LOGIN生き返った後、私は婚約者を彼の初恋に返すことに決めた。 彼が初恋のためにパーティーを開き、私に邪魔されたくないと言ったとき、私はひとりでフランスに飛んだ。 彼が私の顔を見るのも煩わしいと言えば、私はさっさと仕事を辞めた。 彼が私と同じ国にいることに居心地の悪さを感じると言えば、私はすぐに海外に移住した。 最後に、彼は初恋にもっと安心感を与えたいと言った。 私はうなずき、別の人のプロポーズに応じた。 私は彼の言うことを何度も聞いた。これは全部、前世のためだ。 前世、私と彼が結婚した後、初恋は崩壊し、手首を切って自殺した。 彼は私が彼らを引き離したと責め、私の皮を剥ぎ、骨を抜き、私の血を全て流し尽くした。 今回は、ただしっかりと生きていきたいだけだ。 その後、私たち家族三人が散歩しているとき。 彼は突然私の前に跪き、声を上げて泣きじゃくった。 「舟美、彼らを離れて、俺と一緒にいてくれ」
View MoreLa suite présidentielle était baignée d’une lumière tamisée, diffuse, comme si chaque recoin avait été pensé pour ne jamais laisser voir les choses clairement. Tout était feutré. Silencieux. D’un luxe discret mais suffocant. Les rideaux étaient tirés, coupant le monde extérieur, et dans cette bulle suspendue au-dessus de la ville, Chantelle était allongée, les poignets croisés sur le ventre, les yeux couverts d’un bandeau de soie noire.
Elle ne savait même plus depuis combien de temps elle attendait. Peut-être cinq minutes. Peut-être trente.
C’était la douzième fois.
Il en restait encore quatre-vingt-huit nuits avant que tout cela ne prenne fin. Avant qu’elle ne soit libre.
La porte s’ouvrit sans bruit. Elle ne le vit pas entrer, mais elle sentit immédiatement sa présence. Ce parfum boisé et sec, sobre mais entêtant. Son odeur. Celle qu’elle reconnaîtrait parmi des milliers, parce qu’elle s’imprimait à l’intérieur de sa gorge, de ses reins, de ses pulsations.Lui. Il ne disait rien. Ne disait jamais rien.
Chantelle sentit le matelas s’affaisser à côté d’elle, la tension dans l’air changer, comme si chaque molécule de la pièce se courbait sous l’autorité silencieuse de cet homme qu’elle ne voyait jamais. Sa chaleur s’approchait, lente, contrôlée. Elle la reconnut immédiatement, cette chaleur qu’elle appréhendait autant qu’elle attendait.
Il ne lui demandait jamais si elle était prête. Ce n’était pas nécessaire. Le contrat était clair. Elle en connaissait chaque clause.
Ses doigts glissèrent sur sa hanche, lentement, avec une précision troublante, et partout où ils touchaient, ils laissaient derrière eux des frissons qui se propageaient sous sa peau, comme une onde nerveuse impossible à contrôler. Il suivait le contour de son bassin avec une lenteur étudiée, explorant chaque courbe. Elle ne voyait rien, mais elle sentait tout. Le frottement subtil de son pantalon contre sa cuisse nue. Le grain sec de ses doigts, légèrement rugueux, qui contrastait avec la douceur de ses propres courbes.
La pression de sa paume augmenta, descendit vers le bas de son ventre, puis s’arrêta juste avant l’intime, comme pour la maintenir dans un état d’attente fiévreuse. Une attente qui devenait presque douloureuse.
Elle n’avait pas le droit de le toucher. C’était la règle. Mais ses doigts se contractaient malgré elle, se crispaient contre les draps. Elle avait envie de lui rendre chacun de ses gestes. De lui accrocher le souffle. De l’ancrer en elle. Mais elle n’en avait pas le droit. Sa paume se plaquait contre sa propre cuisse, sa gorge, ce vide insupportable entre ses jambes. Là où il n’était pas encore. Là où elle le voulait déjà.
Il se pencha davantage, son torse effleurant à peine ses seins, sa bouche descendant lentement, insidieusement. Quand il effleura l’intérieur de sa cuisse, elle étouffa un gémissement, rauque, trop brut pour être feint. Ses hanches réagirent d’un soubresaut incontrôlable.
