เข้าสู่ระบบEn quête d’un nouveau départ, Sonia Yayock s’installe à Willowridge, sans imaginer que sa vie basculera avec la rencontre de Laila Voss, femme fascinante à la tête d’un cercle secret. Dans ce monde de luxe, de désir et de trahison, chaque sourire cache une arme et chaque regard promet un danger. Attirée par la passion et piégée par le mystère, Sonia découvre que certaines invitations coûtent plus qu’un cœur brisé. Entre amour interdit et pouvoir, Le Cercle des Maîtresses explore les frontières du plaisir, du contrôle et du risque de tout perdre pour une seule tentation.
ดูเพิ่มเติมWillowridge m’a accueillie avec un silence qui savait écouter.
Au bout de Barrow Lane, ma petite maison se cachait derrière deux érables aux feuilles lustrées, comme si la rue gardait pour elle ce qu’elle ne voulait pas offrir au reste du monde. Les cartons empilés faisaient une ville miniature dans mon salon — avenues de scotch, gratte-ciel de livres, quartiers d’objets dont je ne savais plus s’ils m’appartenaient encore. J’ai ouvert une fenêtre. L’air sentait la résine et le lac.Je n’étais venue chercher que cela : un air neuf et la sensation de recommencer une phrase sans rature.
Le samedi, la ville se met en robe claire. Le marché encercle le palais de justice ; les stands alignent des pêches encore tièdes, des bouquets maladroits et des bouteilles d’huile au verre vert. J’y suis allée pour acheter des fruits et, surtout, pour appartenir au décor. C’est là que je l’ai vue pour la première fois.
Laila Voss n’entrait pas : elle apparaissait. Une robe de lin ivoire, une queue-de-cheval impeccable, des lunettes qui faisaient écran au soleil et aux opinions. Les gens se tournaient vers elle comme on suit un parfum familier. Elle a saisi un sac en papier, a remercié le marchand d’un sourire bref, puis son regard a accroché le mien. Une seconde. Une seconde qui allonge la journée.
— Vous êtes nouvelle, dit-elle, voix basse, comme si nous partagions déjà un secret.
— Sonia, ai-je répondu. Sonia Yayock.Son attention a glissé sur ma main gauche, nue. J’ai ressenti la marque fantôme de l’anneau que je ne portais plus.
— Willowridge aime les débuts, dit-elle. Et encore davantage les histoires qu’on ne raconte qu’à moitié.
Elle a pris une pêche, l’a pesée du pouce, puis me l’a tendue.
— Goûtez. Vous verrez, ici, tout commence par l’illusion d’une douceur.La chair a cédé sous mes dents avec un bruit discret. Trop sucrée, presque insolente.
— Vous voyez ? sourit-elle. On y revient quand même.Elle n’a posé aucune question de plus, n’a pas dit qui elle était, d’où venaient son assurance et cette façon d’occuper l’air. Elle a seulement ajouté :
— À bientôt, Sonia.Comme si l’avenir lui obéissait.
Je suis rentrée avec le sac de pêches et une inquiétude agréable dans le ventre. À deux heures, on a sonné. Une jeune femme en polo noir m’a tendu une enveloppe crème rehaussée d’un petit cercle cuivré — un emblème stylisé, presque un anneau en flammes.
— Pour vous, madame Yayock.
— De la part de qui ? — On m’a juste dit de remettre ça.Elle est repartie avant que je trouve autre chose à demander. L’enveloppe sentait d’abord le papier neuf, puis autre chose, une touche d’agrume et de fumée. J’ai glissé l’ongle sous le rabat.
Sonia,
Venez prendre un verre ce soir. 20h. Le Boathouse — lac Voss. — L.La lettre de son prénom traçait une courbe comme un doigt sur une peau.
Je ne voulais pas y aller. Je me le suis répété pendant une heure, en lavant des verres qui n’étaient pas sales et en rebouchant des cartons que je n’ouvrais pas. À dix-neuf heures trente, j’étais devant le miroir, avec une robe noire qui boit la lumière, un rouge qui promet sans jurer, et des chaussures assez légères pour partir vite si nécessaire. La vérité, c’est que je n’avais pas envie de partir.
