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Cela fait trois semaines. Vingt-et-un jours exactement que Grayson a été libéré.

Vingt-et-un jours que je l’ai retrouvé, brisé, meurtri, mais vivant.

Pourtant… je n’arrive plus à le retrouver.

Il est là, physiquement. Chaque matin, je le vois assis dans son fauteuil de cuir noir, le regard perdu dans le vide, les mâchoires crispées, le torse parfaitement droit, comme s’il était en mission. Il ne parle plus beaucoup. Il ne sourit plus. Il ne dort pas sans sursauter. Et quand ses doigts frôlent ma peau, il se retire comme s’il allait me brûler.

C’est comme si… quelque chose en lui s’était cassé.

Ou pire, réveillé.

Je l’observe de loin. Je fais tout ce que je peux. Je cuisine, je reste dans la maison, je travaille à distance. Je veille à ce que personne ne le dérange. J’ai même interdit à Annelise de mettre un pied dans les parages. Elle a compris le message. Mais rien de tout cela ne suffit.

Grayson ne me regarde plus comme avant.

Quand il me regarde… ce n’est plus avec douceur.

C’es