Il s’arrêta. Comme s’il voulait qu’elle comprenne que c’était lui qui décidait du rythme. Qu’elle n’était qu’un terrain à conquérir. Il ne cherchait pas à lui faire plaisir. Il l’explorait. La décortiquait. Il régnait sur elle.
Et ce soir… ce soir, il ne fut ni doux, ni brutal. Il fut précis. D’une lenteur presque cruelle. D’une patience animale. Comme s’il voulait la disséquer à mains nues.
Ses doigts glissèrent entre ses cuisses entrouvertes.
Son bassin se souleva malgré elle. Cherchant. Appelant. Réclamant ce qui tardait encore.
Il laissa sa bouche remonter, lentement, à s’en damner, jusqu’à ses lèvres. Mais ne les effleura pas. Resta là, proche, haletant, muet.
Et puis, il entra en elle. Pas d’un coup. Pas d’un cri. Mais d’une lenteur féroce.
— Ah… ah… oh mon Dieu… oui…
Elle se cambra, haletante, les lèvres ouvertes sur un gémissement muet, les doigts crispés si fort qu’ils marquaient les draps. Incapable de retenir le feu qui montait. Cette montée épaisse, brûlante, incontrôlable. Qui lui nouait la gorge. La vidait de tout. Sauf de lui. Il bougeait à peine. Juste assez pour qu’elle sente. Juste assez pour qu’elle veuille plus.
Elle voulait le supplier, mais le mot restait coincé dans sa gorge. Il n’y avait pas de place pour les mots, ici. Juste des souffles, des frissons, des vagues.
À chaque mouvement, elle sentait ses pensées s’effondrer, une à une. Un va-et-vient calculé à la limite du supportable.
— Mmmh… ah… encore… ne t’arrête pas…
Elle perdit pied. Elle n’était plus que corps. Chair offerte. Respiration brisée. Orgasme contenu.
Et dans ce noir qu’elle portait sur les yeux, dans cette obscurité moite, elle oublia tout. Son prénom. Son histoire. Le contrat. Les chiffres.
Il ne restait que lui. Lui, l’inconnu. Lui, qu’elle ne verrait jamais. Lui, dont elle ne connaîtrait jamais le visage. Ni même la voix. Mais qui, chaque fois, gravait en elle une empreinte plus profonde. Plus indélébile.
Quand ce fut fini, elle resta là. Haletante. Nue. Tremblante. Vidée. Défaite. Son ventre encore noué de spasmes résiduels. Son sexe palpitant de son absence. Ses jambes ouvertes.
Elle restait allongée, le bandeau toujours sur les yeux. Elle entendit le bruit de l'eau qui coulait dans la salle de bain.
L’homme dans la salle de bain avait fini de se laver et d’enfiler ses vêtements impeccables.
L'homme, après s’être habillé, s’approcha de la porte. Son cœur s’accéléra. Pour la première fois, elle osa briser le silence.
Elle racla doucement sa gorge, puis, d’une voix un peu hésitante, brisa enfin le silence qui les enveloppait depuis si longtemps.
— Monsieur, est-ce que je peux avoir huit mille euros de plus ce mois-ci ?
C’était la première fois qu’elle osait lui parler. Jusqu’à présent, leur relation s’était cantonnée à des échanges muets, un jeu cruel où le regard n’avait jamais croisé le sien.
Aucune réponse. Pas un mot.
L’homme se dirigea vers la porte, sa silhouette rigide dans l’ombre matinale. Il la referma derrière lui d’un coup sourd, un bruit sec qui fit sursauter Chantelle. La pièce retomba aussitôt dans son silence oppressant.
Dès qu’elle entendit la porte claquer derrière lui, Chantelle poussa un soupir de soulagement et retira prestement son bandeau. Une déception amère lui noua la gorge. Il ne lui avait pas répondu.
Elle avait tellement besoin de cet argent.
La veille, le médecin l’avait appelée. La voix grave, chargée d’inquiétude, lui avait annoncé que l’état de sa grand-mère s’était aggravé. Le cancer du rein dont elle souffrait, malgré tous les traitements déjà payés qui avaient coûté plus d’un million d’euros montrait de nouveaux symptômes inquiétants.
Alors, aujourd'hui, elle avait osé demander, simplement essayer.
Mais le mutisme de l’homme lui avait glacé le cœur.
Elle se leva doucement et se dirigea vers la salle de bain. Sans vraiment réfléchir, elle fit couler un bain brûlant, espérant que la chaleur ferait taire un instant le poids qui pesait sur sa poitrine.