Le portail du lac Voss s’est ouvert après un court arrêt, comme s’il m’attendait. Une allée bordée de lanternes menait à une construction posée au bord de l’eau : bois sombre, larges vitres, lignes nettes. Le Boathouse respirait la sobriété chère et l’intimité calculée. La musique venait de l’intérieur, une pulsation feutrée, un tempo pour corps sûrs d’eux.
On m’a prise en charge par un sourire et un verre clair qui sentait la fleur et quelque chose de plus tranchant. Dans la pièce, les regards n’étaient pas partout : ils se concentraient, s’exerçaient, s’accordaient entre eux. Au centre de cette géométrie — Laila.
— Vous êtes venue, dit-elle, sans surprise, comme on constate la précision d’une montre.
— J’ai hésité.
— Hésiter est une politesse. Entrons.Elle m’a conduite vers la terrasse. Le lac lisse reflétait le ciel du soir ; on avait l’impression que l’eau gardait le dernier mot. Trois femmes nous ont rejointes : Ivy, taille de liane et humour coupant ; René, rire éclatant qui savait quand s’arrêter ; Claudia, regard calme, presque religieux. D’autres personnes parlaient, riaient, se frôlaient comme si le contact était un langage quotidien. Je ne savais pas s’il s’agissait d’amis, de complices ou d’un troupeau apprivoisé.
— Le Cercle, dit Laila simplement, et le mot eut l’effet d’un rideau levé.
— Un club ? — Un choix.Ivy a désigné l’extrémité du ponton où un cercle de métal était fixé à un poteau, une cible improvisée.
— Tu tires ? — Des photos, parfois. — Dommage. Nous, on chasse.— Quoi ? ai-je demandé.
— Les frontières, intervint Claudia. Celles qu’on invente pour se rassurer.Laila n’a pas argumenté. Elle s’est assise près de moi, assez près pour que nos bras se réchauffent sans se toucher. La conversation autour continuait, mais sa présence desserrait le monde à deux.
— Qu’avez-vous quitté, Sonia ? — Une vie où j’avais raison de rester mais tort d’exister. — Vous formulez bien les aveux. — Vous posez bien les questions.Elle a baissé la voix, comme si le lac avait des oreilles :
— On vient ici pour oublier les noms trop lourds. Parfois, on en adopte d’autres. — Et vous, Laila ? Quel serait le vôtre ? — Celui qu’on prononce seulement de très près.Ses yeux se sont attardés sur ma bouche — pas longtemps, juste assez. L’air entre nous a changé de température.
René a apporté des dés noirs et un ruban rouge, les a déposés sur la table basse comme on présente un dessert.
— Un jeu ? a-t-elle proposé. — Ce soir, non, fit Laila. Ce soir, on regarde d’abord. On écoute.Nous avons regardé, et j’ai écouté. Les mains qui s’effleuraient, les regards qui se choisissaient, les phrases qui validaient l’audace et réprimaient la vulgarité. On ne franchissait pas la ligne : on la redessinait.
Plus tard, Laila m’a entraînée jusqu’au bout du ponton. Les lanternes mettaient des halos sur l’eau. Le bois avait gardé la chaleur du jour.
— Vous sentez ? dit-elle. — Quoi donc ? — Ce moment où le possible se tient très droit, juste avant d’être réel.Elle a tendu la main vers moi, paume ouverte, pas une prise, une proposition. J’y ai posé la mienne. Son pouce a effleuré la marque légère laissée par l’anneau que je ne portais plus. Un geste imperceptible, précis, qui m’a traversée plus sûrement qu’une étreinte. Elle a retiré sa main la première, avec l’art d’une chef d’orchestre qui promet le crescendo pour plus tard.
— Demain, dit-elle. D’autres amis se réuniront. Le lac de nuit est une meilleure salle que n’importe quel salon.
— J’apporte quoi ? — De la curiosité. Et des chaussures pour bouger. Le reste, je l’ai.Nous sommes revenues vers les autres. On riait plus fort ; les confidences se faisaient par bribes. Ivy m’a glissé en passant :
— Tu te plais ici ? — Je ne sais pas encore. — Alors tu es exactement là où il faut.Claudia m’a observée un instant, puis a hoché la tête pour elle-même, comme si une note intérieure venait d’être juste.
