vent est glacial quand je sors. Il me gifle à la première seconde, mais je ne frémis pas. Le froid ne m’atteint plus. Pas ce matin. Pas après ce que je viens de comprendre.C’est une brûlure différente qui me consume maintenant. Une chaleur noire, acide, qui court sous ma peau. Elle me tient debout. Elle me rend lucide.Je descends les marches une à une. Chaque pas résonne dans ma tête comme un compte à rebours. Je pourrais courir. Hurler. M’effondrer sur l’asphalte et pleurer jusqu’à ce que la rage s’éteigne. Mais je fais tout le contraire. Je ralentis. Je respire. Je maîtrise.Je suis calme maintenant. Une bête affamée qui a flairé sa proie. Et cette fois, je ne la lâcherai pas.Silvio m’attend au coin de la rue. Comme toujours. Fidèle comme un vieux chien qu’on n’a jamais récompensé, mais qui revient quand même.Il a les mains dans les poches et ce sourire arrogant que je n’ai jamais aimé. Celui-là même qui me donnait envie de lui mettre mon poing dans la gorge.Mais ce
SÉDUIRE EL INFIERNO Chapitre 27 : L’ombre dans l’eau
CristóbalElle a refermé la porte de la salle de bain derrière elle.Et je reste là, seul dans la chambre, à fixer le plafond comme s’il allait me donner des réponses.L’odeur d’elle est partout. Sur les draps. Sur ma peau. Dans mes os.Et pourtant, elle m’échappe déjà.Comme toujours.Je m’assois au bord du lit. Le parquet est froid sous mes pieds nus. Je passe une main dans mes cheveux, lasse.Je devrais me sentir plus fort après cette nuit.Mais ce que je ressens… c’est le contraire.Je me sens nu. Exposé.Presque faible.Elle m’a laissé entrer.Et ça me terrifie.J’entends l’eau couler derrière la porte. Un bruit doux, presque lointain.Elle se lave de moi.Peut-être qu’elle essaie d’oublier.Peut-être qu’elle se déteste, un peu.Et moi… moi je suis en train de tomber.Encore.Plus profondément que la première fois.Parce que cette fois, il n’y a plus de faux semblants. Il n’y a plus de murs. Il n’y a que nous. Nus. Bruts. Blessés.Je me lève, j’attrape mon jean et l’enfile sans b
SÉDUIRE EL INFIERNO Chapitre 26 : L’écho du matin
IsabellaJe suis réveillée depuis longtemps.Peut-être n’ai-je jamais vraiment dormi.Cristóbal est là, juste à côté. Il dort. Un vrai sommeil. Profond. Paisible. Et c’est ça qui me bouleverse le plus.Il dort. Il n’est pas parti.Je devrais être soulagée. Peut-être même heureuse.Mais je ne ressens rien de simple.Je regarde son torse, ses bras, ses cils qui frémissent dans le sommeil. Son visage, plus jeune sans la tension qui y campe d’ordinaire. Et je me demande :Qu’est-ce que j’ai fait ?Ma cuisse nue frôle la sienne. Ma peau est marquée. Mon cou, mes hanches, mes poignets. Il m’a prise comme on saisit ce qu’on croit perdre. Avec une rage calme. Une urgence silencieuse. Une douceur étrange au cœur de sa brutalité.Je frissonne.Pas de froid. De lucidité.Je me redresse doucement, sans le réveiller. Le drap glisse sur ma peau. Mon corps est douloureux, vibrant, sensible. Chaque centimètre semble murmurer son nom.Et pourtant…Je me lève. Pieds nus sur le plancher. Je fais quelque
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