Leonardo D’Amaro
Le dossier est enfin devant moi, étalé sur le bureau de verre, chaque page une révélation, chaque mot un fil que je peux tirer. Je sens l’excitation grimper dans mes veines, le mélange brûlant de colère, de désir et de contrôle qui ne me quitte plus depuis cette gifle.
Marco me tend un café, mais je ne le touche pas. Mes yeux parcourent chaque ligne, chaque photo, chaque détail que mon bras droit a réussi à rassembler. Sofia Valente. Vingt-cinq ans. Aucune relation amoureuse sérieuse. Jamais. Aucune attache. Juste sa carrière, sa famille, et cette amie fidèle, Camila. Une vie simple, linéaire, vulnérable… mais pas pour longtemps.
Je souris, cruel, satisfait. La jeune femme qui a osé me gifler est intacte dans sa naïveté et son indépendance. Et c’est exactement ce qui m’attire. Elle est belle, fière, audacieuse… et ignorante du monde dans lequel elle vient de marcher. Aucune femme n’a jamais retenu mon attention de cette façon. Jamais. Et pourtant, elle occupe déjà chaque recoin de mes pensées, chaque respiration, chaque silence.
— Tu réalises ce que ça signifie ? demandai-je à Marco, ma voix basse et chargée. Elle n’a jamais été possédée, jamais contrôlée, jamais intimée à céder. Chaque pas qu’elle fera sera sous mon observation, chaque émotion sous ma mesure.
Marco hoche la tête, sérieux, mais avec ce léger sourire qui trahit qu’il savoure lui aussi l’anticipation.
— Bien. Et où est-elle maintenant ? demandai-je, mes yeux d’acier brûlant de concentration.
— Chez elle , chef, mais elle ne sait pas que vous la surveillez, répond Marco. Elle est encore dans son quotidien, inconsciente.
Je me lève, long et calculé. Chaque muscle tendu, chaque geste précis. Le monde autour de moi n’existe plus. Tout ce qui compte, c’est elle.
— Prépare tout, murmurai-je. Je ne veux pas partir pour Les États-Unis sans elle . Mais je veux que tu anticipes tout. Chaque rue qu’elle fréquente, chaque sortie, chaque détail. Et prépare… un plan. Un enlèvement discret. Je veux qu’elle comprenne, tôt ou tard, que défier Leonardo D’Amaro n’a jamais été une option.
Marco acquiesce, silencieux, mais je sais qu’il comprend la gravité de la mission. Aucun échec n’est possible. Aucun faux pas.
La nuit s’installe, et je reste seul dans mon appartement. Je n’ai pas fermé l’œil. Impossible. Chaque minute est un flot de pensées obsédantes. Sofia. Son sourire, ses yeux noirs et défiants, la chaleur de sa gifle sur ma peau. Aucune femme n’a jamais occupé mon esprit à ce point. Jamais. Même les plus belles, les plus audacieuses, celles qui se sont perdues dans mes bras et sous mon contrôle, n’ont jamais réussi à me captiver ainsi. Elle, si jeune, si indépendante, si dangereusement insolente… elle est devenue mon univers.
Je m’assieds au bord de la fenêtre, regardant Milan scintiller en contrebas. Chaque lumière semble se moquer de mon impatience. Mon corps est tendu, mon esprit en ébullition. Je revis mentalement chaque instant du gala, chaque geste de sa part, chaque micro-sourire qui a effleuré son visage, et je sens l’anticipation me brûler de l’intérieur.
— Elle ne sait pas encore ce qu’elle a déclenché, murmurai-je pour moi-même, presque avec une révérence. Et bientôt, je vais lui montrer… doucement, méthodiquement, que rien ni personne ne lui résistera quand je décide de prendre le contrôle.
Chaque plan, chaque scénario, chaque interaction possible se joue dans ma tête. Je la vois me regarder, la surprise et la peur se mêlant à l’admiration et au désir. Je sens mon propre cœur s’emballer, cette tension inédite, cette obsession qui ne faiblit pas. Marco aura les instructions, mais moi… je savourerai la chasse, chaque moment où elle réalisera que je l’ai sous mon regard, que je contrôle le temps et l’espace autour d’elle.
Le monde entier pourrait s’écrouler autour de moi, cela m’importerait peu. Tout ce qui compte, c’est le dossier, l’anticipation, et cette chasse. Sofia Valente est devenue ma cible. Mon obsession. Mon feu. Chaque minute de cette nuit a été une préparation silencieuse, un rituel de possession psychologique que je savoure déjà.
Et demain… demain, la chasse commencera réellement.
