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生き返った後、婚約者を彼の初恋に譲ることにした

生き返った後、婚約者を彼の初恋に譲ることにした

By:  匿名Completed
Language: Japanese
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生き返った後、私は婚約者を彼の初恋に返すことに決めた。 彼が初恋のためにパーティーを開き、私に邪魔されたくないと言ったとき、私はひとりでフランスに飛んだ。 彼が私の顔を見るのも煩わしいと言えば、私はさっさと仕事を辞めた。 彼が私と同じ国にいることに居心地の悪さを感じると言えば、私はすぐに海外に移住した。 最後に、彼は初恋にもっと安心感を与えたいと言った。 私はうなずき、別の人のプロポーズに応じた。 私は彼の言うことを何度も聞いた。これは全部、前世のためだ。 前世、私と彼が結婚した後、初恋は崩壊し、手首を切って自殺した。 彼は私が彼らを引き離したと責め、私の皮を剥ぎ、骨を抜き、私の血を全て流し尽くした。 今回は、ただしっかりと生きていきたいだけだ。 その後、私たち家族三人が散歩しているとき。 彼は突然私の前に跪き、声を上げて泣きじゃくった。 「舟美、彼らを離れて、俺と一緒にいてくれ」

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Chapter 1

第1話

La suite présidentielle était baignée d’une lumière tamisée, diffuse, comme si chaque recoin avait été pensé pour ne jamais laisser voir les choses clairement. Tout était feutré. Silencieux. D’un luxe discret mais suffocant. Les rideaux étaient tirés, coupant le monde extérieur, et dans cette bulle suspendue au-dessus de la ville, Chantelle était allongée, les poignets croisés sur le ventre, les yeux couverts d’un bandeau de soie noire.

Elle ne savait même plus depuis combien de temps elle attendait. Peut-être cinq minutes. Peut-être trente.

C’était la douzième fois.

Il en restait encore quatre-vingt-huit nuits avant que tout cela ne prenne fin. Avant qu’elle ne soit libre.

La porte s’ouvrit sans bruit. Elle ne le vit pas entrer, mais elle sentit immédiatement sa présence. Ce parfum boisé et sec, sobre mais entêtant. Son odeur. Celle qu’elle reconnaîtrait parmi des milliers, parce qu’elle s’imprimait à l’intérieur de sa gorge, de ses reins, de ses pulsations.Lui. Il ne disait rien. Ne disait jamais rien.

Chantelle sentit le matelas s’affaisser à côté d’elle, la tension dans l’air changer, comme si chaque molécule de la pièce se courbait sous l’autorité silencieuse de cet homme qu’elle ne voyait jamais. Sa chaleur s’approchait, lente, contrôlée. Elle la reconnut immédiatement, cette chaleur qu’elle appréhendait autant qu’elle attendait.

Il ne lui demandait jamais si elle était prête. Ce n’était pas nécessaire. Le contrat était clair. Elle en connaissait chaque clause. 

Ses doigts glissèrent sur sa hanche, lentement, avec une précision troublante, et partout où ils touchaient, ils laissaient derrière eux des frissons qui se propageaient sous sa peau, comme une onde nerveuse impossible à contrôler. Il suivait le contour de son bassin avec une lenteur étudiée, explorant chaque courbe. Elle ne voyait rien, mais elle sentait tout. Le frottement subtil de son pantalon contre sa cuisse nue. Le grain sec de ses doigts, légèrement rugueux, qui contrastait avec la douceur de ses propres courbes.

La pression de sa paume augmenta, descendit vers le bas de son ventre, puis s’arrêta juste avant l’intime, comme pour la maintenir dans un état d’attente fiévreuse. Une attente qui devenait presque douloureuse.

Elle n’avait pas le droit de le toucher. C’était la règle. Mais ses doigts se contractaient malgré elle, se crispaient contre les draps. Elle avait envie de lui rendre chacun de ses gestes. De lui accrocher le souffle. De l’ancrer en elle. Mais elle n’en avait pas le droit. Sa paume se plaquait contre sa propre cuisse, sa gorge, ce vide insupportable entre ses jambes. Là où il n’était pas encore. Là où elle le voulait déjà.