Quand je me suis levée pour partir, Laila m’a retenue d’un geste aussi léger qu’un souffle. Elle a glissé dans ma paume un petit objet froid : une clé fine, en laiton.
— Pour le portail, dit-elle. Demain au crépuscule. — Et si je ne viens pas ? — Vous viendrez.Je n’ai pas protesté. Je savais déjà que le futur avait accepté l’invitation.
Dehors, la nuit sentait le cèdre et l’orage trop sage pour éclater. J’ai roulé la fenêtre ouverte, la clé serrée dans la main au point d’en garder la marque. En passant le portail, j’ai eu cette sensation enfantine d’avoir volé quelque chose — et que personne ne m’en voudrait tant que je savais l’utiliser.
À la maison, j’ai posé la clé sur la table. Elle semblait plus lourde que son métal. J’ai tenté de ranger deux cartons, puis j’ai renoncé. Le miroir du couloir m’a renvoyé une femme que je reconnaissais à moitié : la fatigue dans les épaules, oui ; mais aussi un éclat nouveau dans le regard, un angle de lumière au bord de la bouche — la promesse d’un sourire qu’on ne se permet pas encore.
Je me suis couchée tard. La fenêtre ouverte laissait entrer des morceaux de lac. Dans la chambre, l’obscurité avait une qualité d’eau sombre. J’ai pensé à la première fois où l’on apprend à nager : l’instant où le sol se dérobe, où l’on choisit de faire confiance au mouvement plutôt qu’à la peur.
Avant de m’endormir, j’ai sorti la clé de ma table de nuit et l’ai glissée sous l’oreiller. On ne sait jamais ce que la nuit décide d’ouvrir.
Je n’avais pas de certitudes. Seulement cette sensation, juste sous la peau, d’un fil tendu qui me tirait vers le Boathouse, vers la voix basse de Laila, vers un cercle dont j’ignorais les règles et dont je voulais connaître les frontières. J’ai fermé les yeux sur une dernière pensée — peut-être naïve, peut-être lucide : il y a des invitations qui sont des portes, et des portes qui ne se referment plus.
Au matin, j’avais encore la marque de la clé dans la paume. Et l’impression très claire que c’était moi qui venais d’être choisie.
La brume se leva lentement, comme une révérence retenue, et la vallée entière sembla écouter. Ce matin-là, la mer tenait sa respiration ; les oiseaux, timides, revenaient sur la falaise. Les lampes du temple jetaient des lueurs timides sur la pierre humide. On aurait dit que le monde s’était mis en attente pour voir comment s’achèverait cette histoire tissée de sel, de brûlures et de chansons.Noor marcha la première, pieds nus, le manteau lâche autour des épaules. Elle portait la plume blanche, maintenant un peu grise aux bords, et la spirale d’argent sur la paume — marques des vies qu’elle avait tenues, des serments qu’elle avait dits et défaits. Ses sœurs la suivaient : Aïna au pas mesuré, Isma le regard tout à la fois dur et tendre, Zahara aux lèvres closes, Leila qui pleurait parfois sans bruit, Myrrha qui avait appris la modestie du pouvoir. Amina, depuis longtemps, n’était plus seulement une femme ; elle était devenue légende et présence — et pourtant, si fragile. Céleste n’éta
Le vent d’hiver portait encore les échos des anciennes batailles, mais dans le cœur des femmes du cercle, une flamme nouvelle s’élevait — silencieuse, souveraine, invincible. Noor, drapée d’une robe couleur de lune, marchait au centre du temple reconstruit, là où jadis la douleur avait régné. Autour d’elle, les visages familiers de ses sœurs — Aïna, Lysandra, Éméraude — brillaient d’une force tranquille. Elles n’étaient plus des survivantes : elles étaient des reines d’une ère nouvelle.— Le temps de l’ombre est terminé, murmura Noor, sa voix douce mais ancrée d’un pouvoir ancien. Ce que le feu a détruit, notre lumière le refera naître.Aïna s’avança, un sourire à la fois tendre et blessé. — Mais que faire des cicatrices ? Les nôtres… et celles du monde ?Noor la regarda avec compassion. — Les cicatrices sont les signatures du destin. Nous n’avons pas à les cacher. Elles prouvent que nous avons vécu, aimé, et survécu à ce que d’autres n’auraient pas osé affronter.Un silence sacré sui