Sofia ValenteJe me redresse, encore secouée par l’incongruité de la situation. Mes poings se serrent, mon souffle s’accélère.— Où… où sommes-nous vraiment ? demandai-je, la voix tremblante mais tranchante. Je veux des réponses !L’homme que j’ai giflé se lève lentement, sans un geste brusque, mais chaque mouvement pèse comme un défi silencieux. Son sourire cruel me glace le sang.— Nous sommes dans mon jet, pour les États-Unis, Sofia, dit-il calmement. Tout est déjà en route.Le monde vacille autour de moi. Je recule instinctivement, mes mains tremblantes.— Quoi ?! hurle-je, la panique me traversant d’un coup. C’est impossible ! Tu ne peux pas…Je tente de me lever pour frapper, pour lui faire face, pour reprendre le contrôle, mais une douleur soudaine éclate à l’arrière de ma tête. Mes jambes flanchent, et je retombe lourdement sur le lit, un cri m’échappant malgré moi.— Espèce de… enfoiré ! lâche-je entre colère et frustration, les dents serrées. Je… je vais te faire payer !Il
Sofia ValenteLe réveil sonne tôt, comme tous les matins. Je suis déjà habillée pour l’entraînement, impatiente de commencer ma séance. À l'entraînement mes mouvements sont précis, le corps chauffé par la routine, les endorphines qui me donnent une énergie claire et pure. Rien ne me prédispose à ce qui va suivre.Après l’entraînement, je rentre chez moi, encore haletante, et saute sous la douche. L’eau chaude coule sur ma peau, efface la sueur et les tensions, et je me sens vivante, prête à attaquer le reste de la journée. Une fois séchée et habillée, je décide d’appeler mes parents pour un moment léger, un échange de banalités et de rires, qui me rassure, me recentre dans ma vie simple, linéaire.Après le coup de fil, je prépare un repas rapide, que je déguste en relisant quelques notes de travail. La fatigue se fait sentir malgré tout, et je décide de m’accorder une sieste. Les yeux clos, je m’endors rapidement, bercée par la chaleur de l’après-midi.Mais lorsque je m’éveille, le mo
Leonardo D’AmaroLe dossier est enfin devant moi, étalé sur le bureau de verre, chaque page une révélation, chaque mot un fil que je peux tirer. Je sens l’excitation grimper dans mes veines, le mélange brûlant de colère, de désir et de contrôle qui ne me quitte plus depuis cette gifle.Marco me tend un café, mais je ne le touche pas. Mes yeux parcourent chaque ligne, chaque photo, chaque détail que mon bras droit a réussi à rassembler. Sofia Valente. Vingt-cinq ans. Aucune relation amoureuse sérieuse. Jamais. Aucune attache. Juste sa carrière, sa famille, et cette amie fidèle, Camila. Une vie simple, linéaire, vulnérable… mais pas pour longtemps.Je souris, cruel, satisfait. La jeune femme qui a osé me gifler est intacte dans sa naïveté et son indépendance. Et c’est exactement ce qui m’attire. Elle est belle, fière, audacieuse… et ignorante du monde dans lequel elle vient de marcher. Aucune femme n’a jamais retenu mon attention de cette façon. Jamais. Et pourtant, elle occupe déjà cha
Leonardo D’AmaroLe dossier sur elle n’est pas encore prêt. Chaque minute qui passe semble s’étirer, un supplice délicieux et frustrant à la fois. Je reste assis dans mon fauteuil de cuir noir, jambes croisées, les doigts entrelacés, le regard fixé sur la fenêtre donnant sur Milan nocturne. Les lumières de la ville scintillent comme des promesses vaines, mais mon esprit ne voit rien de tout cela. Il ne voit qu’elle. Sofia Valente. Cette audace, ce feu dans ses yeux, cette gifle que personne n’ose me donner… sauf elle.Marco entre, discrètement . — Chaque seconde sans savoir est un poison que j’absorbe avec plaisir, murmurai-je pour moi-même. Marco sourit, amusé mais attentif.Pour canaliser cette frustration brûlante, je descends dans les sous-sols de mon domaine, là où mes ennemis apprennent que me défier a un prix. La violence est mon exutoire, et elle me rappelle que je contrôle tout… sauf cette femme. Et c’est exactement pour ça qu’elle me consume.L’homme est attaché, le corps c
Leonardo D’AmaroLe claquement de la gifle résonne encore dans ma tête. Je ferme les yeux un instant et revois ce geste, ce poing levé qui m’a frappé au visage. Une audace pure, crue, insensée. Et pourtant, au lieu de me mettre en colère comme je l’aurais cru, une autre sensation m’a traversé : un frisson brûlant, un mélange de défi et de désir que je n’avais jamais ressenti. Personne n’ose me résister. Personne. Et cette femme… cette insolente… elle a fait exactement cela. Elle m’a défié, et ça m’a consumé.Je passe une main dans mes cheveux noirs, impeccablement coiffés, mais je sens l’irritation me parcourir de la nuque jusqu’aux épaules. Mon corps entier réagit à cette confrontation : le torse large, les épaules puissantes, la carrure qui fait trembler ceux qui me croisent dans la rue… tout en moi est prêt à reprendre le contrôle. Mais elle… elle m’a échappé.— Tout va bien, chef ?La voix de mon bras droit, Marco, me tire de mes pensées. Il se tient à quelques pas, massif, sérieu
Sofia ValenteJe m'appelle Sofia Valente .J’ai vingt-cinq ans, et celà fait déjà huit années que je cours derrière un ballon rond sur les pelouses du monde entier, affrontant stades, adversaires et projecteurs. Pourtant, malgré cette carrière qui pourrait me faire croire que je maîtrise tout, je me sens parfois encore comme cette gamine de dix-sept ans qui rêvait de dévorer le monde à coups de dribbles et de buts spectaculaires.Je suis fille unique , mes parents ont placé en moi leurs espoirs, leurs sacrifices et leur fierté. Mon père, ancien mécanicien, répétait toujours que j’étais son moteur, la force qui faisait vibrer sa vie. Ma mère, infirmière dévouée, a tout donné pour que je ne manque jamais de rien, même quand l’argent ou le temps faisaient défaut. Tout ce que je suis aujourd’hui, je le dois à leur foi inébranlable et à leur exigence silencieuse.Mais derrière mes succès et mes exploits, il y a une autre présence qui a toujours compté plus que tout : Camila. Ma meilleure a