Il se pencha davantage, son torse effleurant à peine ses seins, sa bouche descendant lentement, insidieusement. Quand il effleura l’intérieur de sa cuisse, elle étouffa un gémissement, rauque, trop brut pour être feint. Ses hanches réagirent d’un soubresaut incontrôlable.

Il s’arrêta. Comme s’il voulait qu’elle comprenne que c’était lui qui décidait du rythme. Qu’elle n’était qu’un terrain à conquérir. Il ne cherchait pas à lui faire plaisir. Il l’explorait. La décortiquait. Il régnait sur elle.

Et ce soir… ce soir, il ne fut ni doux, ni brutal. Il fut précis. D’une lenteur presque cruelle. D’une patience animale. Comme s’il voulait la disséquer à mains nues. 

Ses doigts glissèrent entre ses cuisses entrouvertes. 

Son bassin se souleva malgré elle. Cherchant. Appelant. Réclamant ce qui tardait encore.

Il laissa sa bouche remonter, lentement, à s’en damner, jusqu’à ses lèvres. Mais ne les effleura pas. Resta là, proche, haletant, muet.

Et puis, il entra en elle. Pas d’un coup. Pas d’un cri. Mais d’une lenteur féroce. 

— Ah… ah… oh mon Dieu… oui…

Elle se cambra, haletante, les lèvres ouvertes sur un gémissement muet, les doigts crispés si fort qu’ils marquaient les draps. Incapable de retenir le feu qui montait. Cette montée épaisse, brûlante, incontrôlable. Qui lui nouait la gorge. La vidait de tout. Sauf de lui. Il bougeait à peine. Juste assez pour qu’elle sente. Juste assez pour qu’elle veuille plus.

Elle voulait le supplier, mais le mot restait coincé dans sa gorge. Il n’y avait pas de place pour les mots, ici. Juste des souffles, des frissons, des vagues.

À chaque mouvement, elle sentait ses pensées s’effondrer, une à une. Un va-et-vient calculé à la limite du supportable. 

— Mmmh… ah… encore… ne t’arrête pas…

Elle perdit pied. Elle n’était plus que corps. Chair offerte. Respiration brisée. Orgasme contenu.

Et dans ce noir qu’elle portait sur les yeux, dans cette obscurité moite, elle oublia tout. Son prénom. Son histoire. Le contrat. Les chiffres.

Il ne restait que lui. Lui, l’inconnu. Lui, qu’elle ne verrait jamais. Lui, dont elle ne connaîtrait jamais le visage. Ni même la voix. Mais qui, chaque fois, gravait en elle une empreinte plus profonde. Plus indélébile.

Quand ce fut fini, elle resta là. Haletante. Nue. Tremblante. Vidée. Défaite. Son ventre encore noué de spasmes résiduels. Son sexe palpitant de son absence. Ses jambes ouvertes. 

Elle restait allongée, le bandeau toujours sur les yeux. Elle entendit le bruit de l'eau qui coulait dans la salle de bain.

L’homme dans la salle de bain avait fini de se laver et d’enfiler ses vêtements impeccables.

L'homme, après s’être habillé, s’approcha de la porte. Son cœur s’accéléra. Pour la première fois, elle osa briser le silence.

Elle racla doucement sa gorge, puis, d’une voix un peu hésitante, brisa enfin le silence qui les enveloppait depuis si longtemps.

— Monsieur, est-ce que je peux avoir huit mille euros de plus ce mois-ci ?

C’était la première fois qu’elle osait lui parler. Jusqu’à présent, leur relation s’était cantonnée à des échanges muets, un jeu cruel où le regard n’avait jamais croisé le sien.

Aucune réponse. Pas un mot.

L’homme se dirigea vers la porte, sa silhouette rigide dans l’ombre matinale. Il la referma derrière lui d’un coup sourd, un bruit sec qui fit sursauter Chantelle. La pièce retomba aussitôt dans son silence oppressant.

Dès qu’elle entendit la porte claquer derrière lui, Chantelle poussa un soupir de soulagement et retira prestement son bandeau. Une déception amère lui noua la gorge. Il ne lui avait pas répondu. 

Elle avait tellement besoin de cet argent.

La veille, le médecin l’avait appelée. La voix grave, chargée d’inquiétude, lui avait annoncé que l’état de sa grand-mère s’était aggravé. Le cancer du rein dont elle souffrait, malgré tous les traitements déjà payés qui avaient coûté plus d’un million d’euros montrait de nouveaux symptômes inquiétants.