Elle n’était pas heureuse de ce qu’elle faisait. Jamais, enfant, elle ne s’était imaginée vendre son corps, ni troquer sa dignité contre de l’argent. Mais la vie, cruelle et implacable, lui avait appris que les rêves s’effacent parfois sous le poids des réalités.
Depuis qu’elle avait cinq ans, depuis que sa mère était morte d’une maladie foudroyante, tout avait basculé. Son père, rapidement remarié, l’avait reléguée dans un rôle d’ombre, une étrangère parmi les siens.
Sa grand-mère, malgré ses maigres moyens, avait pris le relais, l’élevant et l’éduquant avec un amour rude mais sincère.
Chantelle grandissait entre ces deux mondes, ne connaissant que peu la chaleur de la maison paternelle, préférant éviter les regards froids de son père et de sa belle-mère.
Puis, un an auparavant, la maladie avait frappé à nouveau : le cancer du rein de sa grand-mère.
Les médecins avaient parlé d’un million d’euros, une somme impossible à atteindre seule.
Elle était allée supplier son père, espérant un geste, un secours.
Mais il l’avait chassée, sans un regard.
« Ce n’est pas ma mère, pourquoi dépenserais-je pour elle ? » avait-il craché, méprisant.
Après le refus brutal de son père, Chantelle s’était retrouvée dos au mur. Il ne lui restait plus aucune option, aucun soutien. Alors, brisée mais déterminée, elle avait pris une décision qu’elle n’aurait jamais cru devoir prendre : elle s’était rendue dans un club privé, où se négociaient les corps et les silences.
Elle n’était pas encore entrée que ses jambes tremblaient. Mais elle n’avait plus le luxe d’hésiter. Sa grand-mère se mourait.
Et c’est là qu’elle tomba sur une offre… colossale. Inattendue. Choquante.
Un contrat à un million d’euros, en échange de cents nuits avec un homme. cents nuits d’intimité, de soumission… avec un inconnu. Elle ne connaîtrait jamais son nom, son visage, ni sa véritable identité. Un contrat taillé dans le mystère, signé dans le secret.
Un seul détail ne faisait aucun doute : cet homme était immensément riche. Parce qu’aucun pauvre n’aurait pu, ni voulu, payer une somme pareille pour acheter des nuits d’ombre.
Elle avait signé. Sans poser de questions. Sans même lire la clause deux fois. Elle avait trop peur qu’on retire l’offre si elle tardait.
La condition essentielle du contrat était stricte : elle ne devait jamais voir l’homme. À chacune des cents nuits, elle serait conduite dans une suite présidentielle. Elle porterait un bandeau sur les yeux, et elle n’aurait qu’un seul rôle : obéir. Se soumettre. Être là pour lui, et ne poser aucune question.
L’homme était son maître. Pour cent jours.
Aujourd’hui, elle en était à la douzième rencontre. Et bien qu’elle ait appris à maîtriser sa peur, elle ne s’y faisait jamais tout à fait.
Mais elle tenait bon. Parce qu’à chaque versement, elle économisait avec jalousie. Chaque centime. Elle comptait, elle notait. Pour sa grand-mère, pour celle qui avait tout sacrifié pour elle.