La terre avait retenu son souffle depuis des lunes. Partout, des rumeurs de lumière et d’ombre couraient comme des oiseaux blessés : des femmes qui s’éveillaient à l’aube avec la marque d’un feu sur la paume, des rêves où des villes entières se transformaient en braseros de mémoire, des prières anciennes qui revenaient au goût du sel. Les Filles du Feu n’étaient plus une légende — elles étaient une armée de cœurs qui battait à l’unisson, une constellation en marche.Amina avait envoyé des messagères partout — des caravanes de femmes portant la braise sacrée, des chants et des pictogrammes, des feux allumés sur des collines oubliées. Les flammes naissaient comme des étoiles neuves, et la nuit, les chemins brillants formaient des constellations que même les marins consultaient. Mais la lumière attire le regard des prédateurs. Là où l’on rallume, les ombres apprennent à guetter.On les retrouva d’abord dans les ports : des pêcheurs virent des silhouettes noires glisser au bord des quais,
La falaise n’était plus qu’un champ de cendres et de lumière. Là où Amina s’était consumée dans le feu noir, il ne restait qu’un cercle parfait, gravé dans la pierre, respirant comme une plaie vivante. Le vent portait encore son nom — Amina… Amina… — comme une prière que la terre refusait d’oublier.Zahara s’agenouilla à l’endroit exact où son amie avait disparu. Ses mains tremblaient, couvertes de suie.— Elle ne pouvait pas mourir, murmura-t-elle. Pas comme ça.Leila posa une main sur son épaule.— Peut-être qu’elle n’est pas morte, Zahara. Peut-être qu’elle est devenue quelque chose d’autre.Le vent s’intensifia. Une pluie fine, argentée, commença à tomber, lavant les visages en pleurs du cercle. Chacune des femmes sentit un frisson étrange courir sur leur peau — comme si une présence invisible les effleurait. Leila leva les yeux.— Regardez !Dans le ciel, une lumière rouge et or se forma, descendant lentement vers elles. C’était un feu, mais un feu doux, vivant, dansant avec grâc
La pluie tombait sur les ruines du vieux monastère, une pluie épaisse, presque rouge, mêlée à la poussière et à la cendre. Le vent faisait gémir les pierres, comme si les esprits de celles qui avaient péri dans les guerres spirituelles revenaient pleurer leur liberté volée.Amina se tenait au centre du cercle, la tête levée, les bras ouverts, sa robe blanche collée à sa peau trempée. Autour d’elle, les nouvelles femmes du cercle se tenaient en silence, chacune portant une flamme dans une lanterne de cristal. Ces flammes représentaient les âmes de leurs mères, de leurs sœurs, de toutes celles que la douleur avait brisées avant elles.Zahara s’approcha lentement, tenant entre ses mains un vieux grimoire couvert de symboles d’or et de sang séché.— Tu es sûre de vouloir le faire ? demanda-t-elle d’une voix grave.Amina hocha la tête.— Je n’ai plus peur. Le feu ne me consume plus. Il m’éclaire.Depuis la mort de Leandro, le silence s’était installé dans le cercle comme une malédiction. L
La route vers l’est était longue, froide et silencieuse. Pendant des jours, elles marchèrent sans dire un mot, le souffle mêlé au vent, leurs ombres étirées par la lueur d’un soleil timide. Les montagnes s’élevaient devant elles comme une muraille faite de souvenirs, trop hautes, trop vieilles pour appartenir encore aux vivants.Naomi ouvrait la marche, guidée par une intuition qui ne la quittait plus depuis la nuit du fragment. Derrière elle, Céleste portait une amulette faite des éclats rouges, rassemblés dans un pendentif scellé de prières. Amara, silencieuse, murmurait sans cesse des paroles de protection, tandis que Léa observait les nuages, lisant dans leurs formes des présages qu’elle seule comprenait.Le froid mordait leurs doigts, mais aucune ne se plaignait. Elles savaient qu’à chaque pas, elles se rapprochaient non pas d’un sanctuaire, mais d’une vérité trop lourde pour le monde.Le troisième jour, alors que la lune se levait, elles virent une lumière au loin. Faible, oscil






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