Alors, aujourd'hui, elle avait osé demander, simplement essayer.

Mais le mutisme de l’homme lui avait glacé le cœur.

Elle se leva doucement et se dirigea vers la salle de bain. Sans vraiment réfléchir, elle fit couler un bain brûlant, espérant que la chaleur ferait taire un instant le poids qui pesait sur sa poitrine.

Elle n’était pas heureuse de ce qu’elle faisait. Jamais, enfant, elle ne s’était imaginée vendre son corps, ni troquer sa dignité contre de l’argent. Mais la vie, cruelle et implacable, lui avait appris que les rêves s’effacent parfois sous le poids des réalités.

Depuis qu’elle avait cinq ans, depuis que sa mère était morte d’une maladie foudroyante, tout avait basculé. Son père, rapidement remarié, l’avait reléguée dans un rôle d’ombre, une étrangère parmi les siens.

Sa grand-mère, malgré ses maigres moyens, avait pris le relais, l’élevant et l’éduquant avec un amour rude mais sincère.

Chantelle grandissait entre ces deux mondes, ne connaissant que peu la chaleur de la maison paternelle, préférant éviter les regards froids de son père et de sa belle-mère.

Puis, un an auparavant, la maladie avait frappé à nouveau : le cancer du rein de sa grand-mère.

Les médecins avaient parlé d’un million d’euros, une somme impossible à atteindre seule.

Elle était allée supplier son père, espérant un geste, un secours.

Mais il l’avait chassée, sans un regard.

« Ce n’est pas ma mère, pourquoi dépenserais-je pour elle ? » avait-il craché, méprisant.

Après le refus brutal de son père, Chantelle s’était retrouvée dos au mur. Il ne lui restait plus aucune option, aucun soutien. Alors, brisée mais déterminée, elle avait pris une décision qu’elle n’aurait jamais cru devoir prendre : elle s’était rendue dans un club privé, où se négociaient les corps et les silences.

Elle n’était pas encore entrée que ses jambes tremblaient. Mais elle n’avait plus le luxe d’hésiter. Sa grand-mère se mourait.

Et c’est là qu’elle tomba sur une offre… colossale. Inattendue. Choquante.

Un contrat à un million d’euros, en échange de cents nuits avec un homme. cents nuits d’intimité, de soumission… avec un inconnu. Elle ne connaîtrait jamais son nom, son visage, ni sa véritable identité. Un contrat taillé dans le mystère, signé dans le secret.

Un seul détail ne faisait aucun doute : cet homme était immensément riche. Parce qu’aucun pauvre n’aurait pu, ni voulu, payer une somme pareille pour acheter des nuits d’ombre.

Elle avait signé. Sans poser de questions. Sans même lire la clause deux fois. Elle avait trop peur qu’on retire l’offre si elle tardait.

La condition essentielle du contrat était stricte : elle ne devait jamais voir l’homme. À chacune des cents nuits, elle serait conduite dans une suite présidentielle. Elle porterait un bandeau sur les yeux, et elle n’aurait qu’un seul rôle : obéir. Se soumettre. Être là pour lui, et ne poser aucune question.

L’homme était son maître. Pour cent jours.

Aujourd’hui, elle en était à la douzième rencontre. Et bien qu’elle ait appris à maîtriser sa peur, elle ne s’y faisait jamais tout à fait.

Mais elle tenait bon. Parce qu’à chaque versement, elle économisait avec jalousie. Chaque centime. Elle comptait, elle notait. Pour sa grand-mère, pour celle qui avait tout sacrifié pour elle.