南雲は雷に打たれたように、その場で凍りついた。「舟美、俺との接触がそんなに嫌なのか?」私は彼の青ざめた顔を恨めしそうに見つめ、彼の目に少しずつ溢れる痛みと無力感を見た。彼は泣いていた。また泣いていた。彼の唇は震え、何かを言おうとしたが、一言も出てこなかった。最後には目を赤くして、その場に蹲った。突然、私は八歳のあの日を思い出した。その日、私はどうしてもコーラが飲みたくなった。南雲は外に飛び出し、雨の中、何度も転びながら走った。私の前に現れた時、彼の顔は傷だらけで、でも懐に抱えたコーラはきれいなままだった。彼は上着を脱ぎ、コーラを私に渡し、口を大きく開けて笑った。また、十八歳のあの年を思い出した。南雲は顔を赤くしながら、私の手を握り、「好きだ」と言った。その時、私の心は重い鐘の音のように、脆い心臓を何度も打ちつけていた。私は南雲の目を見つめ、顔を赤くしながらうなずこうとした。しかし、南雲は興奮して言った。「これから菫に告白するんだ。まずはリハーサルだ!」私の心は突然空っぽになり、その場に立ち尽くし、南雲の甘い言葉を聞いていた。私は自分に嘘をつきたかった。南雲が私に告白してくれたのだと。でも、彼の言葉の一つ一つは清水への想いで、無視することはできなかった。最後には私はホテルに泊まり、泣きながら南雲に関するすべての記録を消した。でも次の日、私はまた情けなくもそれらの記録を一つずつ探し出した。過去の出来事が鮮明に蘇るが、私はもう南雲を好きではなかった。「南雲、あなたは狂ってる」南雲は頭を抱え、長い間沈黙した後、突然謝った。「ごめん、舟美」彼の声は優しく、あの十年間、私たちが親密だった頃のようだった。でも、あの時、彼は私を恨んでいた。今、私は彼を怨んでいた。私は自分を冷静に保とうとした。「南雲、私たちはもうきれいに別れた。過去のことはもう気にしないし、こだわらない。あなたが私を助けてくれた命はもう返した。私たちはもう互いに借りはない。私はもうあなたを愛してない。誘拐や不法監禁は犯罪だ。もうやめて」南雲は外の陽射しを見てから、私をじっと見つめた。突然、彼はスマホを取り出し、一枚の写真を見せた。それはきらびやかなウェディングドレスだった。真っ白で神聖なドレスだ。「舟美、あなたが
私の言葉を聞いて、南雲の顔は真っ青になった。彼はその場に跪いたまま、長い間考え込んだ。そして、よろよろと立ち上がった。羽生明樹は警戒して私を背後に護った。その様子を見て、南雲は苦い笑いを浮かべた。彼は私に何も言わず、ただ深く私を見つめ、よろめきながらその場を去った。再び南雲と会うことになったのは、彼が私を誘拐したからだった。清水は私のそばに縮こまり、南雲を見る目は恐怖に満ちていた。彼女は唇を噛み、見るからに憐れな様子で、以前のように南雲の憐れみを誘おうとしていた。しかし、南雲はただ深い情熱を込めて私を見つめていた。清水は無理に笑顔を作り、口を開いた。「承紀、何をしてるの?白鳥さんはもう結婚してるよ......」南雲は怒りを爆発させて彼女に叫んだ。「黙れ!この厚かましい女!お前がいなければ、俺は舟美と別れることなんてなかったんだ!」南雲の言葉を聞いて、清水の顔は真っ青になった。南雲は続けた。「早く舟美に説明しろ。俺は当初、お前の病気のためだけにあんなことをしていたんだ。それ以上ひどいことはしていない」清水は私を見つめた。「承紀の言う通りよ。実は、承紀が酔っ払ってあなたのことを話していたことがあるの。彼はあなたをとても愛してる。私はあなたたちが仲直りすることを願ってる......」私は彼女の言葉を遮った。「仲直りはしない。私はもう結婚してる」清水は一瞬戸惑い、目に光が宿った。「結婚しても離婚できるじゃない。承紀はあなたをそんなに愛してるんだから、彼を裏切るわけにはいかないわ。私は承紀を愛してるけど、ただ彼を幸せにしたいだけ。昔、私は無理やりされたことがあって、彼にふさわしくないの......」そう言いながら、彼女は涙を浮かべた。しかし、南雲は感動するどころか、冷たい目で彼女を見つめた。私は笑いながら繰り返した。「私はもう彼を愛してない。だから、仲直りはしない」清水の目には涙が浮かんでいた。彼女はおどおどと言った。「あなたにはわからないでしょうが、この三年間、承紀はあなたをずっと探してたの。どうしてそんな風に彼を傷つけるの?彼はどれだけ悲しむかわかってるの?」私は南雲に尋ねた。「あなたの初恋が、私にそんなことを聞く資格があると思う?」清水は南雲を見つめ、目には深い愛情が