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第1話
「白鳥さん、今夜南雲さんが清水菫のためにパーティーを開くんだって。行かないの?」私の名前を聞いて、私はハッと我に返った。ぼんやりと話している友人を見ると、友人は心配そうな顔で私を見つめていた。「最近、南雲さんと喧嘩したの?この頃、白鳥さんがぼんやりしてるように見えるけど」私は首を振った。その時、携帯が鳴った。南雲承紀からの電話だった。見覚えのある番号に、胸が苦しくなった。しばらくして、ようやく電話に出た。電話の向こうの南雲の声は遠く、そしてどこか冷たかった。「菫が彼氏と別れたばかりで、今夜のパーティーには家族や恋人は連れてこないことになってる。お前が来ると、菫が辛くなるから」私は唇を噛みしめ、口の中に広がる血の味が私に現実を突きつけた。南雲は何かさらに話していたが、私はもう何も聞こえなかった。私は彼の言葉を遮り、心の痛みを必死に抑えながら、平静を装って言った。「わかった。邪魔はしないよ。それに、仕事でフランスに出張することになったから」私の言葉に、南雲は少し驚いたようだった。たぶん、今回は以前のように清水菫の前で私がなぜ南雲と一緒にいられないのかと争わなかったことが、彼を驚かせたのだろう。数秒後、南雲の声は少し柔らかくなった。「お前も大人になったな」そして私の心は深く傷つき、涙を必死にこらえた。そばにいた友人も私を見て驚いていた。彼女が驚く理由はわかっていた。私は南雲を愛し、自分を見失うほどに愛していたからだ。でも今回は、南雲と激しく争うこともなく、清水とのことで取り乱すこともなかった。友人は私の表情が険しいのを見て、それ以上何も言わず、ただため息をついた。そして私にお湯を一杯入れてくれた。お湯を飲むと、冷え切った体が少し温まった。私は友人に笑いかけ、テーブルの上のものを片付けてから、航空券を予約し始めた。友人が尋ねた。「本当にフランスに行くの?」私は低い声でうなずいた。声は少し重たかった。「フランスにはずっと行きたかったんだ。ちょうどいい機会だから、行ってみようと思う」友人の心配そうな顔を見て、私は安心させるように笑い、そして彼女を強く抱きしめた。彼女の温もりに、私は涙をこらえることができなかった。彼女は私がなぜ突然こんなに落ち込んでいるのかわからなかっ
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第2話
前世、私と南雲承紀が結婚式を挙げたその日、清水がホテルでリストカットをした。南雲は式場に私を置き去りにし、清水のもとへ駆けつけた。清水の死が私たちの間に消えない棘となるかと思いきや、彼女を失った南雲が憔悴しきっている姿を見て――私の胸も締め付けられるように痛んだ。二人の関係がこの件で破綻する覚悟を固めかけた時。南雲は突然私を抱きしめて呟いた。「白鳥、お前だけが残ってくれた」と。結婚後、南雲は良い夫だった。いつも私の話を聞いていて、家中の雑事も一手に引き受けていた。それに、どんなに仕事が忙しくても必ず夕食は共にした。秘書は男性しか雇わなかった。「余計な誤解を生むものは排除したい」と。友人たちは皆、私が「最高の男」に巡り合えたと羨んだ。私自身も、この人生で南雲と出会えた幸運に感謝していた。だが結婚10周年記念日、私は南雲に殺された。「お前が俺たちを引き裂いた」と、彼は私の皮膚を剥ぎ、血の一滴まで絞り尽くした。だから再びこの世に蘇った今、私はただ彼らから遠ざかり、静かに生きようと決意した。どれだけ覚悟をしても、颯爽と会社に現れる南雲の姿を見るたび、胸の奥が鈍く疼くのを抑えきれなかった。彼は清水と並んでビル前に立った。南雲が清水に向ける眼差しは、優しさが目から溢れるほどだった。階段を降りてくる私に気付くと、南雲は表情を硬くし、清水を心配そうに見やった。その姿に、ふと前世の記憶が蘇った。あの頃も清水を巡って、よく南雲と口論になった。激しい言い争いの末、彼はいつも失望したような目で私を見た。「菫とは今はただの友人だ。彼女は病弱なんだ。これ以上刺激するな。彼女はまだ俺を忘れてない、お前が顔を出すと彼女の心が乱れるんだ」そう言い残すと、南雲は必ず私を置いて清水と旅行に出かけた。20歳の南雲は、まだ感情を巧みに隠せなかった。ハリネズミのように、柔らかな腹を清水に見せながら、全身の針を私に向けてきた。私は俯き、足早にその場を離れようとした。しかし、清水が私を呼び止めた。彼女の顔には、迷いと焦りが浮かんでいた。「白鳥さん!承紀が付き合ってくれるだけです。私のせいでお二人が喧嘩しないで......今夜のパーティは恋人NGなの。深読みしないで......承紀、白鳥さんが怒ってるわ。早く宥め
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第3話
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第4話
顔にぶつけられたなんて耐えられなかった。目を覚ました時、私はもう病院のベッドに横たわっていた。南雲承紀が少し罪悪感を浮かべながら、私の前に立っていた。彼の目には複雑な思いが込められていた。「知らなかった......」「ごめん」私は何も言わなかった。南雲はじっと私を見つめ、しばらくしてから、私に何かおかしい点があることに気づいたようだった。この数日間、私は彼に対して冷たく接し、避けるようにしていた。南雲の目に一瞬の慌てが浮かび、彼は私に水を差し出した。「晚舟、どうしてだろう、君が変わった気がする」私はゆっくりと彼を見上げ、その顔を見て、かつて二度も愛した顔が、今は少し異なって見えた。淡々と答えた。「変わったのはあなたです。私は何も変わっていません」南雲は仕方なくため息をつき、声を柔らかくして言った。「昨日、私はただ菫に迷惑をかけないようにと言っただけだ。辞めてほしいなんて言ってない」「菫はまだ会社に来たばかりで、私としか知り合いじゃないから、私も気を使って世話をしないといけないんだ......それに、最近の君が作った企画書はどうだ?菫に見せてあげたらどうだろう、彼女の方が君より必要としているんだし」南雲の言葉を聞いて、私は力なく口角を引き上げて笑った。「清水菫は私の婚約者を奪っただけじゃ足りないのか?それとも私の企画書まで奪おうって言うの?」南雲の顔色が一変した。南雲は失望した顔で私を見つめた。「俺と菫は今、ただの友達だろ?お願いだから、そんなにしつこくしないでくれよ、白鳥舟美。君、わかるか?君の支配欲が強すぎる。今、君と同じ都市、同じ国にいるだけで、本当に息が詰まりそうだ」私はゆっくりと顔を上げて、彼を見つめた。そして、スマホの移民申請書を彼の前に置いた。一言一言、しっかりと言った。「安心して、私はアメリカに移民するつもりだから、もう二度とあなたの前には現れない」南雲は何も言わなかった。ただ、私を見つめるその表情には、何も読み取れなかった。私は心の中で思った。私はこれだけ察して、遠慮して去ろうとしたのに、南雲がこれで喜ぶだろうと。でも、彼の顔には一切の笑顔が浮かんでいなかった。私は無意識に苦笑した。結局、彼は笑うことすらしたくなかったのだ。胸の中に理由もなく湧き上がる疲労感。
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第5話
南雲に殺された前世の夢、両親が悲しみに打ちひしがれる姿の夢、彼らが振り返りもせずに前へ進んでいく夢。どんなに叫んでも、彼らは振り向いてくれなかった。夢から覚めたとき、鼻には消毒液の匂いがいっぱいだった。その馴染みのある顔は疲れ切っていて、私のそばに座っていた。私が目を覚ましたのを見て、彼の目は喜びでいっぱいだった。何かを思い出したように、彼は口を尖らせて言った。「ただ通りかかって、ついでに助けただけだよ」彼の包帯でぐるぐる巻きにされた両手を見て、私は笑った。「そのついでに感謝するよ。久しぶりだね、羽生さん」羽生明樹は父の友人の息子で、小さい頃からよく私をからかっていた。そのせいで、彼は南雲と何度も喧嘩をしていた。南雲は彼が嫌いだったから、私はめったに彼に良い顔をしなかった。その後、彼の父親が海外で事業を拡大し、彼も一緒に移民した。でも、まさか彼がA市に現れて、私を助けるなんて思ってもみなかった。彼は不機嫌そうな顔をしていたが、目の中の心配が彼の本心を露わにしていた。助けられた後、羽生はあの手この手で私の体を気遣ってくれた。彼の献身的な世話のおかげで、私はすぐに回復した。私たちの関係も少し和らぎ、冗談を言い合えるようになった。