私は両親の温かい手を握り、何度も確認して、ついに自分が生き返ったことを確信した。私は両親を抱きしめて、泣き笑いした。両親は私が何か強いショックを受けたのだと思い、心配そうに見つめていた。私は両親の顔を見ながら、前世のことを次々と思い出していた。私は間違いなく恨んでいた。南雲を自分の手で殺してやりたいほど恨んでいた。しかし、両親の優しい笑顔を見ると、私はまた迷いが生じた。せっかく生き返ったのだから、恨みで目を曇らせたくはなかった。それに......南雲の母親は彼を産んでから、数年後に病気で亡くなった。彼の父親は私の父の運転手で、父が出張中に交通事故に遭った。彼の父親は自分の命を投げ出して父を救った。父はその恩をずっと忘れず、南雲を白鳥家に引き取り、実の息子のように育ててあげた。私と南雲は幼馴染として育った。十六歳の時、私は外出中に誘拐された。誘拐犯は金銭を要求するだけでなく、私に手を出そうとした。絶望の中、倉庫の入り口に南雲の姿が見えた。彼は私をしっかりと守り、誘拐犯がどんなに殴りつけても、歯を食いしばって耐えていた。彼の血と私の涙が混ざり合った。警察が来た時、南雲は半死半生だったが。それでも私をしっかりと抱きしめていた。私の命は、南雲が救ってくれたものだった。あの誘拐犯たちは凶悪な逃亡犯で、私を生かして帰すつもりはなかったのだ。それらのことを思い出すと。私はため息をついた。もういい。南雲は私の命を救ってくれた。私はその命を返した。これで、私たちは互いに借りはないんだ。私は南雲がいつ戻ってきたのか知らないが、それはもう私とは何の関係もないことだった。前世、私はあの地下室で死んだ時点で、彼とはすべてが終わっていた。南雲の父親の恩は、父が二世にわたって彼を守り育てることで、すでに返した。そして、南雲が私を救ってくれた恩は、前世であの男が自らの手で取り返した。今、私たちはただの他人だ。しかし、南雲はそうは思っていなかった。彼は地面に跪き、悲しみに打ちひしがれて泣いていた。彼は私の手を掴もうとしたが、私の冷たい視線に触れて、震える手を引っ込めた。南雲は言った。「舟美、昔は俺が間違っていた......でも、お前が死んだ後、俺は気づいたんだ。本当に好
前世、私と南雲が結婚してから十年目、白鳥家が破産した。その知らせを聞いた時、私は大きなショックを受けた。家の中でつまずいて転んでしまい、お腹の子供が早産することになった。南雲はフランスから夜通しで駆けつけ、分娩室の前で一日中待ち続けてくれた。そして、私は女の子を出産した。しかし、私はその子の顔を見ることもできず、意識を失ってしまった。私は冷たい水をかけられて目を覚ました。目を開けると、私は地下室に縛りつけられていた。そして、南雲は一枚の写真を手に取り、優しく懐かしそうに撫でていた。まるで、最も愛する人の頬を撫でるかのように。「承紀......」私の声を聞くと、彼はその写真をそっと脇に置いた。そして、冷たい目で私を見つめて言った。「白鳥、目を覚ましたか」地下室の薄暗い光の中で、南雲の顔にはもはやかつての優しさはなかった。彼の目は冷たく、憎しみに満ちており、まるで仇敵を見るかのようだった。私は何が起こったのか理解できなかった。南雲とは幼馴染で、彼はいつも私に優しくしてくれた。結婚後はさらに私を大切にしてくれた。いつも私の話を聞いていて、家中の雑事も一手に引き受けていた。それに、どんなに仕事が忙しくても必ず夕食は共にした。秘書は男性しか雇わなかった。「余計な誤解を生むものは排除したい」と。友人たちは皆、私が「最高の男」に巡り合えたと羨んだ。私自身も、この人生で南雲と出会えた幸運に感謝していた。しかし、この薄暗い地下室で、南雲は別人のようになっていた。彼はナイフを手に取り、刃を私の肌に滑らせた。冷たい感触が全身に鳥肌を立たせた。南雲の整った顔は歪み、歯を食いしばって言った。「白鳥、もう十年だ。ようやく菫の仇を討つことができたな」菫?その名前を聞いて、私は一瞬固まった。そして、写真の中の人物を見た時、全身の血が凍りつくのを感じた。それは南雲の初恋、清水菫だった。十年前、私たちが結婚したその日、清水はホテルで手首を切って自殺した。その知らせを聞いた時、南雲は表情一つ変えず、むしろ不安げな私を慰めてくれた。「菫は確かに俺の初恋だったけど、彼女が新しい彼氏を作ってからは、ただの友達だと思ってた。彼女はわがまますぎるんだ。気にしないで」南雲の言葉に安心し、私はそのことを