私は熱々のスープを飲みながら、羽生に尋ねた。「どうして突然帰国して、A市に来たの?」羽生は深い目で私を見つめ、しばらく沈黙してから言った。「ある人が、20歳になったらA市の展望台で日の出を見ると言っていたから」私は手が震えた。羽生は続けた。「白鳥、俺は君のために来たんだ。どうせ今は恋人なんかいないんだろ?だったら、俺と結婚しろよ。俺はイケメンだし、金もあるし、十分見栄えもするぜ......」私は黙り込んでしまい、何も言えなかった。羽生のキラキラした目が少し曇り、彼は苦い笑いを浮かべた。その時、私の携帯が鳴り、私たちの間の沈黙を破った。南雲からの電話だった。私は急いで電話に出た。「大丈夫なの!?」この間ずっと、羽生に南雲の様子を聞きたかったが、南雲の話を出すたびに羽生は不機嫌になり、「死にはしないよ」としか言わなかった。そのせいで、私は心配でたまらなかった。南雲からの電話を見て、私はほっとした。電話の向こうから南雲の声が聞こえた。「悪い、菫が最近調子が悪
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第6話
羽生明樹の行動は速かった。S市に戻ると、私たちはすぐに婚姻届を提出した。私は盛大な結婚式を望まなかったので、両家の家族と数人の友人たちの前でささやかな式を挙げた。そのあとすぐにフランス行きの飛行機に乗った。フランスでラベンダー畑を見ている間、南雲は清水のために次から次へとパーティーを開いていた。私が羽生のアメリカの家に住み始めた頃、南雲は清水の荷物を自分の家に運び込み、二人は同居生活を始めた。友人の一人が心配して、遠回しに私の気持ちを尋ねてきた。でも、私の心には何の動揺もなかった。なぜなら、私は忙しかったからだ。アメリカでは、私は以前の仕事に戻り、南雲にバカにされていた教育の仕事を再開した。貴族学校の音楽教師として。私はこの人生でもう南雲と関わることはないと思っていた。彼の心は完全に清水に向けられており、私の存在がないことで、彼は思い切り清水に尽くせると思っていたからだ。しかし、南雲が私の前に現れたとき、私はやはり驚かずにはいられなかった。南雲はサイズの合わないスーツを着て、ネクタイはぐしゃぐしゃだった。彼は悲しげな目で私の前に立っていた。「舟美、この三年間、どこにいたんだ?どこを探しても見つからなかった。お義父さんもお義母さんも君の居場所を教えてくれないし、君の友達は俺を見るたびに罵ってきた。でも俺は本当に君に会いたかった」南雲の言葉を聞いて、私の心はまったく動揺がなかった。むしろ、少し吐き気を覚えた。南雲が前に進み、私の手を取ろうとした。私は一歩下がった。私の無意識の動作を見て、南雲は傷ついたようだった。昔なら、南雲が傷ついた様子を見ると、私は慌ててしまったものだ。でも今はただうんざりするだけだった。私は冷静に言った。「どうして清水のそばにいないの?彼女はあなたなしではいられないんでしょ?」清水の名前を聞いて、南雲の目には鋭い光が宿った。彼は言った。「舟美、清水は俺を騙してた......彼女は昔、俺が貧乏で役立たずだと言って、金持ちと付き合ったんだ!その男は彼女にひどい仕打ちをした。彼女はお義父さんが白鳥家を俺に譲ろうとしてることを知ると、すぐに戻ってきて、鬱病だと言って俺を騙した」私は彼の話を遮った。「あなたの両親はとっくに亡くなってる。私たちは結婚
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第7話
前世、私と南雲が結婚してから十年目、白鳥家が破産した。その知らせを聞いた時、私は大きなショックを受けた。家の中でつまずいて転んでしまい、お腹の子供が早産することになった。南雲はフランスから夜通しで駆けつけ、分娩室の前で一日中待ち続けてくれた。そして、私は女の子を出産した。しかし、私はその子の顔を見ることもできず、意識を失ってしまった。私は冷たい水をかけられて目を覚ました。目を開けると、私は地下室に縛りつけられていた。そして、南雲は一枚の写真を手に取り、優しく懐かしそうに撫でていた。まるで、最も愛する人の頬を撫でるかのように。「承紀......」私の声を聞くと、彼はその写真をそっと脇に置いた。そして、冷たい目で私を見つめて言った。「白鳥、目を覚ましたか」地下室の薄暗い光の中で、南雲の顔にはもはやかつての優しさはなかった。彼の目は冷たく、憎しみに満ちており、まるで仇敵を見るかのようだった。私は何が起こったのか理解できなかった。南雲とは幼馴染で、彼はいつも私に優しくしてくれた。結婚後はさらに私を大切にしてくれた。いつも私の話を聞いていて、家中の雑事も一手に引き受けていた。それに、どんなに仕事が忙しくても必ず夕食は共にした。秘書は男性しか雇わなかった。「余計な誤解を生むものは排除したい」と。友人たちは皆、私が「最高の男」に巡り合えたと羨んだ。私自身も、この人生で南雲と出会えた幸運に感謝していた。しかし、この薄暗い地下室で、南雲は別人のようになっていた。彼はナイフを手に取り、刃を私の肌に滑らせた。冷たい感触が全身に鳥肌を立たせた。南雲の整った顔は歪み、歯を食いしばって言った。「白鳥、もう十年だ。ようやく菫の仇を討つことができたな」菫?その名前を聞いて、私は一瞬固まった。そして、写真の中の人物を見た時、全身の血が凍りつくのを感じた。それは南雲の初恋、清水菫だった。十年前、私たちが結婚したその日、清水はホテルで手首を切って自殺した。その知らせを聞いた時、南雲は表情一つ変えず、むしろ不安げな私を慰めてくれた。「菫は確かに俺の初恋だったけど、彼女が新しい彼氏を作ってからは、ただの友達だと思ってた。彼女はわがまますぎるんだ。気にしないで」南雲の言葉に安心し、私はそのことを
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第8話
私は両親の温かい手を握り、何度も確認して、ついに自分が生き返ったことを確信した。私は両親を抱きしめて、泣き笑いした。両親は私が何か強いショックを受けたのだと思い、心配そうに見つめていた。私は両親の顔を見ながら、前世のことを次々と思い出していた。私は間違いなく恨んでいた。南雲を自分の手で殺してやりたいほど恨んでいた。しかし、両親の優しい笑顔を見ると、私はまた迷いが生じた。せっかく生き返ったのだから、恨みで目を曇らせたくはなかった。それに......南雲の母親は彼を産んでから、数年後に病気で亡くなった。彼の父親は私の父の運転手で、父が出張中に交通事故に遭った。彼の父親は自分の命を投げ出して父を救った。父はその恩をずっと忘れず、南雲を白鳥家に引き取り、実の息子のように育ててあげた。私と南雲は幼馴染として育った。十六歳の時、私は外出中に誘拐された。誘拐犯は金銭を要求するだけでなく、私に手を出そうとした。絶望の中、倉庫の入り口に南雲の姿が見えた。彼は私をしっかりと守り、誘拐犯がどんなに殴りつけても、歯を食いしばって耐えていた。彼の血と私の涙が混ざり合った。警察が来た時、南雲は半死半生だったが。それでも私をしっかりと抱きしめていた。私の命は、南雲が救ってくれたものだった。あの誘拐犯たちは凶悪な逃亡犯で、私を生かして帰すつもりはなかったのだ。それらのことを思い出すと。私はため息をついた。もういい。南雲は私の命を救ってくれた。私はその命を返した。これで、私たちは互いに借りはないんだ。私は南雲がいつ戻ってきたのか知らないが、それはもう私とは何の関係もないことだった。前世、私はあの地下室で死んだ時点で、彼とはすべてが終わっていた。南雲の父親の恩は、父が二世にわたって彼を守り育てることで、すでに返した。そして、南雲が私を救ってくれた恩は、前世であの男が自らの手で取り返した。今、私たちはただの他人だ。しかし、南雲はそうは思っていなかった。彼は地面に跪き、悲しみに打ちひしがれて泣いていた。彼は私の手を掴もうとしたが、私の冷たい視線に触れて、震える手を引っ込めた。南雲は言った。「舟美、昔は俺が間違っていた......でも、お前が死んだ後、俺は気づいたんだ。本当に好
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第9話
私の言葉を聞いて、南雲の顔は真っ青になった。彼はその場に跪いたまま、長い間考え込んだ。そして、よろよろと立ち上がった。羽生明樹は警戒して私を背後に護った。その様子を見て、南雲は苦い笑いを浮かべた。彼は私に何も言わず、ただ深く私を見つめ、よろめきながらその場を去った。再び南雲と会うことになったのは、彼が私を誘拐したからだった。清水は私のそばに縮こまり、南雲を見る目は恐怖に満ちていた。彼女は唇を噛み、見るからに憐れな様子で、以前のように南雲の憐れみを誘おうとしていた。しかし、南雲はただ深い情熱を込めて私を見つめていた。清水は無理に笑顔を作り、口を開いた。「承紀、何をしてるの?白鳥さんはもう結婚してるよ......」南雲は怒りを爆発させて彼女に叫んだ。「黙れ!この厚かましい女!お前がいなければ、俺は舟美と別れることなんてなかったんだ!」南雲の言葉を聞いて、清水の顔は真っ青になった。南雲は続けた。「早く舟美に説明しろ。俺は当初、お前の病気のためだけにあんなことをしていたんだ。それ以上ひどいことはしていない」清水は私を見つめた。「承紀の言う通りよ。実は、承紀が酔っ払ってあなたのことを話していたことがあるの。彼はあなたをとても愛してる。私はあなたたちが仲直りすることを願ってる......」私は彼女の言葉を遮った。「仲直りはしない。私はもう結婚してる」清水は一瞬戸惑い、目に光が宿った。「結婚しても離婚できるじゃない。承紀はあなたをそんなに愛してるんだから、彼を裏切るわけにはいかないわ。私は承紀を愛してるけど、ただ彼を幸せにしたいだけ。昔、私は無理やりされたことがあって、彼にふさわしくないの......」そう言いながら、彼女は涙を浮かべた。しかし、南雲は感動するどころか、冷たい目で彼女を見つめた。私は笑いながら繰り返した。「私はもう彼を愛してない。だから、仲直りはしない」清水の目には涙が浮かんでいた。彼女はおどおどと言った。「あなたにはわからないでしょうが、この三年間、承紀はあなたをずっと探してたの。どうしてそんな風に彼を傷つけるの?彼はどれだけ悲しむかわかってるの?」私は南雲に尋ねた。「あなたの初恋が、私にそんなことを聞く資格があると思う?」清水は南雲を見つめ、目には深い愛情が
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第10話
南雲は雷に打たれたように、その場で凍りついた。「舟美、俺との接触がそんなに嫌なのか?」私は彼の青ざめた顔を恨めしそうに見つめ、彼の目に少しずつ溢れる痛みと無力感を見た。彼は泣いていた。また泣いていた。彼の唇は震え、何かを言おうとしたが、一言も出てこなかった。最後には目を赤くして、その場に蹲った。突然、私は八歳のあの日を思い出した。その日、私はどうしてもコーラが飲みたくなった。南雲は外に飛び出し、雨の中、何度も転びながら走った。私の前に現れた時、彼の顔は傷だらけで、でも懐に抱えたコーラはきれいなままだった。彼は上着を脱ぎ、コーラを私に渡し、口を大きく開けて笑った。また、十八歳のあの年を思い出した。南雲は顔を赤くしながら、私の手を握り、「好きだ」と言った。その時、私の心は重い鐘の音のように、脆い心臓を何度も打ちつけていた。私は南雲の目を見つめ、顔を赤くしながらうなずこうとした。しかし、南雲は興奮して言った。「これから菫に告白するんだ。まずはリハーサルだ!」私の心は突然空っぽになり、その場に立ち尽くし、南雲の甘い言葉を聞いていた。私は自分に嘘をつきたかった。南雲が私に告白してくれたのだと。でも、彼の言葉の一つ一つは清水への想いで、無視することはできなかった。最後には私はホテルに泊まり、泣きながら南雲に関するすべての記録を消した。でも次の日、私はまた情けなくもそれらの記録を一つずつ探し出した。過去の出来事が鮮明に蘇るが、私はもう南雲を好きではなかった。「南雲、あなたは狂ってる」南雲は頭を抱え、長い間沈黙した後、突然謝った。「ごめん、舟美」彼の声は優しく、あの十年間、私たちが親密だった頃のようだった。でも、あの時、彼は私を恨んでいた。今、私は彼を怨んでいた。私は自分を冷静に保とうとした。「南雲、私たちはもうきれいに別れた。過去のことはもう気にしないし、こだわらない。あなたが私を助けてくれた命はもう返した。私たちはもう互いに借りはない。私はもうあなたを愛してない。誘拐や不法監禁は犯罪だ。もうやめて」南雲は外の陽射しを見てから、私をじっと見つめた。突然、彼はスマホを取り出し、一枚の写真を見せた。それはきらびやかなウェディングドレスだった。真っ白で神聖なドレスだ。「舟美、あなたが
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